Faire semblant d’aimer et même de faire l’amour devant une caméra, voilà qui fait partie de la panoplie de l’actrice et de l’acteur. La nudité et les scènes d’amour sont-elles banales à tourner pour autant? Qu’appréhende-t-on avant de tourner une scène sensuelle? Comment s’y prépare-t-on? Dans les loges du tournage de la série «Cellule de crise», la comédienne Isabelle Caillat se confie à Élodie Vionnet, habilleuse. Quant à Bruno Todeschini, comédien lui aussi, il rappelle à quel point la scène de sexe est un doux mélange de technique et de sensations. (Reportage: Raphaële Bouchet, Réalisation: Rodolphe Bauchau, Production: Véronique Marti, une rediffusion du 7 novembre 2019)

Le 28 mars 2021, une centaine de militantes écoféministes ont envahi la carrière d’Holcim sur la colline du Mormont dans le canton de Vaud. Vêtues de leur seule cagoule, des fleurs peintes sur leurs corps nus, meuleuses à la main, elles ont démoli les barrières du site et mis à nu «les cicatrices» de la colline dévastée. Sur la scène de la Comédie de Genève, début septembre, les comédiennes de Florentina Holzinger ont livré, nues, une performance mettant en évidence la puissance du corps des femmes. Reportages : Laurence Difélix Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

On ne se promène pas nu.e dans la rue. C’est une évidence acquise depuis la petite enfance. Mais à quel âge apparaît la pudeur? Et à quoi est-elle due? A la crèche des Châteaux à Sion, chaque cabinet de toilette a une porte pour permettre aux tout-petits de se protéger du regard d’autrui. À la piscine de Colovray, à Nyon, il est strictement interdit de se dénuder, même pour les enfants en bas âge. Et le nouveau règlement qui autorise le topless ne plaît pas à tout le monde. Reportages : Laurence Difélix Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Durant l’été, le camping «Die Neue Zeit» à Gampelen accueille des centaines de femmes, d’hommes, de jeunes et d’enfants qui passent leurs vacances à se reposer, jouer au volley ou au ping-pong, se baigner parmi les roseaux dans le plus simple appareil. Mais au-delà du plaisir sensoriel du corps nu au soleil, c’est une philosophie de vie, ancrée dans l’histoire anarchiste, que viennent chercher les naturistes. Reportages : Laurence Difélix Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

«Tu seras un homme, mon fils»… et cela passera par un corps athlétique, viril, puissant. Lors d’un cercle de parole, six hommes verbalisent le poids des comparaisons et des commentaires dont leur corps a fait l’objet. Or ces injonctions à la virilité renforcent les stéréotypes sur les hommes en les renvoyant à une position de prédateur voire d’agresseur qui peut être difficile à vivre. Reportages : Laurence Difélix Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

En Suisse, plus de 1080 musées préservent, exposent, étudient et font connaître les biens culturels. En tant que gardiens de la mémoire collective du patrimoine, ils occupent un rôle central dans la société et s’avèrent également des espaces de réflexion critique et d’interactions. Depuis la pandémie, leur fréquentation est en hausse. Mais malgré leur succès, ces lieux de culture font face aujourd’hui à de nombreux défis: pression financière, adaptations aux technologies numériques, débats autour de la restitution des oeuvres et renouvellement de leur mission face aux attentes changeantes du public. Comment les musées composent-ils désormais avec les notions de diversité, de durabilité ou d’inclusion? Comment se réinventent-ils? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Magali Nachtergael Professeure des universités, spécialiste de littérature et arts contemporains à l’Université Bordeaux-Montaigne. & Ludovic Maggioni Directeur du Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel

Ce Monet a t-il été spolié durant le Troisième Reich? Cette verrerie était-elle celle de Mussolini? Il n’est plus question pour les musées de présenter une œuvre sans en connaître le pedigree. C’est une question de réputation et de déontologie. Pour ces institutions qui reçoivent nombre de dons, cela peut vite devenir un casse-tête de mener l’enquête sur une grande toile de maître comme sur une petite assiette. (Reportage: Tristan Miquel, réalisation: Jean-Daniel Mottet, production: Véronique Marti. Première diffusion le 21.10.2019)

Le Musée Baud de L’Auberson fermait définitivement ses portes le 31 décembre 2023. Ce musée familial abritait une collection unique de boîtes à musique, d’orchestrions et d’automates anciens, témoins d’un savoir-faire artisanal exceptionnel. Cette précieuse collection a trouvé un nouveau foyer à quelques kilomètres de là: le MuMAPS de Sainte-Croix. Reportages de Vanessa Goetelen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Aller mieux dans sa tête en regardant des œuvres d’art? Comme de nombreuses institutions, le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne mise sur le bien-être du public. Lors d’une séance de muséothérapie, c’est une psychologue qui invite à interpréter les tableaux. Reportages de Vanessa Goetelen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Les musées ne se contentent plus d’exposer des œuvres. Ils placent l’expérience au cœur de leur stratégie, notamment grâce au travail des médiatrices et médiateurs culturels. Méditation, cours de danse ou ateliers composent désormais la longue liste d’activités proposées au public. Au détriment de l’art? Reportages de Vanessa Goetelen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Conservatrice, régisseur, scénographe, technicien ou gardienne… Les grands musées réunissent mille métiers. Des semaines, voire des mois avant une nouvelle exposition, c'est une véritable ruche qui s'anime pour que tout soit parfait le jour de l'inauguration. Au Musée d'art et d'histoire de Genève, chaque détail compte pour offrir une expérience unique au public. Reportages de Vanessa Goetelen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

La forêt recouvre 32% du territoire suisse et 95% de la population suisse dit s’y promener plus ou moins fréquemment. Qu’elle soit sauvage ou jardinée, la forêt remplit de nombreuses fonctions. Elle nous protège des dangers naturels, sert de poumon et de refuge, fournit du bois... Sa gestion, en Suisse, bénéficie d’ailleurs d’une bonne réputation. Mais à l’heure du réchauffement climatique, la forêt se retrouve sous pression. Dès lors, comment continuer de concilier ses rôles écologiques, sociaux et économiques? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Les invitées: Sophie Chanel Directrice du Parc naturel du Jorat. & Martine Chalvet Maître de conférences à l'Université de la Méditerranée, spécialiste de l'histoire de l'environnement et des paysages.

Les êtres humains ont souvent trouvé refuge en forêt. Ermites ou brigands: cet espace naturel a, de tout temps, accueilli les personnes qui vivent en marge de la société. Sans domicile fixe, Gilbert habite la plupart du temps dans les bois, préférant le silence des arbres et la compagnie des animaux à la faune nocturne de la ville. Espace de retrait, de dissimulation, de ressourcement, de contestation, la forêt est encore aujourd’hui un refuge. (Reportage Cécile Guérin, réalisation Jean-Daniel Mottet, production Marc Giouse, première diffusion 23 novembre 2017)

En Suisse, 250 000 propriétaires privés se partagent un bon quart de l’ensemble de la forêt. Plus de la moitié d’entre eux possèdent une surface de moins d’un hectare, le reste étant en mains publiques. Comment gérer une forêt privée quand on doit se soumettre à des règles strictes? Benoît, dans le canton de Fribourg, et Danièle, dans le canton de Neuchâtel, ne partagent pas la même vision, mais tous deux bichonnent leur petit bout de terre. Reportages de Rodolphe Bauchau Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

Notre consommation de bois, importations comprises, s’élève à 11 millions de mètres cubes par année. En Suisse, ce sont 4,5 millions de mètres cubes qui sont effectivement prélevés. La moitié environ du bois récolté est vendue sous forme de grumes, bois ronds destinés au sciage, et un tiers sert à produire de l’énergie. Avec ses 200 000 mètres cubes sciés chaque année, la scierie Zahnd, dans le canton de Vaud, fait office de poids lourd sur le marché. Reportages de Rodolphe Bauchau Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

En Suisse, on se promène beaucoup dans les bois et notre lien à cet espace se forge dès l’enfance. Aujourd’hui, sur nos chemins préférés, il n’est pas rare de tomber sur des chantiers qui gâchent et abiment le paysage. Regard croisé entre un entrepreneur forestier au pied du Jura et celui d’une botaniste indépendante dans la périphérie de Lausanne. Reportages de Rodolphe Bauchau Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

Bûcheronne, ranger, conducteur d’engin ou garde-forestière… Les métiers de la forêt sont nombreux et on peut s’y former en suivant les cours du Centre de formation forestière de Lyss, dans le canton de Berne. Sur le terrain, dans le Jura ou en Valais, les étudiantes et étudiants apprennent tout des nombreuses fonctions de la forêt. Au premier chef, celle de nous protéger des dangers. Reportages de Rodolphe Bauchau Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

Alors qu’elle est surtout associée aux personnes âgées, la solitude touche aussi les jeunes de plein fouet. En Suisse, près de 60% des 15-24 ans disent se sentir parfois ou souvent seul.es, selon l’Office fédéral de la statistique. Un phénomène qui s’est accentué avec la pandémie et qui représente un grand risque pour la santé mentale. A l’âge où l’on est censé avoir une vie sociale active et se faire des ami.es, être seul.e reste un tabou entouré d’un sentiment de honte et de culpabilité. Peut-on sortir de cette spirale négative? Comment échapper à cette solitude? Ou comment mieux vivre avec? Car la solitude, qu’elle soit choisie ou imposée, peut aussi s’avérer positive. Synonyme de ressourcement et de connaissance de soi, elle permet de prendre du recul et de se reconstruire. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Marieke Voorpostel Responsable adjointe du Panel suisse des ménages - FORS - Centre de compétences suisse en sciences sociales. & Dr Dante Trojan Pédopsychiatre et psychothérapeute pour enfants et adolescents aux HUG.

Il y a solitude imposée et solitude choisie. Pionnière du bouddhisme en Suisse romande, Simone Jiko Wolf, 73 ans, dirige un temple zen à Cerneux-Péquignot, dans le canton de Neuchâtel. Elle transmet son enseignement à un jeune disciple, Etienne. Lui a fait le choix de devenir moine zen et trouve son équilibre dans la pratique de la méditation. Que vient-il chercher dans cette solitude intérieure? Reportages : Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Hassan, 20 ans, vient d’Afghanistan. Caleb, 16 ans, du Burundi. Ils ont tous les deux quitté leur pays d’origine pour trouver refuge en Suisse, où ils se retrouvent seuls et déracinés. Loin de leurs parents et de leurs proches, ces mineurs non accompagnés tentent de trouver leurs repères et de commencer une nouvelle vie. Grâce à l’Association ParMi à Fribourg, ils sont accompagnés par des marraines qui leur apportent un soutien amical et quasi familial. Reportages : Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Décrochage scolaire, problèmes à la maison, dépression, addiction, délinquance… Pour échapper à des situations toxiques, des adolescentes sont placées dans le foyer des filles de La Fontanelle à Vérossaz, en Valais. Dans ce petit village montagnard, elles sont isolées de leur cercle amical, privées de téléphones portables et de sorties et vivent une solitude imposée. Une mise à distance de la société pour entamer un travail sur elles-mêmes. Reportages : Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Comment se faire des ami.es ou de nouvelles connaissances? Pour éloigner la solitude, Aïna a créé un compte Instagram dans le but de rencontrer d’autres jeunes dans la région lausannoise. Plusieurs fois par semaine, ces jeunes adultes sortent ensemble, discutent et créent des liens. Toutes et tous ont en commun de ressentir de la solitude. Reportages : Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

S’occuper d’animaux et planter des légumes au lieu de passer ses journées seul.e à ne rien faire. C’est ce que propose la ferme Inserres de la Croix-Rouge genevoise à Troinex. A la campagne, des jeunes en rupture redécouvrent les contacts sociaux et apprennent à revivre en groupe, après avoir vu leur socialisation s’arrêter abruptement avec la pandémie. Reportages : Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

La Suisse, l’un des pays les plus armés du monde, est marquée par une véritable culture des armes. Nombreux sont les foyers qui possèdent un fusil, héritage du service militaire obligatoire où les recrues apprennent dès les premiers jours à manier leur arme avec rigueur et responsabilité. Par ailleurs, le tir sportif connaît un essor fulgurant, notamment grâce à de jeunes championnes olympiques qui font briller le drapeau suisse sur la scène internationale. Pour les passionné.es, les armes ne sont pas synonymes de violence. Elles représentent un objet de collection, un outil de loisir ou de dissuasion. Pourtant, les nuisances sonores des stands de tir perturbent la vie des riverains, tandis que l’odeur de poudre imprègne l’air des nouvelles recrues. Face à la guerre aux portes de l’Europe, une question se pose: et si ces fusils devaient un jour être réellement utilisés? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invités: Alain Gallusser Criminaliste, docteur en sciences forensiques, ancien collaborateur de la police judiciaire fédérale et ancien chargé de cours à l'école des sciences criminelles de l'université de Lausanne dans le domaine des armes à feu et coauteur du livre "Traces d'armes à feu" paru chez EPFL Press. & Pierre Streit Historien de formation, analyste en renseignement d’affaires, ancien officier de l’armée suisse.

Pays où le nombre d’armes par habitant est le plus élevé du monde, les Etats-Unis semblent profondément divisés sur l’accès aux armes et sur les évolutions technologiques qui pourraient diminuer la violence par balles. Dans l’Etat du New Jersey, le gouvernement souhaite imposer la vente de «smart guns», des armes connectées qui ne peuvent être actionnées que par leur propriétaire enregistré. Levée de boucliers de la part des lobbies pro-armes qui voient là une restriction du Deuxième Amendement de la Constitution. (Reportage Arnaud Robert, réalisation Rodolphe Bauchau, production Véronique Marti, première diffusion 17 mars 2016)

Depuis quelques années, les femmes suisses excellent au tir sportif et gagnent des médailles. «Elles sont plus fortes que les hommes, c’est une évidence», constate un jeune tireur fribourgeois lors d’une compétition «Swiss Shooting» (Fédération suisse de tir) à l’Arsenal de Bienne. C’est dans cette même ville que vit et s’entraîne Jennifer Kocher, athlète genevoise qui vient de passer pro et caresse elle aussi des espoirs olympiques. Reportages de Pauline Vrolixs Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Jean, septante ans, agriculteur fribourgeois, vibre pour sa collection d’armes à feu. Sa passion le pousse à dénicher des fusils rares, à conserver précieusement le mousqueton de son aïeul ainsi qu’à lustrer les crosses de certaines carabines. Pour mettre en valeur sa collection, ce célibataire émotif s’est créé un petit musée privé où il n’invite qu’un public trié sur le volet. Reportages de Pauline Vrolixs Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Riveraine du stand tir du Plan-du-Bois, dans le canton de Neuchâtel, Dominique Zmoos est à bout de nerfs. Autrice du livre «Tirs de guerre en pays neutre, quotidien insoutenable aux abords de places d’armes», elle se bat avec son mari Grégoire Chabloz pour faire reconnaître les nuisances sonores dues aux armes comme un problème de santé publique. Reportages de Pauline Vrolixs Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

En juillet dernier débutait l’école de recrue à la caserne de Colombier dans le canton de Neuchâtel. Un service militaire qui commence par la distribution du fusil d’assaut et d’un équipement complet sous le regard attentif du colonel Gendre. Une semaine plus tard, c’est le moment du premier tir et l’odeur de la poudre se mêle aux poussées d’adrénaline. Reportages de Pauline Vrolixs Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Chaque jour, nous mentons. Par politesse, pour ne pas heurter, pour éviter de devoir se justifier. Mais certaines vies sont rythmées par de grandes tromperies, entre malicieuses arnaques et manipulations pathologiques. Pour se faire aimer, le mensonge est une arme à double tranchant. Et quand on est accusé, parfois à tort, de dissimuler la vérité, c’est aussi au prix de sa vie ou de sa santé mentale qu’on le paie. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Rodolphe Bauchau Les invité.es: Nathalie Frogneux Professeure de Philosophe à lʹUniversité catholique de Louvain. & Yves-Alexandre Thalmann Psychologue et formateur dans le domaine des relations humaines

L’univers du vin a été récemment secoué par des scandales de fausses bouteilles. Si l’état des étiquettes, des bouchons et des capsules donne des indices, c’est bien au goût qu’on va pouvoir authentifier un vin. Encore faut-il en avoir la compétence. Rencontre avec des passionnés et des collectionneurs. (Reportage: Anouck Merz, réalisation: Didier Rossat, production: Véronique Marti, première diffusion le 7 mars 2018)

Leur audition par le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) est un moment-clé pour déterminer si les requérant.es d’asile auront droit à un permis de séjour. Les détails de leurs récits s’évaluent, leur bonne foi est mise en doute. Soumises au stress, rappelées aux traumatismes de l’exil, les personnes auditionnées risquent leur avenir au jeu subjectif de la vraisemblance. Reportages: Jonas Pool Réalisation: Rodolphe Bauchau Production: Raphaële Bouchet

Ce mythomane qualifié a tout dupé sur son passage avant sa condamnation par la justice neuchâteloise en 2020: il se faisait passer pour un haut fonctionnaire, s’inventait des responsabilités dans un grand club de football. L’une de ses victimes, un homme pourtant méfiant, hésite entre l’admiration et la colère au regard des dégâts causés. Reportages: Jonas Pool Réalisation: Rodolphe Bauchau Production: Raphaële Bouchet

Les raisons de cacher la vérité à la police sont nombreuses. Pour apprendre à distinguer les faits des fabulations, les aspirant.es de la police neuchâteloise jouent des scénarios de violences domestiques où un prévenu ne leur dit pas tout. Pour savoir si une personne est honnête, le polygraphiste Rémi Madaire se déplace dans le monde entier avec son détecteur de mensonges. Reportages: Jonas Pool Réalisation: Rodolphe Bauchau Production: Raphaële Bouchet

Eric, 55 ans, se trouvait pire que nul. Pour compenser sa pitoyable estime de lui-même, il a menti à ses proches pendant des décennies, avant de rencontrer Cory, coach de vie et ancienne grande menteuse. Antoine, coach en séduction, rend visite à sa cliente Stéphanie: sur les applications de rencontres, les tromperies pour plaire défilent. Reportages: Jonas Pool Réalisation: Rodolphe Bauchau Production: Raphaële Bouchet

Les fanfares se comptent par milliers en Suisse. Normal, lorsqu’on sait que 85% des musiciennes et musiciens amateurs jouent de la musique populaire, dont plus de la moitié dans une fanfare. Depuis plus de cent ans, ces sociétés musicales souvent fondées autour de partis politiques structurent la vie des villages et y occupent un rôle social important. Elles permettent aux différentes générations et classes sociales de se retrouver autour de la musique, dans un cadre informel et créatif. Mais jouer dans une fanfare s’avère exigeant, demande du temps et de l’investissement personnel. Alors, aujourd’hui, comment motiver les jeunes à s’engager dans ce genre d’activité ? Production : Laurence Difélix Réalisation : David Golan Les invité.es: Julie Rausis Historienne, enseignante & musicienne de fanfare. & Sébastien Pasche Euphoniste, directeur de la fanfare paroissiale de l’Union Cugy-Vesin et enseignant.

Avec son groupe de Trip Hop « J.NUUN », Justine Tornay est promise à un bel avenir. Dans ce projet, elle chante, mais elle joue aussi du bugle, un instrument qu’elle a appris dans la fanfare les Echos d’Orny, à Orsière en Valais. Elise Jaquemettaz faisait partie de la fanfare rivale, l’Edelweiss . Elle étudie aujourd’hui le trombone à la Haute école de musique de Genève. Aujourd’hui, les deux amies se retrouvent dans les montagnes pour lancer un nouveau projet. Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

En Valais central, la plupart des villages comptent deux fanfares rattachées aux deux camps politiques: les radicaux et les démocrates-chrétiens (Le Centre). Historiquement, elles permettaient de soutenir leur candidat lors des élections et d’animer les événements politiques. Mais elles étaient surtout liées à des familles et à des clans. Que reste-t-il de ces tensions historiques ? Pourrait-on imaginer que ces fanfares collaborent ? Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

Depuis les années 60 se forment en Suisse des Brass Band : des ensembles de cuivres rassemblant des meilleur.es musicien.nes des fanfares, dont la tradition vient des miniers anglais. En septembre, le Valaisia Brass Band a participé au British Open, la plus prestigieuse compétition du monde. Pour cela, les moindres détails sont travaillés, et les musicien.nes doivent être au top. Comment donc réussir à allier performance et amateurisme ? Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

La musique militaire est une véritable carte de visite de la Suisse. Elle accompagne la plupart des événements officiels, accueils de chefs d’Etat et cérémonies protocolaires. Faire partie de la fanfare militaire est donc une fierté pour les 200 recrues qui y sont intégrées chaque année. Tout se joue lors d’un examen, où les candidat.es doivent passer une série de tests et d’entretiens pour rejoindre la prestigieuse fanfare de l’armée suisse. Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

En été, cuivres, tambours et bonne humeur résonnent dans les montagnes suisses. C’est le temps des camps qui rassemblent les fanfaristes par-delà les générations et les différences de formation ou de revenus. Ils permettent de sensibiliser les jeunes à la musique et de recruter. C’est souvent là que de belles amitiés se forment autour d’un objectif : le concert de fin de camp. Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

On les appelait " pupilles ", elles sont aujourdʹhui des "personnes concernées", navigant souvent à la marge, trop fragiles ou âgées pour tenir le gouvernail de leur vie. La société les soulage du vertige des factures et les assiste dans leur gestion quotidienne en les plaçant sous curatelle. Si les curateurs et les curatrices dʹaujourdʹhui voudraient bien reléguer aux archives la figure paternaliste, moralisatrice et autoritaire du tuteur dʹautrefois, lʹaide sous contrainte porte en elle lʹombre de lʹinfantilisation. Du côté des personnes protégées, on se fâche souvent contre les privations et les précautions imposées. Du côté des curateur.trices, on regrette le peu de temps pour écouter lʹimpatience de personnes souvent esseulées à qui la vie nʹa pas fait pas de cadeau. Production : Laurence Difélix Réalisation: Rodolphe Bauchau Les invité.es: Micaela Vaerini Avocate spécialiste FSA droit de la famille – spécialisée en droit de protection de lʹadulte. & Gaëlle Droz Avocate et maître-assistante à l'Institut de la famille, Université de Fribourg.

La curatelle de portée générale prive jusqu’au droit de vote. A Eben-Hézer Lausanne, des personnes en situation de handicap se sont mobilisées contre cette injustice qu’elles estiment arbitraire. Isaline Roth et la regrettée Anne Tercier font partie des pionnières militantes. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

On peut être millionnaire et placé sous curatelle. A Genève, si notre fortune dépasse cinquante mille francs et que la curatelle n’est pas confiée aux proches, le Tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant nomme des curateur.trices professionnel.les privé.es, rémunéré.es directement par la personne sous protection. Dans le canton de Vaud, de futur.es curteur.trices volontaires passent un entretien à l’agence d’assurance sociale. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

Le système de curatelles genevois va se réformer. Dans les locaux du Service de protection de l’adulte (SPAd), on est sans cesse interrompus, le téléphone sonne et les gestes administratifs sont urgents et trop nombreux. Ce jour-là, cinq personnes sous curatelle témoignent pour une enquête sur les dysfonctionnements subis. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

On sort aussi de curatelle : la période d’inaptitude à gérer ses affaires ne dure pas forcément toute la vie. L’association genevoise SOS Curatelles défend les intérêts des personnes mécontentes de leur mise sous curatelle. Elles se sentent comme coincées dans une machine infernale. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

Trois curatrices face à trois personnes sous leur protection. A Delémont et à Sion, les rencontres oscillent entre longue complicité et tensions soudaines. Car dans ces relations complexes qui durent parfois depuis des années, les adultes ne sont pas à égalité : l’un.e décide, l’autre demande. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

Un proverbe dit quʹil ne faut pas sʹaccrocher à une personne qui se noie. Pourtant, face à la détresse psychique de lʹautre, il est compliqué de ne pas sombrer soi-même. En Suisse, 15% de la population est touchée par des troubles psychiques moyens à importants, selon un rapport de lʹObservatoire suisse de la santé psychique 2020. Les familles sont en première ligne quand une schizophrénie, des troubles bipolaires, une dépression ou une addiction se déclarent. Elles se sentent démunies et coupables, elles ont honte face au regard des autres. Des études montrent pourtant que les personnes atteintes dans leur santé mentale vont mieux lorsquʹelles bénéficient du soutien de leurs proches. Lʹentourage a donc une fonction sociale fondamentale. Mais il a aussi besoin dʹaide et dʹécoute. Or les programmes qui sont directement consacrés aux proches aidant des personnes atteintes de troubles psychiques peinent à trouver des financements. Production: Raphaële Bouchet Les invité.es: Charlène Tripalo Responsable de projets Coraasp et Santépsy.ch & Professeur Philippe CONUS Chef de Service au Service de Psychiatrie générale du CHUV

A l'Hôpital psychiatrique valaisan de Malévoz, une trentaine de personnes sont réunies pour un "psytrialogue" à l'initiative de l'association Synapsespoir: des malades, des soignant.es, des proches échangent sur la question du rétablissement. Quant au psychiatre Grégoire Favre, médecin adjoint au Réseau fribourgeois de santé mentale, il revient sur l'évolution des relations entre la psychiatrie et les familles. 5 reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Par loyauté, les enfants ne racontent pas les difficultés qu'ils rencontrent à la maison. Ce fut le cas de Florian Sallin, dont la mère est schizophrène. Adulte aujourd'hui, il a créé l'association Enfants aidants. Du côté de Fribourg il a fallu dix ans pour mettre en place le programme Baobab, qui s'adresse aux enfants de parents malades. 5 reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Tous les mois à Lausanne, l'association L'Îlot réunit des proches de personnes atteintes par des troubles psychiques. Ce soir-là, un groupe de parents évoque la difficulté de communiquer quand un seul mot peut provoquer une crise. Quant à Simon Corbaz, il vient de publier une bande dessinée pour remercier toutes les personnes qui l'aident à vivre avec la schizophrénie. 5 reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Début octobre avait lieu la troisième Mad Pride, un événement qui vise à déstigmatiser les troubles mentaux. Plus de 1000 personnes sont venues manifester dans les rues de Lausanne en ce samedi ensoleillé. Dans la foule, impossible de distinguer les personnes touchées par les troubles mentaux, les proches et les soignant.es. 5 reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Tous les après-midis, le fils de Catherine vient méditer dans la véranda de sa grand-mère. Il est atteint de schizophrénie. Le diagnostic est tombé en 2009, alors qu'il était en deuxième année à l'EPFL. Ont suivi dix ans de galère. Car l'un des symptômes de son trouble est qu'il ne se considère pas comme malade. 5 reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

La fertilité des êtres humains chute dans toutes les régions du monde. En Suisse, un couple sur six est concerné par cette maladie qui se définit par le fait de ne pas réussir à concevoir un enfant au bout d’une année de rapports réguliers non protégés. Pour autant, la plupart des traitements de PMA (procréation médicalement assistée) ne sont pas remboursés par l’assurance maladie, ce qui crée un tourisme médical vers des contrées moins chères, au bénéfice de lois moins restrictives. Même si l’infertilité occupe la scène médiatique, elle demeure un tabou et génère une grande souffrance. Les traitements restent très lourds à vivre à la fois physiquement et psychiquement. Une forte pression sociale s’exerce sur les couples, et en particulier les femmes, qui n’ont pas d’enfant. Production : Laurence Difélix Réalisation: Sandro Lisci Les invitées: Dorothea Wunder Médecin spécialiste FMH en gynécologie obstétrique, formation approfondie en médecine de la reproduction et endocrinologie gynécologique – Hôpital Cantonal Fribourg, HFR. & Laure de Jonckheere Conseillère en santé sexuelle et reproductive, travaille dans le domaine de la PMA depuis 2005 au CPMA - Lausanne.

Dans le canton du Jura, Cindy et Nicolas ont entrepris un long parcours pour avoir un deuxième enfant et les tentatives pour implanter les embryons obtenus par fécondation in vitro ont toutes échoué. Leur projet: quitter la Suisse pour rencontrer une mère porteuse là où la loi l’autorise. Reportage: Cécile Guérin, réalisation: Jean-Daniel Mottet, production: Véronique Marti (première diffusion le 22 janvier 2021)

Le CPMA (Centre de procréation médicalement assistée) de Lausanne, dirigé par Fabien Murisier, possède l’une des plus grandes banques de sperme de Suisse. Joël et Christelle ont dû y recourir pour avoir leurs deux enfants. Car 30% des causes d’infertilité sont à chercher chez les hommes, dont le nombre de spermatozoïdes a chuté de moitié au cours des cinquante dernières années. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Comment les femmes vivent-elles les injonctions sociales autour de la maternité? La pression de l’horloge biologique? Elodie Girard, Spécialiste FMH en psychiatrie, psychothérapie et psychiatrie de liaison, reçoit dans son cabinet Sarah. Après cinq ans de parcours de PMA, elle remet en question le fait même de devenir mère. Quant à Claire, 38 ans, elle a décidé de faire congeler ses ovocytes. Elle désire ardemment un enfant, mais n’a pas encore trouvé le bon partenaire. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Savannah (prénom d’emprunt) mène depuis trois ans un combat de chaque instant. L’endométriose de stade 4 dont elle souffre a des conséquences dramatiques sur sa fertilité. Elle s’est engagée dans un long parcours de procréation médicalement assistée à Genève puis en Espagne, où elle peut bénéficier du don d’ovocyte, encore interdit en Suisse. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Insémination, fécondation in vitro, don de sperme… Avant de proposer le traitement adéquat, Isabelle Streuli, gynécologue spécialiste de la médecine reproductive aux HUG, cherche d’abord à savoir quel impact a l’infertilité sur les couples qui la consultent et constate leur culpabilité à ne pas réussir à concevoir. L’impact est aussi financier, que l’on suive un traitement en Suisse ou à l’étranger, où l’infertilité est un grand et florissant marché. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Moqueries répétées en classe, rumeurs sur les réseaux sociaux, bousculades à la récréation, intimidation sur le chemin de l’école, isolement… Au quotidien, certains élèves vivent l’enfer. Selon la dernière étude Pisa de 2022, 19% des jeunes de 15 ans en Suisse déclarent subir du harcèlement plusieurs fois par mois. Si les chiffres varient selon les pays et l’âge des enfants, le phénomène touche en moyenne deux à quatre élèves par classe et peut générer anxiété et pensées suicidaires, perte d’estime de soi et phobie scolaire. D’autant qu’avec les réseaux sociaux, le harcèlement entre élèves s’amplifie et agit en continu. Mais depuis quelques années, la mécanique du harcèlement est de mieux en mieux connue. Pour l’enrayer, des outils efficaces existent, comme la méthode de préoccupation partagée, utilisée dans certains établissements scolaires. Ces solutions sont-elles toujours adéquates? Et la parole des jeunes est-elle si facile à libérer? Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Rodolphe Bauchau Les invité.es: Catherine Baroni Psychologue et thérapeute en thérapie brève systémique et stratégique Spécialiste des souffrances scolaires & Basile Perret Maître d'enseignement (HETSL) Responsable du CAS en prévention de phénomènes de harcèlement-intimidation entre pairs

-Marion Fraisse a un peu plus de 13 ans quand, le 13 février 2013 en début d'après-midi, elle met fin à ses jours. Sa mère, "pour donner du sens à ce qui n'en a pas", a raconté dans un livre le calvaire de sa fille: les insultes répétées des camarades de classe, le harcèlement qui monte en puissance, les cyber-menaces, les réseaux sociaux qui s'emballent et le geste fatal. Aujourd'hui, Nora Fraisse se bat pour aider les victimes de harcèlement scolaire. Reportage: Véronique Marti Réalisation: Jérôme Nussbaum Production: Marc Giouse (première diffusion le 2 mars 2016)

Au Collège de la Fontenelle, à Cernier, Daniel Favre intervient pendant deux heures auprès des élèves de 9e Harmos pour sensibiliser au cyberharcèlement et libérer la parole des élèves, qui peuvent le contacter par la suite. Pour ce responsable prévention de la criminalité de la Police neuchâteloise, cette mission représente un vrai sacerdoce. Reportages: Cécile Guérin Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Rodolphe Bauchau

Ce mercredi après-midi, les ambassadeur.ices de la Conférence romande des enfants font le voyage au Parlement fédéral à Berne. Objectif: faire part de leurs recommandations face au harcèlement entre élèves et rencontrer la conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach, convaincue de la nécessité de modifier le Code pénal, qui ne contient pas (encore) d'article spécifique au harcèlement. Reportages: Cécile Guérin Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Rodolphe Bauchau

Depuis quelques années, les établissements scolaires des cantons romands utilisent la méthode dite de préoccupation partagée, une méthode non blâmante initiée dans les pays nordiques qui vise à casser la dynamique du harcèlement. La méthode permet de prévenir et de résoudre des situations critiques, avec de jeunes enfants comme avec les plus grands. Reportages: Cécile Guérin Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Rodolphe Bauchau

Le harcèlement n'est pas un conflit classique entre élèves. C'est un phénomène répété sur une longue période, dans le cadre d'une relation asymétrique, et qui implique un.e intimidateur.ice, des témoins et une cible. Pour en décrypter les rouages, des jeunes montent une pièce de théâtre sous la direction d'Anne Jeger, psychologue de l'Association Via. Reportages: Cécile Guérin Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Rodolphe Bauchau

Crise économique, Covid et individualisme auront-ils la peau des bistrots ? Lieux dʹéchanges, de convivialité, de partages et de commérages, plaque tournante de la vie sociale, espaces de rencontre des communautés étrangères et sas de décompression, les bistrots nʹont pas dit leur dernier mot. Même si aujourdʹhui, les cafetier.ères se doivent de multiplier les casquettes : cuisiniers, comptables, informaticiennes, communicateurs sur les réseaux, organisatrices dʹévénements… Pour sʹimposer, ils doivent être attentifs à lʹair du temps, multiplier les initiatives et les audaces, parfois se faire coacher et surtout travailler dur et longtemps. Mais malgré lʹampleur du défi, lancer ou reprendre un bistrot fait encore rêver de nombreuses personnes en quête dʹune vie différente et les candidat.es à la fameuse patente, nécessaire pour exercer, ne diminuent pas. Production: Laurence Difélix Les invité.es : Joel Steiner Co-fondateur de PHAR S.A. Membre du comité Gastro Lausanne. & Gabriel Bender Historien et sociologue

Les bistrots sont parfois plus que de simples débits de nourriture et de boissons. A la Colonia Libera Italiana de Neuchâtel, on parle politique et militantisme entre deux pizzas. A Bienne, Rahwa Meles et sa fille Salomé valorisent la tradition culturelle et culinaire de leurs pays d’origine : l’Erythrée et l’Ethiopie. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

Hygiène, connaissance des aliments, droit du travail, prévention contre l’alcoolisme… Telles sont les matières enseignées pour obtenir la fameuse « patente » indispensable pour gérer un établissement public. Gilles Meystre, le président de GastroVaud, et Yvan Pisler de la Police cantonale du Commerce attendent une volée de trente nouveaux élèves qui entament leur formation. Dans la classe : Léa Bozaldès, qui tient un restaurant et un bar au centre de Lausanne. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

Dans le domaine de l’hôtellerie-restauration, les coaches se multiplient. Diplômée de l’Ecole hôtelière, Justine Maslard aide ses client.es à affiner leur « business plan » en analysant scrupuleusement loyer, masse salariale, circuits des achats… Longtemps photographe spécialisée dans la gastronomie, Marina Forney conseille cafés et restaurants dans leur communication sur les réseaux sociaux. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

En mai 2023, Clara Laurent et Adrien Lopez reprennent le Café du Vieux-Nendaz, sur un alpage féerique, à 1500 mètres d’altitude. Le rêve exige du jeune couple organisation et discipline au quotidien. Les premiers résultats sont encourageants. Mais le pari n’était pas facile : le Genevois Bernard Chavaz a aussi rêvé de ce lieu au point de l’acheter en 2021. Sans expérience dans le milieu et malgré un immense enthousiasme, il a renoncé au bout de deux ans. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

A Grancy (VD), Sébastien Lemestre a dû se résoudre à fermer l’ultime bistrot du village. Michel Siegrist, le syndic, espère trouver un repreneur pour ce lieu de socialisation incontournable à ses yeux. Trois kilomètres plus loin, à Vullierens, le Conseil général du village se réunit pour discuter de l’avenir du bistrot de l’Hôtel de Ville, lui aussi en difficulté. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

Le mot «accent» vient du latin ad cantum (pour le chant). Or les accents romands ont longtemps été si chantants que l’on pouvait deviner les villages d’origine des gens rien qu’en les écoutant parler. Aujourd’hui, les accents ont tendance à s’atténuer au profit d’un parler plus «neutre», influencé en particulier par les médias audiovisuels. Où sont passés les accents? Comment en sauvegarder la mémoire? Existe-t-il des milieux qui continuent à les chérir? A-t-on encore le droit de s’en moquer et de les imiter? Il est avéré qu’un accent prononcé, régional ou étranger, peut être la source de moqueries ou de discriminations. Dès lors, comment éviter que la manière de prononcer les mots et d’accentuer les phrases ne génère trop d’insécurité chez les locuteur.trices? Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Isabelle Racine Directrice de l’Ecole de langue et de civilisation françaises de lʹUniversité de Genève. & Roberto Paternostro Directeur de la Maison des Langues et Maître d’enseignement et de recherche à l’École de langue et de civilisation françaises de l’Université de Genève.

Dans les années quatre-vingt, les francophones riaient sans complexe aux sketchs de Michel Leeb imitant l’accent «africain». Une époque que le comédien regarde aujourd’hui avec une certaine nostalgie. Alors que cet humour n’est plus au goût du jour, comment les humoristes jouent-ils avec les langues pour camper des personnes et les rendre comiques? Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Dans certains milieux professionnels, il est encore difficilement concevable d’avoir un accent: théâtres, universités, médias audio-visuels sont des espaces dans lesquels les accents régionaux ou nationaux sont habituellement gommés, pour laisser la place à un parler qui se veut neutre. Mais cette manière particulière de parler contribue au rejet des accents et masque la diversité du français. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Médecins, prêtres, politiques, enseignant.es se retrouvent régulièrement critiqué.es pour un accent considéré comme peu intelligible ou trop typé. Les études le confirment, l’accent peut être une source de discrimination à l’embauche. A Vernier, des élu.es commentent une motion contre la glottophobie, débattue au Conseil municipal au printemps 2023. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Tendez l’oreille à la manière de parler des moins de 25 ans! Une partie d’entre eux a adopté plus ou moins consciemment un phrasé particulier, calqué sur l’accent des banlieues françaises et véhiculé par le rap et la street. A Yverdon, l’Association YMusic accompagne des jeunes qui souhaitent écrire et enregistrer de la musique. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Piquet ou piqué ? Pâtes ou pattes ? Si la majorité des Romand.es prononcent différemment ces mots, ce n’est plus le cas à Paris. Pour étudier les phénomènes de prononciation du français et en dresser une cartographie précise, l’équipe du Centre de dialectologie et d’étude du français régional de l’Université de Neuchâtel se rend sur le terrain et enregistre les manières de parler des habitant.es. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Le Foyer est un centre éducatif lausannois pour personnes intellectuellement handicapées, majoritairement malvoyantes ou aveugles. Environ 80 personnes y résident à plein temps, certaines depuis plus de 80 ans. A quoi ressemble la vie quotidienne dʹun établissement médico-social de ce type ? Manque de personnel, bas salaires, horaires irréguliers et confrontation récurrente à la violence de certain.es pensionnaires rendent les conditions de travail particulièrement éprouvantes. Malgré ces difficultés, le personnel est totalement dévoué au bien-être des résident.es. Entre connivence, chaleur humaine, travail éducatif, le Foyer offre un cadre de vie qui semble ravir ses pensionnaires. Production : Laurence Difélix Les invitées: Isabelle Steffen, Co-présidente de lʹassociation autisme suisse romande & Geneviève Piérart, Professeure à la HES-SO – Haute école de travail social Fribourg,

Le Foyer dispose d'un budget de 20 millions de francs par année. Insuffisant pour prendre en charge les 80 résident.es et payer correctement les éducateur.trices. Les institutions du canton de Vaud réunies dans l'association AVOP font toutes le même constat : peu de professionnel.les veulent travailler pour elles. Les salaires sont 800.- à 1000.- plus bas que dans les autres cantons et les employé.es démissionnent pour aller travailler ailleurs. Comment stopper l'hémorragie ? Production : Laurence Difélix Les invitées: Isabelle Steffen, Co-présidente de l'association autisme suisse romande & Geneviève Piérart, Professeure à la HES-SO - Haute école de travail social Fribourg

Pour cause de travaux, le secteur Orion du Foyer a été provisoirement délocalisé à Villars-sur-Ollon. Ce secteur accueille quatre personnes avec trouble du spectre autistique sévère, nécessitant un accompagnement individuel constant. Gary a rejoint l'institution en 2017. Rencontre lors de l'atelier cuisine, entre gâteau au chocolat et confidences des éducateurs sur les difficultés de leur métier. Production : Laurence Difélix Les invitées: Isabelle Steffen, Co-présidente de l'association autisme suisse romande & Geneviève Piérart, Professeure à la HES-SO - Haute école de travail social Fribourg

Des couples se forment au Foyer. Massimo et Ursula sont mariés depuis bientôt 20 ans. L'institution leur a aménagé un petit appartement qui leur procure un peu d'indépendance. Ils sont amoureux et partagent des moments de bonheur au quotidien. Au sein du Foyer, Monsieur et Madame tendresse sont à disposition pour aider les pensionnaires célibataires dans leur quête de tendresse et de sexualité. Production : Laurence Difélix Les invitées: Isabelle Steffen, Co-présidente de l'association autisme suisse romande & Geneviève Piérart, Professeure à la HES-SO - Haute école de travail social Fribourg

Faire société, c'est l'objectif d'une institution comme le Foyer. En organisant des moments festifs pour ses résident.es, le centre soigne la vie sociale des pensionnaires. Les lundis, mercredis et vendredis, la pinte à Didi accueille les personnes vivant ou travaillant sur place pour un café, une boisson fraîche, un chocolat et surtout un moment de rencontre. Certain.es se rendent ensuite au culte, instant de recueillement et d'échange. Production : Laurence Difélix Les invitées: Isabelle Steffen, Co-présidente de l'association autisme suisse romande & Geneviève Piérart, Professeure à la HES-SO - Haute école de travail social Fribourg

Nadir Benaïssa, éducateur spécialisé, nous invite à rencontrer les résident.es d'Aquila, le secteur de vie du Foyer dont il est responsable, qui accueille 8 personnes en situation de handicap, malvoyantes avec déficience intellectuelle parfois sévère. Bao, Nicolas ou Héloïse partagent avec nous leur quotidien, où les petits bonheurs côtoient des crises parfois violentes. Production : Laurence Difélix Les invitées: Isabelle Steffen, Co-présidente de l'association autisme suisse romande & Geneviève Piérart, Professeure à la HES-SO - Haute école de travail social Fribourg

Des vaches qui broutent paisiblement dans nos paysages verdoyants… Cette image de carte postale typiquement suisse cache une réalité très complexe. Celle de la production de lait, un secteur en crise depuis de nombreuses années. Avec des coûts en hausse et des prix qui baissent, notre pays perd 800 fermes laitières chaque année. La moitié des exploitations laitières ont disparu depuis le début des années 2000. Depuis cet hiver, en Suisse comme ailleurs, le monde agricole exprime son ras-le-bol. Productrices et producteurs de lait doivent travailler toujours plus pour gagner toujours moins, et sont soumis aux diktats de la grande distribution, dont les marges demeurent opaques. Avec un prix du lait industriel qui ne couvre pas les coûts de production, il faut s’agrandir (et s’endetter à coups de millions), abandonner ou faire autrement. Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Berthe Darras Secrétaire politique d’Uniterre. & Jérémy Forney Professeur en anthropologie de l'environnement et co-directeur du CEDD Spécialisé sur les thématiques agricoles en Suisse et dans les pays industrialisés.

La vente est exceptionnelle. Ce jour de décembre 2016, près de cent bovins vont être cédés à la Markthalle de Berthoud, dans le canton de Berne. Des bêtes ayant des facteurs génétiques très élevés et donc plus chers. Aujourd'hui, le paysan fribourgeois Philippe Bise voit son troupeau s'en aller aux plus offrants. Le lait ne fait plus recette et demande beaucoup d'énergie, il place désormais ses billes dans la génétique de pointe. (Première diffusion le 27 février 2017) Reportage de Tristan Miquel Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Véronique Marti

Sur les hauteurs de Sainte-Croix, une quinzaine de vaches vivent à la Ferme du Petit Creux. En cette fin de printemps, la moitié est en estive. Thomas Glauser monte les traire matin et soir. Sa compagne Marie Payré transforme leur lait en fromages variés. Le couple a choisi de ne plus livrer de lait à l'industrie. Anne Chenevard, elle, a fondé la coopérative Lait équitable, qui rémunère les producteur.ices à 1 franc le litre. Reportages de Samuel Socquet Réalisation: Matthieu Ramsauer Production: Raphaële Bouchet

Président des Producteurs suisses de lait, Boris Beuret se bat pour que la production laitière redevienne attractive: il y a tellement de fermes qui abandonnent la filière qu'il craint qu'un jour la Suisse doive importer son lait. Quand il n'est pas à Berne, il gère la ferme familiale qu'il a repris après ses études d'agronomie à l'EPFZ. Paysan dans l'âme, il s'est spécialisé dans le lait et possède 60 vaches. Reportages de Samuel Socquet Réalisation: Matthieu Ramsauer Production: Raphaële Bouchet

Marlène Perroud, 32 ans, est l'une des rares exploitantes qui se lancent dans la production laitière. Elle a racheté une ferme à Dompierre, mais ses vaches sont les descendantes des bêtes de sa famille, originaire du Pays d'Enhaut. Elle livre leur lait pour la fabrication du gruyère. On la retrouve à l'heure de la traite, qui est aussi le moment du soin aux bêtes. Reportages de Samuel Socquet Réalisation: Matthieu Ramsauer Production: Raphaële Bouchet

Sur un tracteur en route pour Estavayer-le-Lac, une productrice évoque le prix du lait qui ne couvre pas les coûts de production, les marges opaques dans la grande distribution et les charges administratives écrasantes. La révolte des agriculteur.ices gronde dans toute la Suisse et en ce jour de printemps, quelque 500 tracteurs invitent la grande distribution au dialogue. Pour éviter qu'un jour la Suisse ne manque de lait? Reportages de Samuel Socquet Réalisation: Matthieu Ramsauer Production: Raphaële Bouchet

Détenteurs d'un rôle social central, "le maître" ou la "maîtresse" jouissaient autrefois d'une influence incontestée, qui dépassait le cadre scolaire. A l’heure de l’école inclusive, des nouveaux outils numériques et des débats syndicaux contre l’augmentation des horaires ou le raccourcissement de la formation, le métier fait-il encore rêver ? Comment transmettre un savoir face à une classe d’enfants ou d’adolescent.es biberonné.es aux écrans ? Comment répondre aux attentes de parents rêvant d’une école sur mesure pour leur progéniture ? Les familles, le monde politique ou professionnel ont confié aux profs les clefs du futur. La capacité des adultes de demain à affronter le monde dépendrait de leur action. Une mission impossible? Production : Laurence Difélix Réalisation : Sandro Lisci Les invité.es: Anne Clerc-Georgy Professeure ordinaire à la Haute école pédagogique du canton de Vaud & Olivier Maulini Professeur ordinaire à l’Université de Genève dans le domaine « Analyse du métier d’enseignant.e »

Dora Kunz est enseignante enfantine à Lausanne. Après cinq années d'enseignement traditionnel à essuyer bon nombre de frustrations, elle décide avec sa collègue Caroline Jaumotte, d'opérer un changement de posture. Elle tente d’accompagner individuellement chaque enfant dans sa classe enfantine sur le chemin des savoirs. Elle s'inspire des pédagogies qui prônent le respect du rythme de l'enfant. (Rediffusion du 04.06.2018) Reportage: Anouck Merz, Réalisation: Jean-Daniel Mottet, Production: Véronique Marti

Depuis plusieurs générations, le journal scolaire « la Chouette » est attendu avec impatience au Collège Calvin (GE). Entre peur de froisser le corps enseignant et désir de se lâcher, ça ferraille dur au sein du comité de rédaction. A la Haute Ecole Pédagogique de Lausanne, le centre Parafé réunit les différents acteurs de l’école afin qu’ils apprennent à se parler. Prémisses d’un dialogue renforcé entre familles et école. Reportages de Raphaël Engel Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Mikael termine sa première année d’enseignement dans une école genevoise. Le jeune homme d’origine portugaise veut soutenir les parents étrangers perdus face à l’école suisse. Une volée d’enseignant.es en période probatoire se retrouve sur les bancs de l’Université de Genève. L’heure est au partage des bonnes et mauvaises premières expériences de terrain. Parmi les questions du jour : comment éviter le burn out ? Reportages de Raphaël Engel Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Carouge, jour de marché. Des enseignant.es du primaire battent le pavé pour faire signer un référendum. Ils s’opposent à la loi cantonale prévoyant une diminution du nombre d’années d’étude pour les profs du primaire. A Fribourg, les syndicats enseignants se sont rassemblés pour affûter leurs armes. L’heure est à la mobilisation pour demander un plus grand soutien du politique. Reportages de Raphaël Engel Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Un prof qui s’en va, c’est un village qui pleure. Après 42 ans d’enseignement, Daniel Chassot tient toujours à la bonne vieille dictée et constate sans regrets la remise en question de son autorité. A Peseux, Nadia Doffey vit son dernier mois de juin en tant qu’enseignante du Cycle d’Orientation. Elle n’a jamais songé à abandonner. Quel est son secret pour tenir ? Reportages de Raphaël Engel Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Les années nonante ont été marquées par les scandales de dopage dans le cyclisme et l’athlétisme. Depuis, la lutte s’est organisée. Aujourd’hui les athlètes de haut niveau sont localisé.es, contrôlé.es, fiché.es. Mais malgré cette traque, chaque année, en Suisse, plusieurs cas de dopage sont découverts. Quel impact le dopage a-t-il sur le corps des athlètes ? Sur l’esprit du sport ? Comment encadrer les futures élites sportives pour leur montrer qu’il est possible de performer sans tricher ? Et, compte tenu du prix important des contrôles, comment veiller à ce que les sports amateurs soient eux-aussi débarrassés des produits dopants ? Production : Laurence Difélix Réalisation : David Golan Les invités: Fabien Ohl Professeur de sociologie du sport à l’université de Lausanne & Olivier Banuls Chef des contrôles à l’International Testing Agency (ITA)

Quinze pour cent de la population suisse serait susceptible de tomber dans une dépendance au sport. Rémo, 46 ans, se fait traiter depuis 5 ans à la clinique de Belmont à Genève pour diminuer sa pratique sportive dont il était devenu addict. Depuis, il ne "pratique plus" qu'une heure et quart de sport par jour; c'est quatre fois moins que lorsqu'il était dépendant. (Rediffusion du 18.01.2017) Reportage de Quentin Bohlen / Réalisation: David Golan

Les jeunes athlètes d'élite sont la cible privilégiée pour faire de la prévention. À l'adolescence, le corps change, les performances baissent et les réseaux sociaux sont une obsession. Difficile de résister à une petite pilule qui permettrait de mieux performer ou de briller sur Instagram ou TikTok. À Tenero, Swiss Olympic sensibilise les jeunes à ces questions. Mais pourquoi se plier aux règles alors que les contrôles antidopages sont quasi inexistants dans leur catégorie d'âge? Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Pour des raisons de coût, les courses amateurs ne font pas appel aux contrôles de Swiss Sport Integrity, l'organe de contrôle antidopage suisse. Pourtant, le dopage chez les amateurs existe. Pour preuve: chaque semaine, ce sont plus de 30 paquets contenant des produits dopants qui sont interceptés à la douane. Marion Sicot, une cycliste française, s'est dopée en 2019 dans le but d'atteindre son rêve de devenir sportive professionnelle. Elle a été attrapée et regrette aujourd'hui d'avoir franchi la ligne rouge. Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

En Suisse, la police antidopage s'appelle Swiss Sport Integrity. Cette fondation indépendante s'occupe de surveiller l'élite sportive. En 2023, elle a effectué 2712 contrôles, un record. Moins de 1% de ceux-ci, se sont révélés positifs. Une fois les échantillons de sang ou d'urine prélevés, ils sont remis au Laboratoire suisse d'analyse du dopage (LAD), mondialement reconnu pour avoir mis en place la passeport biologique des athlètes. Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

La surveillance antidopage est réservée à l'élite du sport. En Suisse, les athlètes les plus performant.es ont un passeport biologique et doivent remplir les "whereabouts" sur une application. Chacun de leur faits et gestes doit y être planifié pour être contrôlable en tout temps. La coureuse Sarah Atcho vit cette traque au quotidien. Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Même si un tiers de la population a déjà fumé de l’herbe ou du haschich dans sa vie et même si 300 000 personnes en consomment régulièrement, la Suisse considère toujours le cannabis comme un produit stupéfiant, réglementé par la loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes. À l’heure où des essais pilotes de distribution légale de cannabis récréatif voient le jour dans plusieurs villes, prend-on assez le temps de mesurer les effets de cette substance sur le psychisme et la santé des consommateur.rices? Quels sont les bénéfices recherchés et quels sont les risques d’une consommation régulière? Sur la maturation du cerveau? Sur l’état mental? Sur les douleurs corporelles? De la cannabinothèque aux parcs publics en passant par le cabinet de gériatrie, qui consomme et pourquoi? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Maëlle Bisson, psychologue au service d’addictologie des HUG, psychologue et assistante de recherche pour l’essai pilote genevois de vente réglementée de cannabis & Sandro Cattacin, professeur de sociologie à l’Université de Genève

Même si un tiers de la population a déjà fumé de l’herbe ou du haschich dans sa vie et même si 300 000 personnes en consomment régulièrement, la Suisse considère toujours le cannabis comme un produit stupéfiant, réglementé par la loi fédérale sur les stupéfiants et les substances psychotropes. À l’heure où des essais pilotes de distribution légale de cannabis récréatif voient le jour dans plusieurs villes, prend-on assez le temps de mesurer les effets de cette substance sur le psychisme et la santé des consommateur.rices? Quels sont les bénéfices recherchés et quels sont les risques d’une consommation régulière? Sur la maturation du cerveau? Sur l’état mental? Sur les douleurs corporelles? De la cannabinothèque aux parcs publics en passant par le cabinet de gériatrie, qui consomme et pourquoi? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Maëlle Bisson, psychologue au service d’addictologie des HUG, psychologue et assistante de recherche pour l’essai pilote genevois de vente réglementée de cannabis & Sandro Cattacin, professeur de sociologie à l’Université de Genève

Le Canada est le premier pays du G20 à avoir légalisé le cannabis récréatif. C’était en octobre 2018, après dix-sept ans d’autorisation de l’usage médical de la plante. Aujourd’hui, les magasins sont en rupture de stock et les producteurs embauchent à tour de bras. Les entreprises canadiennes de cannabis, dont certaines valent des milliards en bourse, occupent peu à peu les marchés émergents en Europe et en Amérique latine. Tout comme les multinationales du tabac, des boissons et de l’alimentaire qui investissent dans le secteur. (Rediffusion du 8 mai 2019) Reportage: Anouk Henry / réalisation: Didier Rossat

La consommation de cannabis avec du THC est légale en Suisse si elle est prescrite par un médecin à des fins thérapeutiques. A Sierre, la doctoresse Noëmi Zurron soigne les douleurs chroniques de sa patientèle jeune ou âgée avec des huiles de cannabis. A Langnau, un laboratoire fabrique les préparations à base de THC de synthèse qui sont envoyées à des milliers de malades en Suisse. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

La consommation de toxiques durant l’adolescence et sur de longues durées marque le développement du cerveau. Emma (prénom d’emprunt) a 20 ans. Elle fume depuis ses 16 ans, tous les jours. Même si le hachisch lui permet de gérer son stress et son tempérament anxieux, elle se questionne sur les séquelles de sa consommation. Blaise, 57 ans, vient d’arrêter après 40 ans de fumette quotidienne. Il en est sûr: le cannabis l’a maintenu dans une position d’éternel ado. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Le cannabis est volontiers rendu responsable du déclenchement de troubles psychotiques des adolescent.es. Camille (prénom d’emprunt) a 18 ans, elle a été diagnostiquée schizophrène et consomme quotidiennement de grandes quantités de cannabis pour rester dans son monde à elle, fait de ouate et d’hallucinations. Au CHUV, la psychiatre Line Guillod soumet certains cas à son collègue Marco Armando, spécialiste du développement des psychoses à l’adolescence. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Ambre (prénom d’emprunt) est étudiante, elle fait partie de l’échantillon de l’essai scientifique de distribution de cannabis de Genève, suivi par les HUG et l’Université de Genève. L’herbe et la résine qu’elle consomme sont désormais certifiés locales et bio, et elle n’est plus dans l’illégalité. Sur la plaine de Plainpalais, c’est dans un nuage de fumée dense que des jeunes s’étonnent de l’indifférence de la police face à leur consommation dans l’espace public. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Près dʹun couple sur deux divorce, en Suisse. Les familles se recomposent et les belles-mères et beaux-pères sont donc de plus en plus nombreux à assumer un rôle éducatif, affectif, financier auprès des enfants dʹune précédente union. Pourtant, la loi ne leur accorde aucun droit et les chiffres montrent que leur situation reste fragile: la moitié des couples recomposés se séparent avant leurs deux premières années de vie commune. Comment lʹexpliquer? Pourquoi sʹavère-t-il si difficile de trouver sa place auprès des enfants de "lʹautre"? Comment négocier conflit de loyauté, sentiment de jalousie ou souffrance due à un divorce? Comment oser sʹexprimer – et se faire entendre – quand on se sent emprisonné.e dans sa nouvelle fonction? Raphaële Bouchet recevra: Gloria Repond, psychologue au Centre périnatal et Famille de Lausanne. & Amélie Giroud, avocate en droit de la famille au sein de lʹétude Sphera avocates à Lausanne.

Depuis 2013, ce grand-père est privé de contact avec ses deux petits-enfants. Et pourtant il vit tout près de chez eux et les croise dans le quartier. Cette situation douloureuse est celle de nombreux grands-mères et grands-pères. La justice ne leur est d’aucun secours, explique Anne Reiser, avocate genevoise spécialisée dans le droit de la famille. Comme pour les beaux-parents, le lien entre grandsparents et petits-enfants n’est pas protégé par la loi. (Rediffusion du 27.02.2019) Reportage: Simon Corthay / Réalisation: Rodolphe Bauchau

Personnage éminemment caricatural, la marâtre des contes de fées maltraite les enfants du mari, quand elle ne fomente pas leur mort. Dans sa pièce «La pomme empoisonnée», Julie Annen, metteuse en scène suisse, s’inspire de sa propre histoire pour revaloriser la figure de la belle-mère. Quant à Samia Hurst-Majno, elle a, comme dans les contes, épousé un veuf, père de quatre enfants. Comment a-t-elle fait pour trouver sa place? Reportages de Pauline Rappaz Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

Mathieu (prénom d’emprunt) a vécu plusieurs années avec sa belle-fille. Mais depuis sa séparation, la mère refuse qu’il la revoie. Dans son étude genevoise, Corinne Nerfin, avocate spécialisée en droit de la famille, précise que les beaux-parents n’ont pas de droits, mais des devoirs. Le Code civil stipule que chaque époux a « une obligation d’entretien envers les enfants nés d’un premier mariage ». Reportages de Pauline Rappaz Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

Selon Gloria Repond, docteure en psychologie, les familles recomposées manquent encore de repères et d’aide spécifique. Alexandra (prénom d’emprunt) peut en témoigner: mère de deux enfants, elle s’est séparée de son compagnon, qui a lui aussi deux enfants. Ils s’aiment encore, mais ne partagent pas la même vision d’une famille recomposée. La coparentalité est un thème souvent abordé dans le cabinet lausannois de Patricia Bally, médiatrice. Reportages de Pauline Rappaz Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

Julia, 38 ans, reste très proche de son ex-belle-mère, Diane, 72 ans. Leur relation l’a aidée à se construire. Dans l’atelier de Julia, où Diane apprend la céramique, les deux femmes se souviennent de leur première rencontre. De son côté, Jeanne (prénom d’emprunt) élève ses deux enfants et les deux enfants de son mari, nés d’une première union. Un lien dont elle évoque l’ambivalence en toute franchise. Reportages de Pauline Rappaz Réalisation : Didier Rossat Production : Raphaële Bouchet

Environ un tiers de la population suisse fait du ski. Mais cette tradition helvétique est désormais menacée par le changement climatique. Ces cinquante dernières années, un domaine skiable sur trois a dû fermer ses portes dans notre pays. Et le manque de neige se fait encore plus criant ces derniers hivers. Tandis que les stations alpines restent encore confiantes grâce à lʹenneigement artificiel, la situation devient critique pour les domaines skiables de basse et de moyenne altitude. Le tourisme de montagne peut-il se passer du ski? Que faire des remontées mécaniques sʹil nʹy a plus de neige ? Comment se réinventer et trouver des alternatives économiques? Les invitées de Laurence Difélix sont: Anne Sophie Fioretto, géographe, professeure et cheffe de projet à la HES-SO Valais & Emilie Jaccard, cheffe l'Office des sports à la Ville de Morges, chargée de cours à lʹInstitut des sciences du sport de lʹUNIL

A la fin du 19ème siècle, des médecins, des entrepreneurs suisses et étrangers investissent les alpages du haut plateau pour son bon air et son panorama exceptionnel. Entre sanatoriums et premiers hôtels, les architectes transforment peu à peu le paysage et les touristes plébiscitent la destination. Avec le ski et le golf, la station de Crans Montana vit ensuite un énorme boom immobilier pendant les 30 glorieuses. Aujourd'hui, cette cité à la montagne - dont l'attractivité a diminué - cherche un second souffle. Sylvie Doriot, enseignante et historienne, Gaston Barras, promoteur immobilier et défenseur du Golf de Crans et s'arrête sur les étapes de ce développement urbain. (Rediffusion du 02.04.2015) Reportage : Cécile Guérin / Réalisation : Jérôme Nussbaum

Si la température mondiale augmente de deux degrés, un tiers des stations de ski suisses est menacé de disparition, selon une étude française et autrichienne. Pour faire face à cette réalité, des stations de basses et moyenne montagne se réinventent et se pensent sur quatre saisons. C’est le cas de la station fribourgeoise de Charmey, ou du petit domaine de Valbirse dans le Jura bernois où le téléski familial s’est reconverti en installation pour les adeptes de VTT. Reportages de Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Face au manque d’enneigement, certains domaines skiables ont dû mettre la clé sous la porte. En Suisse, plus d’une cinquantaine de remontées mécaniques sont à l’abandon, selon le recensement de l’organisation Mountain Wilderness. C’est le cas du téléski des Gollières aux Hauts-Geneveys (NE). Inactif depuis plus d’une dizaine d’années, il est désormais l’heure de démonter pylônes et arbalètes rouillés. Reportages de Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Selon les prévisions du GIEC, sans action sur le climat, les Suisses ne pourront plus faire de ski en 2100. Dans ces conditions, est-il raisonnable de continuer à investir dans un sport voué à terme à disparaître? Ou, au contraire, faut-il abandonner le ski au nom de l’écologie ? A Leysin et aux Mosses, un mégaprojet d’enneigement artificiel divise la population. Reportages de Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Conséquence du changement climatique, la neige se fait de plus en plus rare dans nos montagnes. Comment dès lors garantir l’ouverture des stations de ski ? Entre canons à neige et damage des pistes, les solutions technologiques permettent pour l’heure de limiter la casse et d’assurer un manteau neigeux suffisant pour la saison hivernale. A Vercorin et à Verbier, on ne se fait pas encore de soucis. Reportages de Matthieu de Dardel Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Substances créées lors de la combustion notamment de matières plastiques, les dioxines sont un polluant des sols très toxique et persistant. Elles mettent plusieurs décennies à disparaître. On les trouve surtout aux alentours des incinérateurs de déchets ménagers. Présentes dans la terre jusquʹà 80 centimètres de profondeur, elles contaminent les potagers et les animaux qui consomment de la nourriture au sol. En 2021, la Ville de Lausanne découvrait avec stupeur des taux de pollution à des niveaux jamais atteints auparavant. Depuis, les traces de dioxines dans les sols sont de plus en plus fréquentes. Ces substances potentiellement cancérogènes suscitent peur et inquiétude au sein de la population, qui se sent mal informée par les autorités. Raphaële Bouchet recevra : Nathalie Chèvre, écotoxicologue à lʹUniversité de Lausanne & Alexandre Elsig, historien, chargé de cours au Collège des humanités de lʹEPFL, coauteur de lʹétude "La plus vieille usine du monde. Socio-histoire de lʹincinérateur du Vallon (1958-2005)"

Directement concernés par la pollution aux dioxines, trois citoyen.nes se rencontrent pour la première fois et partagent leur lutte et leurs frustrations face au manque de transparence des autorités. Quant à la politiste Céline Mavrot et à lʹhistorien Fabien Moll-François, coauteurs avec dʹautres scientifiques dʹun rapport sur le cas lausannois, ils expliquent les raisons de cette catastrophe écologique liée aux dioxines.

Autre temps, autre scandale sanitaire. En Suisse, tous les bâtiments construits avant 1990 sont susceptibles de contenir de l’amiante. Sur un chantier de désamiantage, on prend d’infinies précautions pour éviter que les ouvriers n’inhalent la fibre tueuse, qui provoque notamment des mésothéliomes (cancers de l’enveloppe du poumon). (Première diffusion le 8 avril 2013) Reportage: Marc Giouse, réalisation: Jérôme Nussbaum, production: Véronique Marti.

Directement concernés par la pollution aux dioxines, trois citoyen.nes se rencontrent pour la première fois et partagent leur lutte et leurs frustrations face au manque de transparence des autorités. Quant à la politiste Céline Mavrot et à l’historien Fabien Moll-François, coauteurs avec d’autres scientifiques d’un rapport sur le cas lausannois, ils expliquent les raisons de cette catastrophe écologique liée aux dioxines. Reportages : Antoine Harari Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

A Genève, l’incinérateur des Cheneviers, l’équivalent genevois de l’incinérateur du Vallon, semble avoir évité une pollution massive des sols alentours. Mais c’est un crématoire situé dans le plus grand cimetière du canton qui pose problème. Une famille se bat pour que les autorités reconnaissent la pollution causée par l’arrêt d’un filtre entre 2012 et 2015. Reportages : Antoine Harari Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Dans la vallée de l’Arve près de Chamonix, les habitants de Passy souffrent de nombreux problèmes respiratoires. Situé dans une vallée encaissée, l’incinérateur installé en 1992 est venu s’ajouter aux industries locales et au trafic routier en direction du tunnel du Mont-Blanc. L’association Coll’air pur se bat pour obtenir sa fermeture ou du moins des analyses plus précises de la pollution de l’air. Reportages : Antoine Harari Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Dans la vallée de l’Arve près de Chamonix, les habitants de Passy souffrent de nombreux problèmes respiratoires. Situé dans une vallée encaissée, l’incinérateur installé en 1992 est venu s’ajouter aux industries locales et au trafic routier en direction du tunnel du Mont-Blanc. L’association Coll’air pur se bat pour obtenir sa fermeture ou du moins des analyses plus précises de la pollution de l’air.. Reportages : Antoine Harari Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

En fonction entre 1958 et 2005, l’incinérateur de déchets du Vallon, à Lausanne, est potentiellement le plus vieil incinérateur du monde. En 2021, les autorités lausannoises ont découvert par hasard des taux de dioxines dans le sol extrêmement élevés, dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées par l’OMS. Bruno, un médecin à la retraite, est atteint d’une maladie qui pourrait être liée aux légumes contaminés qu’il a consommés pendant trente ans. Reportages : Antoine Harari Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

En France dans les années 60, 38% des logements nʹavaient pas lʹeau courante, 73% nʹavaient pas de WC et 90% nʹavaient pas de salle de bain. Aujourdʹhui, les salles de bain se sont imposées pratiquement partout. La douche est devenue le quotidien dʹune grande partie de la population et lʹhygiène corporelle un devoir de société. Pourtant, certaines personnes précaires nʹont toujours pas accès à ce qui semble être un bien essentiel. Si certaines personnes, psychologiquement instables, ont presque abandonné les soins dʹhygiène, environ 1% de la population Suisse souffre dʹun TOC (trouble obsessionnel compulsif) de lavage et passent plusieurs heures par jour à laver leur corps et leur domicile. Sommes-nous trop propres ? Trop Sales ? Quel impact notre hygiène a-t-elle sur notre santé? Que raconte notre propreté corporelle et comment composons-nous avec la crasse et les odeurs des autres ? Laurence Difélix recevra: Vincent Barras, historien et médecin. Directeur de lʹInstitut des humanités en médecine (IHM) jusquʹen 2022. & Yann Benoist, anthropologue, spécialiste de la santé et de la grande pauvreté. Membre du GEMASS, Groupe dʹEtude des Méthodes de lʹAnalyse Sociologique de la Sorbonne.

Mia est travailleuse du sexe à Genève. Son lieu de vie est aussi son lieu de travail. Comment gère-t-elle son hygiène corporelle et celle de ses clients ? Entre douche et bain de bouche imposés, Mia exige qu’ils soient aussi propres que possible, pour leur plaisir comme pour le sien. Reportages Bastien Confino Réalisation Matthieu Ramsauer Production Laurence Difélix

"Ça sent le vieux": une expression commune, une idée qui colle à la peau du troisième âge. Dans L'EMS "La Vendée" au Petit-Lancy (GE), les lingères sont confrontées aux bonnes et aux mauvaises odeurs émanant du linge des résident.es. Concernant les odeurs présentes dans l'établissement, les pensionnaires se livrent à demi-mots tandis que les soignant.es utilisent leur odorat comme outil de diagnostic. (Rediffusion du 30 novembre 2015. Reportage : Pauline Vrolixs, réalisation : Bruno Séribat)

Katia souffre d’un TOC de lavage. Son domicile est un lieu interdit à toute visite étrangère depuis bien longtemps, de peur de la saleté. En visitant sa maison, on comprend la lourdeur de sa maladie dont elle souffre depuis 18 ans. Marco Flores, son psychothérapeute, l’accompagne pour comprendre les origines de ce trouble et sortir de ce cercle vicieux. Reportages Bastien Confino Réalisation Matthieu Ramsauer Production Laurence Difélix

Il y a la queue ce lundi après-midi devant les douches du Point d’Eau. Migrant.es, SDF, working poor se pressent pour profiter d’une douche gratuite, d’une coupe de cheveux, d’une machine à laver ou d’une séance de dentiste. Difficile de maintenir une hygiène corporelle adéquate lorsque l’on n’a pas accès à une salle d’eau. Rencontre avec les bénéficiaires, les accompagnant.es, les bénévoles et le directeur de la fondation. Reportages Bastien Confino Réalisation Matthieu Ramsauer Production Laurence Difélix

L’EMUS (Équipe mobile d’urgences sociales d’Unisanté) à Lausanne, accompagne au quotidien les personnes les plus démunies. Trouver un hébergement, un repas, une douche, c’est le quotidien des personnes marginales mais aussi de migrant.es ou d’étudiant.es, au détriment parfois de leur hygiène de vie. Reportages Bastien Confino Réalisation Matthieu Ramsauer Production Laurence Difélix

Nous passons au supermarché ou au centre commercial plusieurs heures de nos vies. Ces lieux jugés sans âme révèlent toutes sortes de comportements. Efficaces ou rêveuses, solitaires ou conviviales, nos banales déambulations se ponctuent dʹinteractions surprenantes et de gestes moins anodins quʹil nʹy paraît. Les minutes tournent différemment selon notre raison dʹy être: travailler ou consommer. Raphaële Bouchet recevra : Joël Jornod, historien, spécialiste du commerce de détail et de la consommation & Thibaut Besozzi, sociologue, chercheur à lʹInstitut régional du travail social de Lorraine

Les grandes surfaces font face à la concurrence du commerce en ligne et les géants de l'alimentaire dévoilent leurs pieds d'argile. Comment imaginer l'avenir des supermarchés? Cette question est brûlante en Suisse, mais aussi en France voisine: autour de Genève, plusieurs mégaprojets sont en cours et soulèvent la colère des milieux écologistes et citoyens. Reportage: Pauline Seiterle Réalisation: Yves Roulin Production: Raphaële Bouchet (première diffusion le 21 mars 2022)

Nos conversations au supermarché se résument souvent à de brefs échanges très formels au-dessus du tapis roulant. C'est pourtant un lieu de socialisation important pour les personnes les plus seules. Dans un supermarché bâlois, une caisse spéciale offre à la clientèle un espace de bavardage.

La Mini-Migros invite les enfants à jouer la vie du grand magasin, panier en main dans les rayons ou assis à la caisse. Pour les adultes, faire les courses reste un parcours semé d'embûches sur un terrain propice à la sociologie.

Des caddies surdimensionnés aux éclairages ciblés, les supermarchés déploient leurs astuces de vente. Les prix cassés, aimables pour nos portemonnaies, cachent un marketing de l'abondance où les marchandises semblent tomber du ciel, sans travail derrière et vides d'histoires.

C'est une ville dans la ville. Depuis 1971, le centre commercial Balexert à Genève fait se croiser toutes les générations. En marge de nos achats, on y flâne, on s'observe. On y mange, on s'ennuie, on s'y donne rendez-vous. Des petits matins aux fins de soirées.

40 millions de francs : c’est le coût de la sécurité autour des matchs de football pour une saison en Super League. Depuis la reprise normale du championnat après le Covid, les incidents se sont multipliés. Aujourd’hui, les autorités serrent la vis : elles imposent dès cet été le modèle en cascade, qui prévoit des sanctions jusqu’à la fermeture de tribunes et s’apprêtent à réviser le concordat sur le hooliganisme pour permettre à terme l’introduction du billet nominatif. Qui sont les ultras, ces fervents supporters que l’on confond parfois avec les hooligans ? Comment la police et les clubs organisent-ils la sécurité autour des matchs ? Que risquent les hooligans en cas de débordements ? Entre dialogue, prévention et répression, où placer la barre pour pacifier la situation ? Production : Laurence Difélix Réalisation : Didier Rossat Les invités: Vincent Steinmann Vice-Président du FC Lausanne-Sport & Bertrand Fincoeur Sociologue du sport spécialiste des phénomènes liés aux supporters. Chargé de cours à l’EPFL

Parents survoltés, entraîneurs qui invectivent les arbitres, spectateurs qui s’insultent : les occasions de créer un climat de violence autour des terrains de football sont nombreuses. Qu’est-ce qui est mis en place par les clubs pour inculquer des valeurs de respect aux joueurs, mais aussi aux parents autour des terrains ? Fribourg a décidé de retirer l’arbitre chez les tout-petits pour les pousser au fair-play. Une mesure qui ne fait pas l’unanimité. (Rediffusion du 31 octobre 2018) Reporter : Quentin Bohlen, Production : Véronique Marti, Réalisation : David Golan

Novembre 2023 : à l’issue de leur procès à Lausanne, deux supporters ultras zurichois de Grasshopper sont condamnés pour émeute à trois mois et demi de prison ferme. Multirécidivistes, ils ont participé à des échauffourées en octobre 2021 contre des fans du Lausanne-Sport. En cas d’incidents, quelles sanctions encourent les fauteurs de trouble ? L’arsenal législatif suisse est-il suffisant et les peines sont-elles dissuasives ? Reportages d’Isabelle Fiaux Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

« Les supporters adverses sont nos invités », tel est le crédo du club d’Yverdon-Sport qui a développé son propre concept d’accueil. Le responsable de la sécurité Billy Warpelin prépare minutieusement la venue des supporters adverses et les accueille, tandis que la police reste en retrait. Un parti pris qui oscille entre finesse, psychologie et fermeté. Reportages d’Isabelle Fiaux Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Le 9 décembre 2023, à l’issue du match FC Lausanne Sport – Servette FC, des supporters lausannois s’en prennent à la police. La sanction tombe : fermeture des tribunes de supporters au match suivant et huis clos lors de la prochaine confrontation à Genève. Une sanction inédite finalement levée. Mais, dès la saison 2024-2025, les autorités imposeront aux clubs leur modèle en cascade composé de quatre niveaux de sanctions se déclenchant automatiquement. Avec la menace ultime : l’introduction du billet nominatif. Reportages d’Isabelle Fiaux Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Les ultras sont les supporters les plus fervents : ils animent les tribunes avec leurs tifos, leurs engins pyrotechniques (strictement interdits), leurs chants et leurs encouragements. Visibles, bruyants et très bien organisés, les ultras ne parlent jamais à la presse, comme ils l’ont montré lors du match Lausanne Sport- Zurich FC, le 13 avril, au stade de la Tuilière. Reportages d’Isabelle Fiaux Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Moqueries répétées en classe, rumeurs sur les réseaux sociaux, bousculades à la récréation, intimidation sur le chemin de l’école, isolement… Au quotidien, certains élèves vivent l’enfer. Selon la dernière étude Pisa de 2022, 19% des jeunes de 15 ans en Suisse déclarent subir du harcèlement plusieurs fois par mois. Si les chiffres varient selon les pays et l’âge des enfants, le phénomène touche en moyenne deux à quatre élèves par classe et peut générer anxiété et pensées suicidaires, perte d’estime de soi et phobie scolaire. D’autant qu’avec les réseaux sociaux, le harcèlement entre élèves s’amplifie et agit en continu. Mais depuis quelques années, la mécanique du harcèlement est de mieux en mieux connue. Pour l’enrayer, des outils efficaces existent, comme la méthode de préoccupation partagée, utilisée dans certains établissements scolaires. Ces solutions sont-elles toujours adéquates? Et la parole des jeunes est-elle si facile à libérer? Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Rodolphe Bauchau Les invité.es: Catherine Baroni Psychologue et thérapeute en thérapie brève systémique et stratégique Spécialiste des souffrances scolaires & Basile Perret Maître d'enseignement (HETSL) Responsable du CAS en prévention de phénomènes de harcèlement-intimidation entre pairs

-Marion Fraisse a un peu plus de 13 ans quand, le 13 février 2013 en début d'après-midi, elle met fin à ses jours. Sa mère, "pour donner du sens à ce qui n'en a pas", a raconté dans un livre le calvaire de sa fille: les insultes répétées des camarades de classe, le harcèlement qui monte en puissance, les cyber-menaces, les réseaux sociaux qui s'emballent et le geste fatal. Aujourd'hui, Nora Fraisse se bat pour aider les victimes de harcèlement scolaire. Reportage: Véronique Marti Réalisation: Jérôme Nussbaum Production: Marc Giouse (première diffusion le 2 mars 2016)

Au Collège de la Fontenelle, à Cernier, Daniel Favre intervient pendant deux heures auprès des élèves de 9e Harmos pour sensibiliser au cyberharcèlement et libérer la parole des élèves, qui peuvent le contacter par la suite. Pour ce responsable prévention de la criminalité de la Police neuchâteloise, cette mission représente un vrai sacerdoce.

Ce mercredi après-midi, les ambassadeur.ices de la Conférence romande des enfants font le voyage au Parlement fédéral à Berne. Objectif: faire part de leurs recommandations face au harcèlement entre élèves et rencontrer la conseillère nationale Christine Bulliard-Marbach, convaincue de la nécessité de modifier le Code pénal, qui ne contient pas (encore) d'article spécifique au harcèlement.

Depuis quelques années, les établissements scolaires des cantons romands utilisent la méthode dite de préoccupation partagée, une méthode non blâmante initiée dans les pays nordiques qui vise à casser la dynamique du harcèlement. La méthode permet de prévenir et de résoudre des situations critiques, avec de jeunes enfants comme avec les plus grands.

Le harcèlement n'est pas un conflit classique entre élèves. C'est un phénomène répété sur une longue période, dans le cadre d'une relation asymétrique, et qui implique un.e intimidateur.ice, des témoins et une cible. Pour en décrypter les rouages, des jeunes montent une pièce de théâtre sous la direction d'Anne Jeger, psychologue de l'Association Via.

Lorsqu’une cyberattaque frappe, les questions fusent. Des hôpitaux aux communes, des grandes entreprises aux citoyennes et citoyens ordinaires, nul n’est à l’abri d’un vol de données, d’une arnaque numérique ou d’une demande de rançon! Que peut-on faire face à ces attaques? Qui protège nos données et négocie avec ces organisations cybercriminelles? Et derrière l’écran, qui tire les ficelles? Ce sont les hackers, figures mystérieuses et objets de beaucoup de fantasmes. Car au-delà de leur image de bandits à capuche se cache une communauté diverse et complexe, faite d’adeptes du «bidouillage» informatique et de pirates éthiques qui protègent nos données. Une communauté issue de cette sous- culture née dans les années soixante et axée sur le partage, la connaissance et la liberté. Les invité.e.s des écho : Solange Ghernaouti Experte internationale en cybersécurité, cyberdéfense et lutte contre la cybercriminalité. Directrice de recherche. Professeure à l’Université de Lausanne. Auteure de nombreux livres dont « Cybercriminalité. Comprendre. Agir. Réagir. » et avec Philippe Monnin le roman « OFF » paru cette année aux éditions Slatkine. & Sylvain Pasini Professeur à la HEIG-VD, responsable du pôle de compétences en sécurité informatique. Président et organisateur de l’événement BLACK ALPS CTF - Ethical hacking contest.

Chaque année, les équipes de hackers les plus doués d’Europe se réunissent à Lausanne pour le concours Insomni’hack Capture the Flag. Ce défi rassemble quelque 750 geeks qui, durant toute une nuit et au son de musique techno, relèvent des challenges informatiques divers et variés. Adrénaline et jargon incompréhensible garantis. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Il existe une «porte d’entrée» souvent insoupçonnée qui permet aux hackers de pénétrer dans les systèmes informatiques d’une entreprise: les objets connectés. Une caméra de surveillance ou une machine à café peuvent donc devenir des cibles potentielles. Leurs vulnérabilités sont testées dans des laboratoires discrets, comme celui de Kudelski, à Lausanne. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Trop souvent associés à une image de cybercriminalité, les hackers sont avant tout des passionnés de technologies en tout genre. Visite de deux laboratoires dévolus au «hacking» et pourtant bien différents: l’Hackuarium, où des scientifiques mènent leurs expériences en dehors du cadre académique traditionnel, et le très secret Centre de surveillance de la sécurité de l’entreprise Elca Security à Genève. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Daniel Le Gall a commencé sa «carrière» à l’âge de 11 ans, en trichant dans des jeux vidéo. Il se définit aujourd’hui comme un hacker, mais il a choisi d’utiliser ses compétences de manière éthique, pour améliorer la sécurité des systèmes informatiques des entreprises. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Victime d’une attaque en ligne, Françoise a perdu des milliers de francs en quelques minutes… Comment les cybercriminels parviennent-ils à prendre le contrôle de nos ordinateurs? Pourquoi tant de personnes tombent-elles dans leurs pièges? Les explications de Sylvain Heiniger, analyste de sécurité informatique chez Compass Security. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Le Latourex, c’est le laboratoire de tourisme expérimental, un organisme scientifique non gouvernemental fondé par le strasbourgeois Joël Henry. Avec Maya, sa compagne de voyage, il nous donne rendez-vous à la gare de Bâle pour une excursion inattendue. Sous ses aspects surréalistes, l’opération révèle qu’au classement des lieux touristiques dignes d’intérêt, un banal coin de la rue peut rivaliser avec les sites exotiques les plus spectaculaires. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Le Guide du Routard fête ses 50 ans. L’occasion de revisiter quelques conseils étonnants donnés dans les toutes premières éditions et de suivre une rédactrice dans son discret travail sur le terrain. Le Forum du Routard est lui un espace virtuel idéal pour illustrer les questions éthiques que se posent voyageurs et voyageuses. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Fuir le tourisme de masse, en quête de rencontres authentiques et solidaires, en harmonie avec la nature : la formule semble tirée d’un prospectus d’écotourisme. Mais le rêve d’un voyage vertueux peut dissimuler un catalogue de contradictions où plane l’ombre du colonialisme et l’instrumentalisation des populations locales. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

L’agence internationale Pissup Voyages est spécialisée dans les week-ends festifs à Prague, Budapest, Barcelone, Amsterdam. C’est à Palma de Majorque que seize trentenaires se rendent pour célébrer l’enterrement de vie de garçon (EVG) d’un ami. Au programme, sangria à volonté, paintball et fête matinale sur un bateau-discothèque. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Durant l’été, les cascades du Jura français attirent des milliers de voitures de touristes chaque jour. La photogénie de ces sites fragiles a fait boule de neige sur les réseaux sociaux et dans les classements journalistiques des plus belles sorties pour se mettre au vert après le déconfinement. Brochure de sensibilisation de l’office du tourisme, conférence sur l’anti-tourisme : dans la région, la question du surtourisme préoccupe. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

La fertilité des êtres humains chute dans toutes les régions du monde. En Suisse, un couple sur six est concerné par cette maladie qui se définit par le fait de ne pas réussir à concevoir un enfant au bout d’une année de rapports réguliers non protégés. Pour autant, la plupart des traitements de PMA (procréation médicalement assistée) ne sont pas remboursés par l’assurance maladie, ce qui crée un tourisme médical vers des contrées moins chères, au bénéfice de lois moins restrictives. Même si l’infertilité occupe la scène médiatique, elle demeure un tabou et génère une grande souffrance. Les traitements restent très lourds à vivre à la fois physiquement et psychiquement. Une forte pression sociale s’exerce sur les couples, et en particulier les femmes, qui n’ont pas d’enfant. Production : Laurence Difélix Réalisation: Sandro Lisci Les invitées: Dorothea Wunder Médecin spécialiste FMH en gynécologie obstétrique, formation approfondie en médecine de la reproduction et endocrinologie gynécologique – Hôpital Cantonal Fribourg, HFR. & Laure de Jonckheere Conseillère en santé sexuelle et reproductive, travaille dans le domaine de la PMA depuis 2005 au CPMA - Lausanne.

Dans le canton du Jura, Cindy et Nicolas ont entrepris un long parcours pour avoir un deuxième enfant et les tentatives pour implanter les embryons obtenus par fécondation in vitro ont toutes échoué. Leur projet: quitter la Suisse pour rencontrer une mère porteuse là où la loi l’autorise. Reportage: Cécile Guérin, réalisation: Jean-Daniel Mottet, production: Véronique Marti (première diffusion le 22 janvier 2021)

Le CPMA (Centre de procréation médicalement assistée) de Lausanne, dirigé par Fabien Murisier, possède l’une des plus grandes banques de sperme de Suisse. Joël et Christelle ont dû y recourir pour avoir leurs deux enfants. Car 30% des causes d’infertilité sont à chercher chez les hommes, dont le nombre de spermatozoïdes a chuté de moitié au cours des cinquante dernières années. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Comment les femmes vivent-elles les injonctions sociales autour de la maternité? La pression de l’horloge biologique? Elodie Girard, Spécialiste FMH en psychiatrie, psychothérapie et psychiatrie de liaison, reçoit dans son cabinet Sarah. Après cinq ans de parcours de PMA, elle remet en question le fait même de devenir mère. Quant à Claire, 38 ans, elle a décidé de faire congeler ses ovocytes. Elle désire ardemment un enfant, mais n’a pas encore trouvé le bon partenaire. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Savannah (prénom d’emprunt) mène depuis trois ans un combat de chaque instant. L’endométriose de stade 4 dont elle souffre a des conséquences dramatiques sur sa fertilité. Elle s’est engagée dans un long parcours de procréation médicalement assistée à Genève puis en Espagne, où elle peut bénéficier du don d’ovocyte, encore interdit en Suisse. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Insémination, fécondation in vitro, don de sperme… Avant de proposer le traitement adéquat, Isabelle Streuli, gynécologue spécialiste de la médecine reproductive aux HUG, cherche d’abord à savoir quel impact a l’infertilité sur les couples qui la consultent et constate leur culpabilité à ne pas réussir à concevoir. L’impact est aussi financier, que l’on suive un traitement en Suisse ou à l’étranger, où l’infertilité est un grand et florissant marché. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

La pêche est un métier biblique et millénaire qui a toujours connu des cycles d’abondance et de disette. Après la diminution drastique des prises de corégones (les féras du Léman, les palées et les bondelles du lac de Neuchâtel), la situation s’est plus ou moins stabilisée dans le Léman. Mais elle reste dramatique dans le lac de Neuchâtel. A quoi ressemble la vie de celles et ceux qui pêchent sur nos lacs, en amateur ou professionnellement? Témoins direct.es des modifications de l’environnement, les pêcheurs et pêcheuses nous racontent la transmission d’un savoir-faire en adaptation perpétuelle, les espoirs et les inquiétudes face à une ressource qui s’appauvrit, le dérèglement climatique et la pollution, la présence grandissante des cormorans qui mangent plus de poissons que les humains, les pressions de la grande distribution et les modes de ventes alternatifs pour écouler la production. Et malgré les difficultés, la passion reste intacte. Production : Laurence Difélix Réalisation : Yves Roulin Les invités: Bernard Vauthier Conservateur de l’ Ecomusée de la pêche et des poissons de Bevaix. & Frédéric Hofmann Chef de section « chasse, pêche et espèces » de la Direction générale de l'environnement du Canton de Vaud.

La perche, comme les autres poissons du lac, souffre des déséquilibres de son environnement. Jean-François Rubin, biologiste et directeur de la Maison de la Rivière à Tolochenaz, est spécialiste des modes de vie de ce percidé, dont la survie est menacée par le réchauffement climatique. A Neuchâtel, les responsables de la faune observent eux aussi des changements dans l'équilibre lacustre. Le prochain enjeu: vaincre la pollution de substances comme les néonicotinoïdes. (Rediffusion du 14 septembre 2021) Reportage: Pauline Seiterle Réalisation: Rodolphe Bauchau Production: Raphaële Bouchet

Les filets de perches restent un plat très demandé autour des lacs de Suisse. Au marché de Rive à Genève, il faut se lever tôt pour ne pas rater les prises de Julien Monney. Mais les pêcheries du lac proposent aussi des poissons moins connus. À Gland, Laura Fayet 22 ans, incarne la nouvelle génération d'une famille de pêcheurs. Chez les Fayet, les anciens ont toujours recommandé de ne pas mettre tous les poissons dans le même panier. Alexandre, le papa a, lui aussi, transmis cette recommandation à sa benjamine.

Les poissons se font rares aussi pour les adeptes de la pêche amateure. Sur le lac, le long des rives ou en bord de rivière, il faut une patience exemplaire pour taquiner la truite. Depuis longtemps, Guillaume Tripet ne rate l'ouverture de la pêche sous aucun prétexte. Cette année, il est descendu dans les gorges du Doubs avant le lever du soleil. Même passion chez Barbara Fontana, Jean-Philippe Perrinjaquet et Charles Kull, qui participent à un concours de pêche à la traîne, au large de Concise. Et peu importe le poisson, pourvu qu'on ait la pêche.

À Saint-Aubin (NE), la pêcherie Arm existe depuis 1876. Adolf Arm s'y était installé avec ses 13 enfants. Cinq filles et huit garçons qui ont tous et toutes épousé la profession. Aujourd'hui Jean-Philippe et sa sœur Marie-Laure occupent toujours le même bord du lac. Mais la fratrie doit s'adapter à des temps plus durs, rationnaliser ses moyens et séduire une clientèle délicate. Pour vendre ses poissons, elle a mis en place des tournées à domicile, porte-à-porte.

Autour des lacs de Suisse romande, on compte près de 120 personnes qui ont fait de la pêche leur métier. La plupart sont affilié.es à des organisations professionnelles qui négocient, avec les pouvoirs publics, les règles qui vont équilibrer les conditions de la pêche et de cette profession toujours plus menacée. Pour Valère Bilat, garde-pêche et pisciculteur, le quotidien se vit en contact étroit avec des pêcheurs et pêcheuses inquiètes. À l'INRAE de Thônon-les-Bains, deux chercheuses scrutent les changements du milieu naturel.

En Suisse, 18,1% des personnes entre 65 et 74 ans sont professionnellement actives. Par choix ou par obligation ? Ce chiffre regroupe des réalités variées, de la nécessité financière (selon Pro Senectute, 20% des retraité.es sont pauvres ou menacé.es de pauvreté) à la passion pour un travail occupant une place importante, sinon centrale, dans la vie et l’identité des Suisses. Du côté des employeurs, embaucher des retraités permet de pallier des difficultés de recrutement. Alors que la Suisse a voté, le 3 mars 2024, contre l’augmentation de l’âge de la retraite à 66 ans et son indexation sur l’espérance de vie, le repos travailleuses et des travailleurs après 65 ans ne va pas nécessairement de soi. Production : Laurence Difélix Réalisation : Matthieu Ramsauer Les invité.es: Valérie Hugentobler Sociologue, professeure & responsable du Laboratoire de Recherche en Santé-Social - LaReSS - HETSL & Alain Huber Directeur de Pro Senectute Suisse

Atteindre le tournant de la retraite, c’est se retrouver face à des agendas aux pages blanches. D'un jour à l'autre, plus de réveille-matin, d’horaire à tenir, de séances, de rendez-vous, de contacts avec des collègues, des clients. Pour appréhender au mieux ce vide imposé et éviter la déprime, l’association AvantAge organise des cours de préparation à la retraite. Hüseyin les a suivis. Mais pour lui, malgré l’anticipation, le passage s’est avéré délicat. Reportage: Laurence Difélix Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Véronique Marti

A 80 ans, le musicien Pierre-Alain Thévenaz compose toujours et donne une quinzaine de concerts par an. Il n’imagine pas sa vie sans créer. De son côté, Esther Gemsch tourne, à 68 ans, dans la deuxième saison de la série Die Beschatter et estime qu’avec l’âge, elle a gagné un certain confort dans son travail. Reportages de Grégoire Molle Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

Il n’y a pas d’âge pour se retirer de la politique. Les syndicats, groupes d’intérêts, associations, organes politiques communaux, cantonaux ou fédéraux profitent volontiers de l’expérience et du temps libres des seniors. A l’Assemblée fédérale, la moyenne d’âge est d’environ 50 ans. Plusieurs parlementaires ont atteint l’âge de la retraite et se sentent encore assez alertes pour remplir leur mandat. Reportages de Grégoire Molle Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

C’est dans le secteur de l’agriculture et sylviculture que les personnes sortent le plus tard du marché du travail, à plus de 67 ans en moyenne, selon des chiffres de l’Office fédéral de la statistique de 2021. Jean-Robert et Viviane Henny, 68 et 67 ans, œuvrent toujours avec plaisir sur l’exploitation agricole familiale qui est gérée aujourd’hui par leur fils. Michel Bangerter, lui, ne se verrait pas lâcher la cogestion de son bar PMU avant 75 ans. Reportages de Grégoire Molle Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

A 69 ans, Evelyne Rogivue est chauffeure aux Taxis Romontois. Souvent, elle véhicule de jeunes écolier.es. Mais même si elle apprécie ce travail, elle l’exerce surtout « parce qu’avec l’AVS, on s’en sort pas ». Ce sont également des raisons financières qui ont conduit Pierangelo Werthmüller à travailler, à 67 ans, au restaurant Fooby de Lausanne. Reportages de Grégoire Molle Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

Mourir paisiblement chez soi à un âge avancé, si possible pendant son sommeil, voilà le «départ idéal» souhaité par la plupart d’entre nous. En réalité, 8 Suisses sur 10 décèdent dans un EMS ou à l’hôpital, des suites de maladies cardio-vasculaires (27,5%) ou de cancers (23,1%), selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique. Quand le moment approche, différentes formes d’accompagnement existent, que ce soit aux soins palliatifs ou dans des lieux spécifiques qui proposent soins, thérapies ou encore groupes de parole. Comment appréhender ce passage inévitable qu’est la mort? Comment s’y préparer pour y arriver de la façon la plus apaisée possible? Production : Raphaële Bouchet Réalisation : Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Sophie Pautex Médecin-cheffe au service des soins palliatifs aux HUG. & Marc-Antoine Berthod Anthropologue, professeur et responsable du LaReSS - HETSL.

Stéphane n’avait que 46 ans lorsque le diagnostic est tombé: maladie de Charcot foudroyante. Il a décidé de prendre sa dose de pentobarbital le 25 janvier 2021. Dans quel état d’esprit? Une semaine avant sa mort, famille et amis lui rendent visite, chez lui, à Cudrefin. Reportage de Francesca Argiroffo (première diffusion le 30 mars 2021) Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Laurence Difélix

À la Fondation Rive-Neuve, pour de nombreux patient.e.s, la maladie a déjà pris le dessus. Pour le personnel soignant, la question est surtout de trouver le meilleur équilibre possible entre médication, soins et moments de bien-être, tout cela dans le respect de la volonté des malades.

Spécialisée dans les soins palliatifs, la Fondation Rive-Neuve à Blonay, dans le canton de Vaud, dispose de 20 lits, tous destinés à des personnes dont le pronostic vital est engagé. Au quotidien, l’équipe médicale se dévoue pour offrir un cadre de vie le plus apaisé possible, alors que la maladie gagne du terrain. Comment vit-on la mort quand on y est confronté chaque jour à son travail?

À l’annonce d’un diagnostic de cancer, c’est toute une vie qui prend une autre dimension. À Genève, le centre Otium accueille les malades et leurs proches. Il propose 40 thérapies et soins différents afin d’accompagner ces personnes et de leur offrir une bulle de bien-être, d’écoute et d’échanges. Delphine Hug anime un groupe de parole dont les participant.e.s s’expriment sans tabou sur la mort, qu’elle leur semble proche ou plus lointaine. 

À Chênes-Bougeries, dans le canton de Genève, la Maison de Tara accueille des malades dont le pronostic vital est engagé. Ouverte en 2011 grâce au soutien de communes et à des dons privés, la fondation a pour mission d’offrir une fin de vie digne, dans ce lieu qui ressemble à s’y méprendre à une maison familiale. Les résident.e.s bénéficient de soins médicaux et d’un accompagnement quotidien par des bénévoles qui eux-mêmes doivent aussi «apprivoiser» la mort.

Les fanfares se comptent par milliers en Suisse. Normal, lorsqu’on sait que 85% des musiciennes et musiciens amateurs jouent de la musique populaire, dont plus de la moitié dans une fanfare. Depuis plus de cent ans, ces sociétés musicales souvent fondées autour de partis politiques structurent la vie des villages et y occupent un rôle social important. Elles permettent aux différentes générations et classes sociales de se retrouver autour de la musique, dans un cadre informel et créatif. Mais jouer dans une fanfare s’avère exigeant, demande du temps et de l’investissement personnel. Alors, aujourd’hui, comment motiver les jeunes à s’engager dans ce genre d’activité ? Production : Laurence Difélix Réalisation : David Golan Les invité.es: Julie Rausis Historienne, enseignante & musicienne de fanfare. & Sébastien Pasche Euphoniste, directeur de la fanfare paroissiale de l’Union Cugy-Vesin et enseignant.

Avec son groupe de Trip Hop « J.NUUN », Justine Tornay est promise à un bel avenir. Dans ce projet, elle chante, mais elle joue aussi du bugle, un instrument qu’elle a appris dans la fanfare les Echos d’Orny, à Orsière en Valais. Elise Jaquemettaz faisait partie de la fanfare rivale, l’Edelweiss . Elle étudie aujourd’hui le trombone à la Haute école de musique de Genève. Aujourd’hui, les deux amies se retrouvent dans les montagnes pour lancer un nouveau projet. Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

En Valais central, la plupart des villages comptent deux fanfares rattachées aux deux camps politiques: les radicaux et les démocrates-chrétiens (Le Centre). Historiquement, elles permettaient de soutenir leur candidat lors des élections et d’animer les événements politiques. Mais elles étaient surtout liées à des familles et à des clans. Que reste-t-il de ces tensions historiques ? Pourrait-on imaginer que ces fanfares collaborent ? Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

Depuis les années 60 se forment en Suisse des Brass Band : des ensembles de cuivres rassemblant des meilleur.es musicien.nes des fanfares, dont la tradition vient des miniers anglais. En septembre, le Valaisia Brass Band a participé au British Open, la plus prestigieuse compétition du monde. Pour cela, les moindres détails sont travaillés, et les musicien.nes doivent être au top. Comment donc réussir à allier performance et amateurisme ? Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

La musique militaire est une véritable carte de visite de la Suisse. Elle accompagne la plupart des événements officiels, accueils de chefs d’Etat et cérémonies protocolaires. Faire partie de la fanfare militaire est donc une fierté pour les 200 recrues qui y sont intégrées chaque année. Tout se joue lors d’un examen, où les candidat.es doivent passer une série de tests et d’entretiens pour rejoindre la prestigieuse fanfare de l’armée suisse. Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

En été, cuivres, tambours et bonne humeur résonnent dans les montagnes suisses. C’est le temps des camps qui rassemblent les fanfaristes par-delà les générations et les différences de formation ou de revenus. Ils permettent de sensibiliser les jeunes à la musique et de recruter. C’est souvent là que de belles amitiés se forment autour d’un objectif : le concert de fin de camp. Reportages Quentin Bohlen Réalisation David Golan Production Laurence Difélix

Mon frérot, ma sœur de cœur: les vrai.es ami.es se comptent souvent sur les doigts dʹune main. Au-delà des liens du sang, ces sympathies puissantes et durables se nourrissent de points communs, dʹexpériences inoubliables et de confiance réciproque. Mise à lʹépreuve des destins qui bifurquent, des jalousies, du manque de disponibilité, lʹamitié parfois résiste au temps et aux distances. Selon une récente étude menée en Suisse, nous aurions en moyenne quatre amis. Comment prendre soin de ces relations si précieuses pour notre bien-être? Comment ne pas les reléguer loin derrière le travail, le couple ou la famille? Les invité.es des Échos : Alexandrine Schniewind Philosophe, professeur ordinaire de philosophie à lʹuniversité de Lausanne. & Michael Stora Psychologue et psychanalyste.

Mon frérot, ma sœur de cœur: les vrai.es ami.es se comptent souvent sur les doigts d'une main. Au-delà des liens du sang, ces sympathies puissantes et durables se nourrissent de points communs, d'expériences inoubliables et de confiance réciproque. Mise à l'épreuve des destins qui bifurquent, des jalousies, du manque de disponibilité, l'amitié parfois résiste au temps et aux distances. Selon une récente étude menée en Suisse, nous aurions en moyenne quatre amis. Comment prendre soin de ces relations si précieuses pour notre bien-être? Comment ne pas les reléguer loin derrière le travail, le couple ou la famille? Les invité.es des Échos : Alexandrine Schniewind Philosophe, professeur ordinaire de philosophie à l'université de Lausanne. & Michael Stora Psychologue et psychanalyste.

L’amitié entre humains et non-humains ne va pas de soi. La philosophe Maude Ouelette-Dubé en sait quelque chose, entre sa thèse sur l’amitié chez Aristote et sa passion des chevaux. Deux visions s’opposent: celle qui voudrait que l’amitié nécessite une relation égalitaire et celle qui pense qu’elle peut exister même dans l’asymétrie. Cinq reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Un jeune banquier et un SDF peuvent devenir amis. C’est le pari de l’Association Lazare, qui patronne cette étonnante colocation genevoise et place sous le même toit six jeunes actifs et six hommes en galère, sous le regard bienveillant d’une famille voisine. Cinq reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Cinquante ans d’amitié, ça ne se fête pas. Pour Jean-Luc et Daniel, cet amour fraternel coule de source et vieillit naturellement, comme le bon vin. À l’occasion d’un week-end aux allures de soirée pyjama pour retraités, les deux septuagénaires se tiennent les coudes face à la mort faucheuse d’amis. Cinq reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Cinquante ans d’amitié, ça ne se fête pas. Pour Jean-Luc et Daniel, cet amour fraternel coule de source et vieillit naturellement, comme le bon vin. À l’occasion d’un week-end aux allures de soirée pyjama pour retraités, les deux septuagénaires se tiennent les coudes face à la mort faucheuse d’amis. Cinq reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Si les joueurs et joueuses du Club de rugby d’Avusy, dans le canton de Genève, se sentent appartenir à une même famille, c’est que ce sport de combat collectif forge de puissantes amitiés. Mais les équipes masculines et féminines sont loin d’user des mêmes tactiques pour leurs conviviales troisièmes mi-temps. Cinq reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Si les joueurs et joueuses du Club de rugby d’Avusy, dans le canton de Genève, se sentent appartenir à une même famille, c’est que ce sport de combat collectif forge de puissantes amitiés. Mais les équipes masculines et féminines sont loin d’user des mêmes tactiques pour leurs conviviales troisièmes mi-temps. Cinq reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

C’est à l’école que se tissent quelques-unes de nos meilleures amitiés. Pour encourager la solidarité en classe et prévenir les risques d’exclusion dans les préaux, voici deux idées: le banc de l’amitié, où peuvent s’asseoir les enfants qui se sentent seuls dans deux écoles enfantines de Haute-Sorne, dans le canton du Jura, et l’une des journées intitulées «Tisser des liens» au Gymnase du Bugnon à Lausanne, sous le signe de la marche à pied. Cinq reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Alors que les églises catholiques et les temples réformés se vident, les cultes évangéliques cartonnent. Des cérémonies sans orgue ni cloche, mais avec des louanges et des prédications pleines d’émotions qui séduisent les jeunes et les familles. Issues de la Réforme, ces Églises libres sont financées par leurs membres, qui représentent 3 % de la population (250’000 personnes, dont 42'000 en Suisse romande). Ces chrétien.nes se disent « né.es de nouveau » après avoir personnellement rencontré Jésus, le Sauveur dont ils attendent le retour et auquel ils espèrent convertir d’autres cœurs. La Bible est une parole divine qui doit orienter les choix de vie mais aussi les mœurs : d’ancien.nes évangéliques témoignent de la difficulté de vivre leur homosexualité ou d’exercer leur liberté de penser dans ces communautés. Production : Laurence Difélix Réalisation: Yves Roulin Les invité.es: Philippe Gilbert Socio-anthropologue. Collaborateur scientifique au Centre intercantonal d'information sur les croyances (CIC). & Philippe Gonzales Sociologue des religions. Maître d'enseignement et de recherche à la Faculté des sciences sociales et politiques de lʹUNIL

Une pasteure de l’Eglise réformée vaudoise revisite son passé évangélique. Après le culte réformé de Noël, elle nous emmène dans le Gros-de-Vaud, à la recherche de l’église d’Oron qu’elle fréquentait avec sa famille. C’est là que l’adolescente a dans un premier temps été comblée par la chaleur de la vie communautaire, puis qu’elle s’est sentie enfermée par les injonctions morales de son Eglise.

Eric, David, Christophe et Adrian Stiefel, fondateur de l’Antenne LGBT+ de l’Eglise protestante de Genève ont été rejetés par leur milieu évangélique quand ils ont décidé de vivre leur homosexualité. Liliane Favarger préside le groupe Genre et sexualité du Réseau évangélique suisse. «Homosensible », elle est attirée par les femmes mais renonce à cette sexualité-là pour se conformer à sa lecture littérale de la Bible.

Un samedi soir à Renens, une centaine de jeunes de 15 à 25 ans se retrouvent pour louer Dieu dans une ambiance de concert évoquant la transe. Des versets bibliques défilent sur un grand écran alors que synthé, batterie et guitares électriques rythment les « alléluias » chantés par l’assistance. Sans subvention de l’Etat, les cérémonies, lieux de cultes et prédicateur.trices sont payés directement par l’offrande des fidèles.

Un samedi soir à Renens, une centaine de jeunes de 15 à 25 ans se retrouvent pour louer Dieu dans une ambiance de concert évoquant la transe. Des versets bibliques défilent sur un grand écran alors que synthé, batterie et guitares électriques rythment les « alléluias » chantés par l’assistance. Sans subvention de l’Etat, les cérémonies, lieux de cultes et prédicateur.trices sont le plus souvent payés directement par l’offrande des fidèles.

Jonathan Cherix, alias JC, aimait le rap et faire la fête. Depuis sa rencontre avec Dieu, il a laissé tomber les boîtes de nuit pour la vie communautaire de l’église évangélique Cathedral International. Plusieurs fois par semaine, il fait le trajet Yverdon-Renens pour se réunir avec ses « frères et sœurs en Christ ». JC rappe toujours, mais en mode chrétien.

Annoncer au monde la bonne nouvelle de la vie éternelle est une mission que se donnent de nombreux.ses chrétien.nes évangéliques. Un samedi matin de janvier, le pasteur Pascal Donzé accueille une dizaine de fidèles de l’Armée du Salut de Tramelan et d’autres Églises évangéliques du Jura bernois. Ces femmes et ces hommes affrontent le froid pour ouvrir le cœur des passant.es au Christ Sauveur.

On les appelait " pupilles ", elles sont aujourdʹhui des "personnes concernées", navigant souvent à la marge, trop fragiles ou âgées pour tenir le gouvernail de leur vie. La société les soulage du vertige des factures et les assiste dans leur gestion quotidienne en les plaçant sous curatelle. Si les curateurs et les curatrices dʹaujourdʹhui voudraient bien reléguer aux archives la figure paternaliste, moralisatrice et autoritaire du tuteur dʹautrefois, lʹaide sous contrainte porte en elle lʹombre de lʹinfantilisation. Du côté des personnes protégées, on se fâche souvent contre les privations et les précautions imposées. Du côté des curateur.trices, on regrette le peu de temps pour écouter lʹimpatience de personnes souvent esseulées à qui la vie nʹa pas fait pas de cadeau. Production : Laurence Difélix Réalisation: Rodolphe Bauchau Les invité.es: Micaela Vaerini Avocate spécialiste FSA droit de la famille - spécialisée en droit de protection de lʹadulte. & Gaëlle Droz Avocate et maître-assistante à l'Institut de la famille, Université de Fribourg.

La curatelle de portée générale prive jusqu’au droit de vote. A Eben-Hézer Lausanne, des personnes en situation de handicap se sont mobilisées contre cette injustice qu’elles estiment arbitraire. Isaline Roth et la regrettée Anne Tercier font partie des pionnières militantes. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

On peut être millionnaire et placé sous curatelle. A Genève, si notre fortune dépasse cinquante mille francs et que la curatelle n’est pas confiée aux proches, le Tribunal de protection de l’adulte et de l’enfant nomme des curateur.trices professionnel.les privé.es, rémunéré.es directement par la personne sous protection. Dans le canton de Vaud, de futur.es curteur.trices volontaires passent un entretien à l’agence d’assurance sociale. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

Le système de curatelles genevois va se réformer. Dans les locaux du Service de protection de l’adulte (SPAd), on est sans cesse interrompus, le téléphone sonne et les gestes administratifs sont urgents et trop nombreux. Ce jour-là, cinq personnes sous curatelle témoignent pour une enquête sur les dysfonctionnements subis. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

On sort aussi de curatelle : la période d’inaptitude à gérer ses affaires ne dure pas forcément toute la vie. L’association genevoise SOS Curatelles défend les intérêts des personnes mécontentes de leur mise sous curatelle. Elles se sentent comme coincées dans une machine infernale. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

Trois curatrices face à trois personnes sous leur protection. A Delémont et à Sion, les rencontres oscillent entre longue complicité et tensions soudaines. Car dans ces relations complexes qui durent parfois depuis des années, les adultes ne sont pas à égalité : l’un.e décide, l’autre demande. Reportages Jonas Pool Production Laurence Difélix Réalisation Rodolphe Bauchau

Le mot «accent» vient du latin ad cantum (pour le chant). Or les accents romands ont longtemps été si chantants que l’on pouvait deviner les villages d’origine des gens rien qu’en les écoutant parler. Aujourd’hui, les accents ont tendance à s’atténuer au profit d’un parler plus «neutre», influencé en particulier par les médias audiovisuels. Où sont passés les accents? Comment en sauvegarder la mémoire? Existe-t-il des milieux qui continuent à les chérir? A-t-on encore le droit de s’en moquer et de les imiter? Il est avéré qu’un accent prononcé, régional ou étranger, peut être la source de moqueries ou de discriminations. Dès lors, comment éviter que la manière de prononcer les mots et d’accentuer les phrases ne génère trop d’insécurité chez les locuteur.trices? Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Jean-Daniel Mottet Les invité.es: Isabelle Racine Directrice de l’Ecole de langue et de civilisation françaises de lʹUniversité de Genève. & Roberto Paternostro Directeur de la Maison des Langues et Maître d’enseignement et de recherche à l’École de langue et de civilisation françaises de l’Université de Genève.

Dans les années quatre-vingt, les francophones riaient sans complexe aux sketchs de Michel Leeb imitant l’accent «africain». Une époque que le comédien regarde aujourd’hui avec une certaine nostalgie. Alors que cet humour n’est plus au goût du jour, comment les humoristes jouent-ils avec les langues pour camper des personnes et les rendre comiques? Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Dans certains milieux professionnels, il est encore difficilement concevable d’avoir un accent: théâtres, universités, médias audio-visuels sont des espaces dans lesquels les accents régionaux ou nationaux sont habituellement gommés, pour laisser la place à un parler qui se veut neutre. Mais cette manière particulière de parler contribue au rejet des accents et masque la diversité du français. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Médecins, prêtres, politiques, enseignant.es se retrouvent régulièrement critiqué.es pour un accent considéré comme peu intelligible ou trop typé. Les études le confirment, l’accent peut être une source de discrimination à l’embauche. A Vernier, des élu.es commentent une motion contre la glottophobie, débattue au Conseil municipal au printemps 2023. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Tendez l’oreille à la manière de parler des moins de 25 ans! Une partie d’entre eux a adopté plus ou moins consciemment un phrasé particulier, calqué sur l’accent des banlieues françaises et véhiculé par le rap et la street. A Yverdon, l’Association YMusic accompagne des jeunes qui souhaitent écrire et enregistrer de la musique. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Piquet ou piqué ? Pâtes ou pattes ? Si la majorité des Romand.es prononcent différemment ces mots, ce n’est plus le cas à Paris. Pour étudier les phénomènes de prononciation du français et en dresser une cartographie précise, l’équipe du Centre de dialectologie et d’étude du français régional de l’Université de Neuchâtel se rend sur le terrain et enregistre les manières de parler des habitant.es. Cinq reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Qui dit "usine" pense révolution industrielle, XIXe siècle, masses dʹouvrières et dʹouvriers qui travaillent ensemble à construire le monde dans lequel nous vivons aujourdʹhui. Mais le monde ouvrier appartient-il vraiment au passé? En Suisse, le secteur de lʹindustrie représente environ 25% du PIB. Et aujourdʹhui, de nombreuses personnes continuent de travailler à la chaîne, pointent, effectuent pendant des heures les mêmes gestes, répétés à lʹinfini. De la blanchisseuse au frigoriste, de lʹouvrière qualifiée dans lʹhorlogerie à celui qui exerce dans lʹindustrie de la chimie, les profils sont multiples, tout comme les salaires. Quel sens donner aujourdʹhui au mot "ouvrier"? Comment les personnes concernées vivent-elles leur condition? Production : Raphaële Bouchet Réalisation: Sandro Lisci Les invité.es: Line Rennwald Chercheuse en sciences politiques à FORS. & Adrian Zimmermann Historien, spécialiste de l’histoire du mouvement ouvrier.

Quand une usine ferme ses portes, elle laisse derrière elle des monuments et des souvenirs à partager. Que faire de cette mémoire? La question se pose à Monthey, à l’ancienne usine Giovanola. Dans le Val de Travers, on peut visiter une ancienne mine d’asphalte. Les ex-mineurs ont transformé leur lieu de travail en musée. Cinq reportages de Gérald Wang Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Peut-on envisager autrement la gestion d’une usine? A Géménos, dans la banlieue marseillaise, une usine fabriquait des sachets de thés pour la marque Lipton. En 2010, les gestionnaires décident de délocaliser la production en Pologne, et de supprimer les 182 emplois du site. Les ouvriers et ouvrières se sont inventé un autre avenir en fondant une coopérative, Scoopti, qui occupe aujourd’hui 42 personnes. Cinq reportages de Gérald Wang Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Elles sont ouvrières et exécutent des tâches qui ne nécessitent ni diplôme ni bonne connaissance du français. Elles lavent nos vêtements de travail ou les nappes sur lesquelles nous mangeons dans les restaurants, elles préparent les pizzas que nous achetons dans les supermarchés. Deux d’entre elles racontent leur quotidien au travail. Cinq reportages de Gérald Wang Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Les apprenti.es d’aujourd’hui se reconnaissent-ils dans le terme «ouvrier» ou «ouvrière»? A Monthey, une école forme les futur.es «technologues» qui travailleront dans l’industrie de la chimie. A Bulle, des jeunes passionné.es s’affrontent à l’occasion des SwissSkills, qui s’apprêtent à élire notamment le ou la meilleure frigoriste. Cinq reportages de Gérald Wang Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Les apprenti.es d’aujourd’hui se reconnaissent-ils dans le terme «ouvrier» ou «ouvrière»? A Monthey, une école forme les futur.es «technologues» qui travailleront dans l’industrie de la chimie. A Bulle, des jeunes passionné.es s’affrontent à l’occasion des SwissSkills, qui s’apprêtent à élire notamment le ou la meilleure frigoriste. Cinq reportages de Gérald Wang Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

A Genève, Sarah travaille dans l’industrie horlogère de luxe. Comme 65 000 autres personnes dans le pays, elle manipule chaque jour des montres qui valent bien plus que son propre salaire mensuel. Elle a passé toute sa vie professionnelle à l’usine, pour produire ce qui fait partie de l’identité suisse: du chocolat et des montres. Cinq reportages de Gérald Wang Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

L’histoire est courante : un parent reçoit le diagnostic dys pour son enfant et se reconnaît dans les symptômes. Il passe lui-même des tests et découvre sur le tard une dyslexie ou une dyscalculie. A plus de 50 ans, Isabelle passe les tests au cabinet de logopédie de Sylvie Tardy, aux Geneveys-sur-Coffrane. A Genève, une autre Isabelle a reçu son diagnostic à 40 ans. Production : Laurence Difélix Réalisation: David Golan Les invité.es: Mathilde Goumaz Spécialisée sur les troubles DYS, conférencière, formatrice et directrice du programme DYS dans le Centre de formation et de Coaching Proactif à Vevey. & Joël Fluss Neuropédiatre aux HUG, responsable d'un programme des troubles d'apprentissage scolaire.

Les troubles dys ne disparaissent pas avec l’âge adulte et la vie professionnelle peut être compliquée par les difficultés de lecture, de calcul, d’écriture ou d’orthographe. Entre le monde de la petite enfance, les pistes de ski de compétition et les bancs de l’Université de Genève, trois adultes racontent l’impact de leurs troubles dys sur leur vie professionnelle. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Le Chili Lab de l’EPFL est un laboratoire qui développe des outils d’apprentissage dont des applications pour la lecture et l’écriture à destination des personnes souffrant de troubles dys. Entre Neuchâtel et la Chaux-de-Fonds, André Tissot conseille les écoles et les parents sur les outils pédagogiques et les mesures d’adaptation. Cet enseignant spécialisé milite pour que chaque élève puisse bénéficier d’un suivi qui lui convienne. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Florence Froidevaux enseigne à l’école secondaire du Noirmont. Parmi ses élèves, de nombreux jeunes ont des troubles dys et bénéficient d’aménagements comme l’accompagnement des apprentissages par des outils numériques ou du temps supplémentaire pour les épreuves. Ces moyens sont-ils utiles et suffisants ? Comment justifier cet enseignement sur mesure auprès des camarades pour éviter la stigmatisation des élèves dys? Reportages : Arditë Shabani Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Dans son cabinet près de Sion, Fatima Gaougaou, thérapeute en psychomotricité, accompagne Arthur, 12 ans, qui a reçu un diagnostic de dyspraxie et de dysgraphie. Dans le cas des diagnostics des troubles dys , les filles semblent être diagnostiquées plus tard que les garçons. A Martigny, Charlotte et sa mère Madeleine racontent le diagnostic tardif de la jeune fille et les stratégies mises en place pour faire face à ses difficultés. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

L’histoire est courante : un parent reçoit le diagnostic dys pour son enfant et se reconnaît dans les symptômes. Il passe lui-même des tests et découvre sur le tard une dyslexie ou une dyscalculie. A plus de 50 ans, Isabelle passe les tests au cabinet de logopédie de Sylvie Tardy, aux Geneveys-sur-Coffrane. A Genève, une autre Isabelle a reçu son diagnostic à 40 ans. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Grâce à leur travail aux champs ou dans lʹindustrie naissante, les animaux nous ont permis dʹentrer dans la modernité. Au XVIIe siècle, le philosophe Descartes comparait dʹailleurs lʹanimal à une machine constituée dʹun assemblage de cellules et dénuée de conscience. Cette vision a sensiblement évolué au cours des siècles et le rôle des animaux dans nos sociétés a aussi énormément changé. Au niveau du droit, les animaux ne sont dʹailleurs plus considérés comme des objets ou des choses depuis 2003 en Suisse. Mais peut-on affirmer pour autant quʹils sont nos égaux? La question se pose lorsquʹon se penche sur la communication entre dauphins, lorsquʹon voit un chien prendre très au sérieux son rôle de comédien sur la scène dʹun théâtre parisien ou lorsquʹon apprend quʹune jument partage les mêmes émotions que nous. Production : Raphaële Bouchet Les invité.es: Florence Burgat Philosophe, directrice de recherche à l'INRA & Roland Maurer Ethologue et maître dʹenseignement et de recherche honoraire de la Faculté de psychologie de lʹUniversité de Genève

L’intelligence et la vision du monde des chiens, basée sur les odeurs, sont mises au service des humains dans certains métiers. Kaès, un berger allemand, est le collègue de Carole depuis cinq ans à la Brigade des chiens de la police de Genève. Tous deux ont dû apprendre à travailler ensemble et à se comprendre pour être aujourd’hui redoutablement efficaces dans la recherche de stupéfiants. Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

De «Babe, le Cochon devenu berger» à «L’Ours», de nombreux films ont offert un rôle principal à un animal. Au théâtre aussi, chevaux, oiseaux ou chiens déploient leur talent d’actrices ou d’acteurs aux côtés de comédiennes et comédiens humains. Yova est un border collier suisse. Il joue dans «Ahouvi», une pièce de théâtre à l’affiche à Paris. Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Parler avec les animaux: c’est le rêve des humains. Mais pour cela, il faut réussir à comprendre comment ils communiquent. C’est le travail de Thibaud Gruber, chercheur spécialisé dans l’étude de la vocalisation des primates. Avec son équipe, il a découvert la signification des «hoo» des chimpanzés. Mais peut-on vraiment parler de «mots» et de «langage»? Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Aujourd’hui, les propriétaires d’animaux n’hésitent plus à consulter pour soigner les troubles comportementaux de leurs compagnons. «Oops» prend des antidépresseurs et suit une psychothérapie depuis qu’elle a 2 ans. Claire, sa maîtresse, revit car elle peut enfin dormir. Marina von Allmen-Balmelli, elle, est ostéopathe. Au-delà des maux physiques, c’est souvent le psychisme des animaux qu’elle soigne. Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Depuis 2003 en Suisse, l’animal n’est plus considéré comme un objet ou comme une chose dans le code civil. Pourtant, dans la majeure partie des cas, le droit continue de le considérer comme tel. Pourquoi est-il si compliqué d’accorder des droits aux animaux? Comment les défendre devant les tribunaux? Faudrait-il leur accorder un statut juridique à part entière? Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

L’intelligence et la vision du monde des chiens, basée sur les odeurs, sont mises au service des humains dans certains métiers. Kaès, un berger allemand, est le collègue de Carole depuis cinq ans à la Brigade des chiens de la police de Genève. Tous deux ont dû apprendre à travailler ensemble et à se comprendre pour être aujourd’hui redoutablement efficaces dans la recherche de stupéfiants. Reportages de Quentin Bohlen Réalisation : Jean-Daniel Mottet Production : Raphaële Bouchet

Il existe aujourd’hui quelques espaces de parole qui, en Suisse, permettent aux femmes qui ont avorté de partager leurs expériences. Mais s’il est sans doute plus facile d’en parler qu’il y a vingt ans, l’avortement reste un tabou. Julie avait déjà des enfants quand elle décidé de ne pas mener à terme une troisième grossesse. Elle a pu le dire à ses proches, mais elle a tout de même senti ce «côté honteux» qui entoure cet acte. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Avorter en Suisse est légal durant les douze premières semaines. Il faut se rendre chez un médecin pour un entretien approfondi et attester d’un état de détresse. Quel rôle joue alors le corps médical? Et que se passe-t-il lorsque le délai de trois mois est dépassé? À l’Hôpital Riviera-Chablais de Rennaz, médecins, sage-femmes ou conseillères en santé sexuelle prennent les décisions collectivement. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Des mouvements pro-life donnent de la voix en Suisse. Des groupes religieux, mais aussi des membres de partis politiques. Comment ces idées sont portées en 2023 ? Marie-Bertrande Duay a 27 ans, elle est la présidente des femmes UDC romandes et s’est engagée pour deux initiatives visant à restreindre le droit à l’avortement. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Alain Pfammatter, conseiller en santé sexuelle à la fondation PROFA dans le canton de Vaud, accueille Elodie* (prénom d’emprunt) pour un entretien de bilan après son avortement. Pour elle, comme pour beaucoup de femmes, la décision n’a pas été facile à prendre. Le doute ou la culpabilité peuvent s’installer. Comment les personnes qui avortent vivent-elles cette phase? Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Le MLF – le Mouvement de libération des femmes - est né au début des années septante en France et a fait des émules en Suisse. Entre autres combats, les militantes se sont mobilisées pour le droit à l’avortement, qui a finalement été dépénalisé en Suisse en 2002. Aujourd’hui, les féministes sont en colère. Le droit à l’avortement est remis en question et reste inscrit dans le Code pénal. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Vasile Eugen Caian est un papa solo, sans travail et sans logement. Il raconte ses journées avec ses deux jeunes enfants dans les rues de Genève. Fira Rostas, elle, retourne dans le petit parc où elle a vécu avec son fils de 9 ans et sa fille de 1 an. Elle déroule les souvenirs de son arrivée à Genève, quand son aîné s’occupait de sa petite sœur dehors, pendant qu’elle-même enchaînait les petits boulots. Huit ans plus tard, elle a un permis B, un CDI et un appartement. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

En raison de leur statut très précaire, les Roms ont une espérance de vie de 50 à 60 ans. Mélanie Pinon, infirmière et doctorante, a créé, aux HUG, une consultation pour les sans-abri au sein de la Consultation ambulatoire mobile de soins communautaires. Elle explique que les Roms subissent des parcours de soins fragmentés et consultent souvent très longtemps après l’apparition des symptômes. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Les Roms sont très présents dans l’espace public genevois, mais la population les rencontre peu. Pour casser les clichés, le pôle de médiation intercommunautaire de Caritas a proposé à des Roms de prendre la pose devant un photographe et de raconter leur parcours de vie. Début septembre, les photos ont été exposées près de Plainpalais. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Chaque semaine à Lausanne, Véra Tchérémissinoff tient une permanence pour les Roms en difficulté. La présidente de l’Association Opre Rrom se bat pour leur cause depuis plus de quinze ans. Elle explique d’où viennent les Roms, dont la plupart sont analphabètes, qui cherchent à s’installer dans le canton de Vaud. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Mirabela, Bobi et Ilie vivent à Genève et dorment dans la rue, dans leur voiture ou dans des abris d’urgence. Faute de travail, ces Roms font parfois la manche. Or la mendicité est interdite dans les lieux stratégiques de l’espace public genevois. Les Roms sont donc régulièrement arrêtés et amendés par la police. Leur dette peut atteindre des sommes astronomiques et risque d’être convertie en jours de prison. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Dis-moi quels objets tu possèdes, et je te dirai qui tu es ! Tout au long de nos vies, nous achetons, récupérons ou recevons des objets qui composeront notre trésor. Loin de se résumer à leur rôle utilitaire, ces objets racontent nos choix, nos priorités, nos goûts, notre histoire, nos voyages, notre rapport au passé et aux autres. Cʹest ce quʹon appelle lʹ"effet miroir" et les experts en marketing ont bien compris quʹils pouvaient exploiter ce ressort pour nous vendre avec chaque objet, la vie de rêve qui va avec. A quel moment de lʹenfance développe-t-on lʹattachement aux objets ? Quelle place leur accorde-t-on au fil de notre vie ? Pourquoi est-ce si difficile de se débarrasser des choses qui nous encombrent? Avec la prise de conscience écologique toujours plus grande autour de notre consommation, comment réinventer notre rapport aux objets ? Production : Laurence Difélix Les invité.es: Orlane Moynat Sociologue de la consommation de lʹUniversité de Genève & Serge Tisseron Psychiatre, docteur en psychologie HDR

Peut-on rêver d’une société où les objets seraient mis en commun ? A Genève, la Manivelle propose d’emprunter des objets tout comme on emprunte un livre à la bibliothèque municipale. Apparus partout en Suisse depuis quelques années, les Repair Café permettent de réparer les objets et de leur donner une deuxième vie. Régulièrement, des bénévoles y proposent gratuitement leurs services à des propriétaires d’objets abimés ou cassés. Reportages : Luigi Marra Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Au fil du temps et après une vie d’accumulation, les objets peuvent devenir envahissants. Qui n’a pas ses armoires, sa cave ou son grenier remplis d’objets qui ne servent plus vraiment ? Michèle Kunzler a lancé une petite entreprise pour aider les personnes âgées à se désencombrer. Elle a rendez-vous chez Marie, 88 ans qui doit bientôt quitter sa maison pour un appartement protégé. A Lausanne, Benoît et Léo débarrassent les dernières affaires de leur mère défunte. Reportages : Luigi Marra Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Antoine Ruedi est un brocanteur passionné qui, depuis l’âge de 8 ans, chine les objets insolites, beaux ou rares. Juliette Velvet est une performeuse burlesque qui fait vivre son personnage de scène grâce à ses vêtements et toutes sortes d’accessoires comme les boas, les éventails géants et les cache tétons. Comment ces deux passionnés d’objets incongrus et hétéroclites se voient-ils dans leurs décors et accessoires ? Reportages : Luigi Marra Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

«Non ça c’est pas pour toi ! » une phrase que de nombreux parents prononcent pour expliquer à l’enfant que certains objets, comme un couteau par exemple, sont dangereux. Comment acquière-ton, enfants, les notions de propriété, de possessions et de partage ? Dans une garderie lausannoise, le directeur, les éducatrices et la psychopédagogue Raffaella Rosciano tentent de comprendre comment les notions liées aux objets se développent chez les enfants, et à quel besoin répond le fameux doudou. Reportages : Luigi Marra Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Ça ressemble à une peluche phoque ou chat mais, en réalité, il s’agit d’un petit robot désormais présent dans de nombreux EMS en Suisse. Grâce à cette peluche électronique, les angoisses des personnes âgées qui vivent avec des démences diminuent. La simple présence réconfortante de cet objet, qui interagit avec celui ou celle qui le manipule, permet parfois d’éviter un traitement médicamenteux. Mais un objet, même robotisé, peut-il remplacer un contact humain ? Reportages : Luigi Marra Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Crise économique, Covid et individualisme auront-ils la peau des bistrots ? Lieux dʹéchanges, de convivialité, de partages et de commérages, plaque tournante de la vie sociale, espaces de rencontre des communautés étrangères et sas de décompression, les bistrots nʹont pas dit leur dernier mot. Même si aujourdʹhui, les cafetier.ères se doivent de multiplier les casquettes : cuisiniers, comptables, informaticiennes, communicateurs sur les réseaux, organisatrices dʹévénements… Pour sʹimposer, ils doivent être attentifs à lʹair du temps, multiplier les initiatives et les audaces, parfois se faire coacher et surtout travailler dur et longtemps. Mais malgré lʹampleur du défi, lancer ou reprendre un bistrot fait encore rêver de nombreuses personnes en quête dʹune vie différente et les candidat.es à la fameuse patente, nécessaire pour exercer, ne diminuent pas. Production: Laurence Difélix Les invité.es : Joel Steiner Co-fondateur de PHAR S.A. Membre du comité Gastro Lausanne. & Gabriel Bender Historien et sociologue

Les bistrots sont parfois plus que de simples débits de nourriture et de boissons. A la Colonia Libera Italiana de Neuchâtel, on parle politique et militantisme entre deux pizzas. A Bienne, Rahwa Meles et sa fille Salomé valorisent la tradition culturelle et culinaire de leurs pays d’origine : l’Erythrée et l’Ethiopie.

Hygiène, connaissance des aliments, droit du travail, prévention contre l’alcoolisme… Telles sont les matières enseignées pour obtenir la fameuse « patente » indispensable pour gérer un établissement public. Gilles Meystre, le président de GastroVaud, et Yvan Pisler de la Police cantonale du Commerce attendent une volée de trente nouveaux élèves qui entament leur formation. Dans la classe : Léa Bozaldès, qui tient un restaurant et un bar au centre de Lausanne.

Dans le domaine de l’hôtellerie-restauration, les coaches se multiplient. Diplômée de l’Ecole hôtelière, Justine Maslard aide ses client.es à affiner leur « business plan » en analysant scrupuleusement loyer, masse salariale, circuits des achats… Longtemps photographe spécialisée dans la gastronomie, Marina Forney conseille cafés et restaurants dans leur communication sur les réseaux sociaux.

En mai 2023, Clara Laurent et Adrien Lopez reprennent le Café du Vieux-Nendaz, sur un alpage féerique, à 1500 mètres d’altitude. Le rêve exige du jeune couple organisation et discipline au quotidien. Les premiers résultats sont encourageants. Mais le pari n’était pas facile : le Genevois Bernard Chavaz a aussi rêvé de ce lieu au point de l’acheter en 2021. Sans expérience dans le milieu et malgré un immense enthousiasme, il a renoncé au bout de deux ans.

A Grancy (VD), Sébastien Lemestre a dû se résoudre à fermer l’ultime bistrot du village. Michel Siegrist, le syndic, espère trouver un repreneur pour ce lieu de socialisation incontournable à ses yeux. Trois kilomètres plus loin, à Vullierens, le Conseil général du village se réunit pour discuter de l’avenir du bistrot de l’Hôtel de Ville, lui aussi en difficulté.

Un proverbe dit quʹil ne faut pas sʹaccrocher à une personne qui se noie. Pourtant, face à la détresse psychique de lʹautre, il est compliqué de ne pas sombrer soi-même. En Suisse, 15% de la population est touchée par des troubles psychiques moyens à importants, selon un rapport de lʹObservatoire suisse de la santé psychique 2020. Les familles sont en première ligne quand une schizophrénie, des troubles bipolaires, une dépression ou une addiction se déclarent. Elles se sentent démunies et coupables, elles ont honte face au regard des autres. Des études montrent pourtant que les personnes atteintes dans leur santé mentale vont mieux lorsquʹelles bénéficient du soutien de leurs proches. Lʹentourage a donc une fonction sociale fondamentale. Mais il a aussi besoin dʹaide et dʹécoute. Or les programmes qui sont directement consacrés aux proches aidant des personnes atteintes de troubles psychiques peinent à trouver des financements. Production: Raphaël Bouchet Les invité.es: Charlène Tripalo Responsable de projets Coraasp et Santépsy.ch & Professeur Philippe CONUS Chef de Service au Service de Psychiatrie générale du CHUV

A l'Hôpital psychiatrique valaisan de Malévoz, une trentaine de personnes sont réunies pour un "psytrialogue" à l'initiative de l'association Synapsespoir: des malades, des soignant.es, des proches échangent sur la question du rétablissement. Quant au psychiatre Grégoire Favre, médecin adjoint au Réseau fribourgeois de santé mentale, il revient sur l'évolution des relations entre la psychiatrie et les familles.

Par loyauté, les enfants ne racontent pas les difficultés qu'ils rencontrent à la maison. Ce fut le cas de Florian Sallin, dont la mère est schizophrène. Adulte aujourd'hui, il a créé l'association Enfants aidants. Du côté de Fribourg il a fallu dix ans pour mettre en place le programme Baobab, qui s'adresse aux enfants de parents malades.

Tous les mois à Lausanne, l'association L'Îlot réunit des proches de personnes atteintes par des troubles psychiques. Ce soir-là, un groupe de parents évoque la difficulté de communiquer quand un seul mot peut provoquer une crise. Quant à Simon Corbaz, il vient de publier une bande dessinée pour remercier toutes les personnes qui l'aident à vivre avec la schizophrénie.

Début octobre avait lieu la troisième Mad Pride, un événement qui vise à déstigmatiser les troubles mentaux. Plus de 1000 personnes sont venues manifester dans les rues de Lausanne en ce samedi ensoleillé. Dans la foule, impossible de distinguer les personnes touchées par les troubles mentaux, les proches et les soignant.es.

Tous les après-midis, le fils de Catherine vient méditer dans la véranda de sa grand-mère. Il est atteint de schizophrénie. Le diagnostic est tombé en 2009, alors qu'il était en deuxième année à l'EPFL. Ont suivi dix ans de galère. Car l'un des symptômes de son trouble est qu'il ne se considère pas comme malade.

Réputés taiseux et courageux, les marins de haute mer convoquent un imaginaire fait de récits extraordinaires. Mais peut-on vivre lʹaventure en eau douce? Assurément. La Suisse, un pays de lacs, nʹa pas à rougir de ses navigatrices et de ses navigateurs. Les exploits de Pierre Fehlmann, Bernard Stamm, Alinghi ou aujourdʹhui Justine Mettraux ont nourri lʹintérêt du grand public pour la voile sportive ou de plaisance, même si ce sont les bateaux à moteur qui restent les plus prisés. La Suisse sʹavère lʹun des pays sans mer au monde qui compte le plus de bateaux privés immatriculés: 97 659 pour lʹannée 2022. Mais lʹengouement pour la navigation en eau douce a aussi rendu de plus en plus difficile lʹaccès aux places dʹamarrage. Longtemps réservé aux riches, ce loisir sʹest-il tout à fait démocratisé? Production : Laurence Difélix Marianne Chevassus · Conservatrice adjointe · Musée du Léman Nyon & Christian Wahl - Navigateur

Vainqueur de la Transat en double en 2021, élu meilleur marin suisse en 2022, Nils Palmieri, 37 ans, pratique la course au large et s’entraîne à Lorient, en Bretagne. A quelques semaines de la Solitaire du Figaro, très éprouvante régate en trois étapes, il raconte son quotidien spartiate et sa fascination pour les navigateurs qui l’ont précédé, des Vikings aux grands explorateurs. Reportages : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Rien ne destinait Manon Wagner, 23 ans, à devenir marin. Un séjour en mer avec la Fondation Pacifique lui a donné le goût de la voile alors qu’elle ne voyait plus d’horizon à sa vie. De leur côté, Christophe et Isabelle ne peuvent plus vivre sans naviguer. Au bord du lac de Neuchâtel, le couple trépigne d’impatience. Dans quelques mois, il prendra la mer… sans date de retour. Reportages : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Sur les rives des lacs, les places sont chères et les listes d’attente, longues. Pierre Girod, président de la Société nautique de Genève, raconte l’évolution d’un port qui en quelques décennies est passé de soixante bateaux à un millier. Quant à Thierry Uldry, il s’est acheté le plus gros yacht du lac il y a dix ans: «What Else» mesure 17.5 mètres et pèse 23 tonnes. Modeste pour la mer, immense pour un lac. Reportages : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Le mythique Bol d’or Mirabaud réunit chaque année l’élite de la voile sportive, tout comme les «voileux» qui y participent pour le plaisir. Solen Le Poupon, Bretonne installée en Valais, raconte ses aventures lémaniques et marines. Tandis qu’à la Neuveville, les élèves du club Bordée de tribord écoutent religieusement leur prof René Kaempf leur enseigner les techniques pour gagner leurs prochaines régates en classe Optimist. Reportages : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Ennuyeuse, la vie de marin d’eau douce? Pas sûr! Michel Bonzon, capitaine de la CGN depuis près de quarante ans, savoure son métier chaque jour, même lors de courses pendulaires Ouchy-Thonon. Quant au Rollois Jean-Philippe Mayerat, constructeur-bois à la retraite et passionné de patrimoine, il ne quitterait les rives du Léman pour rien au monde. Reportages : Raphaële Bouchet Réalisation : Didier Rossat Production : Laurence Difélix

Le Foyer est un centre éducatif lausannois pour personnes intellectuellement handicapées, majoritairement malvoyantes ou aveugles. Environ 80 personnes y résident à plein temps, certaines depuis plus de 80 ans. A quoi ressemble la vie quotidienne dʹun établissement médico-social de ce type ? Manque de personnel, bas salaires, horaires irréguliers et confrontation récurrente à la violence de certain.es pensionnaires rendent les conditions de travail particulièrement éprouvantes. Malgré ces difficultés, le personnel est totalement dévoué au bien-être des résident.es. Entre connivence, chaleur humaine, travail éducatif, le Foyer offre un cadre de vie qui semble ravir ses pensionnaires. Production : Laurence Difélix Les invitées: Isabelle Steffen, Co-présidente de lʹassociation autisme suisse romande & Geneviève Piérart, Professeure à la HES-SO - Haute école de travail social Fribourg,

Le Foyer dispose d'un budget de 20 millions de francs par année. Insuffisant pour prendre en charge les 80 résident.es et payer correctement les éducateur.trices. Les institutions du canton de Vaud réunies dans l'association AVOP font toutes le même constat: peu de professionnel.les veulent travailler pour elles. Les salaires sont 800.- à 1000.- plus bas que dans les autres cantons et les employé.es démissionnent pour aller travailler ailleurs. Comment stopper l'hémorragie?

Pour cause de travaux, le secteur Orion du Foyer a été provisoirement délocalisé à Villars-sur-Ollon. Ce secteur accueille quatre personnes avec trouble du spectre autistique sévère, nécessitant un accompagnement individuel constant. Gary a rejoint l'institution en 2017. Rencontre lors de l'atelier cuisine, entre gâteau au chocolat et confidences des éducateurs sur les difficultés de leur métier.

Des couples se forment au Foyer. Massimo et Ursula sont mariés depuis bientôt 20 ans. L'institution leur a aménagé un petit appartement qui leur procure un peu d'indépendance. Ils sont amoureux et partagent des moments de bonheur au quotidien. Au sein du Foyer, Monsieur et Madame tendresse sont à disposition pour aider les pensionnaires célibataires dans leur quête de tendresse et de sexualité.

Faire société, c’est l’objectif d’une institution comme le Foyer. En organisant des moments festifs pour ses résident.es, le centre soigne la vie sociale des pensionnaires. Les lundis, mercredis et vendredis, la pinte à Didi accueille les personnes vivant ou travaillant sur place pour un café, une boisson fraîche, un chocolat et surtout un moment de rencontre. Certain.es se rendent ensuite au culte, instant de recueillement et d’échange.

Nadir Benaïssa, éducateur spécialisé, nous invite à rencontrer les résident.es d'Aquila, le secteur de vie du Foyer dont il est responsable, qui accueille 8 personnes en situation de handicap, malvoyantes avec déficience intellectuelle parfois sévère. Bao, Nicolas ou Héloïse partagent avec nous leur quotidien, où les petits bonheurs côtoient des crises parfois violentes.

Disparu.es soudainement, sans laisser de traces. Accident, suicide, fuite à lʹétranger, fugue, enlèvement parental… les disparitions ont des causes multiples, mais un grand point commun les rassemble: elles plongent celles et ceux qui restent dans un questionnement sans fin, une interminable attente et des recherches qui peuvent virer à lʹobsession. Cʹest aussi le début de longues procédures administratives, car qui dit "disparu.e" dit "absence de corps" et donc dʹavis de décès. Impossible dès lors de toucher un héritage ou une assurance vie. Impossible aussi de faire son deuil. Quand la police ou les secours interrompent leurs recherches, les proches se tournent parfois vers des détectives ou des associations qui les aideront dans leur quête de réponses. Et si un jour, après des années, le téléphone sonnait pour apporter la nouvelle tant attendue? 5 reportages de Maya Chollet Production : Raphaële Bouchet Les invités : Dre Lamyae Benzacour Médecin adjointe agrégée aux Hôpitaux Universitaires de Genève & David Le Breton Professeur de sociologie et d'anthropologie à l'université de Strasbourg

En 1942, un couple disparaît lors de la traversée du glacier de Tsanfleuron. Toute la communauté de Savièse, leur village d'origine, se mobilise pour les retrouver, sans succès. Leurs sept enfants sont dispersés dans des familles d'accueil. C'est le début d'une très longue attente. Marceline avait 4 ans au moment des faits. Ses parents seront retrouvés septante-cinq ans plus tard.

Avec la fonte des glaciers, le nombre de corps découverts est de plus en plus important. Les guides et alpinistes tombent souvent sur des fragments d'os ou de pièces de vêtements. Le tout est envoyé à la médecine légale et c'est un vrai jeu de piste qui commence pour redonner une identité à une main ou à un fémur. A l'autre bout de l'enquête, une famille qui attend depuis des années le coup de téléphone libérateur pour mettre un point final à une histoire de vie.

Combien d'enfants sont portés disparus chaque année en Suisse? Une question centrale qui demeure toujours sans réponse. La fugue ne constituant pas un délit, les statistiques manquent. La fille de Sandra s'est enfuie plusieurs fois de la maison. Or la police ne recherche plus activement les récidivistes. Sandra s'est engagée dans une lutte acharnée pour retrouver sa fille et a bénéficié du soutien de l'organisation Missing Children Switzerland.

Quand la police met un terme aux recherches d'une personne disparue, la famille tombe dans un gouffre de questionnements sans fin et de désespoir. C'est à ce moment-là que les détectives prennent le relais. La disparition pose aussi des défis administratifs aux familles, puisque sans corps, elles n'ont pas accès au certificat de décès et doivent continuer à payer impôts et primes maladie de la personne absente.

Quatre cent soixante-sept, c'est le nombre de personnes portées disparues en Valais depuis 1900. Le 30 avril 1981, six alpinistes sont emportés par une chute de sérac lors de l'ascension du Grand Combin. Deux d'entre eux n'ont jamais été retrouvés, dont Françoise, qui avait 20 ans. De la masse de glace, les sauveteurs n'ont pu ramener que son sac, avec dedans, un appareil photo. Depuis cet accident, Marie-Jeanne attend que le glacier, un jour peut-être, lui rende sa sœur.

Mon frérot, ma sœur de cœur: les vrai.es ami.es se comptent souvent sur les doigts dʹune main. Au-delà des liens du sang, ces sympathies puissantes et durables se nourrissent de points communs, dʹexpériences inoubliables et de confiance réciproque. Mise à lʹépreuve des destins qui bifurquent, des jalousies, du manque de disponibilité, lʹamitié parfois résiste au temps et aux distances. Selon une récente étude menée en Suisse, nous aurions en moyenne quatre amis. Comment prendre soin de ces relations si précieuses pour notre bien-être? Comment ne pas les reléguer loin derrière le travail, le couple ou la famille? 5 reportages de Jonas Pool Production : Raphaële Bouchet Les invité.es des Échos : Alexandrine Schniewind Philosophe, professeur ordinaire de philosophie à lʹuniversité de Lausanne. & Michael Stora Psychologue et psychanalyste.

L’amitié entre humains et non-humains ne va pas de soi. La philosophe Maude Ouelette-Dubé en sait quelque chose, entre sa thèse sur l’amitié chez Aristote et sa passion des chevaux. Deux visions s’opposent: celle qui voudrait que l’amitié nécessite une relation égalitaire et celle qui pense qu’elle peut exister même dans l’asymétrie.

Un jeune banquier et un SDF peuvent devenir amis. C’est le pari de l’Association Lazare, qui patronne cette étonnante colocation genevoise et place sous le même toit six jeunes actifs et six hommes en galère, sous le regard bienveillant d’une famille voisine.

Cinquante ans d’amitié, ça ne se fête pas. Pour Jean-Luc et Daniel, cet amour fraternel coule de source et vieillit naturellement, comme le bon vin. À l’occasion d’un week-end aux allures de soirée pyjama pour retraités, les deux septuagénaires se tiennent les coudes face à la mort faucheuse d’amis.

Si les joueurs et joueuses du Club de rugby d’Avusy, dans le canton de Genève, se sentent appartenir à une même famille, c’est que ce sport de combat collectif forge de puissantes amitiés. Mais les équipes masculines et féminines sont loin d’user des mêmes tactiques pour leurs conviviales troisièmes mi-temps.

C’est à l’école que se tissent quelques-unes de nos meilleures amitiés. Pour encourager la solidarité en classe et prévenir les risques d’exclusion dans les préaux, voici deux idées: le banc de l’amitié, où peuvent s’asseoir les enfants qui se sentent seuls dans deux écoles enfantines de Haute-Sorne, dans le canton du Jura, et l’une des journées intitulées «Tisser des liens» au Gymnase du Bugnon à Lausanne, sous le signe de la marche à pied.

La plupart des agressions et abus sexuels sur mineur.es ont lieu au sein des familles. En janvier 2021, le livre de Camille Kouchner, "La Familia Grande", et le mouvement #MeTooInceste ont libéré la parole et confirmé que le crime d'inceste n'avait, en réalité, pas grand-chose de tabou: il se pratique à grande échelle et dans tous les milieux sociaux et se reproduit souvent de génération en génération. Il n'existe en Suisse aucune étude nationale sur le sujet, mais deux à trois enfants par classe seraient concernés. Or, quand les victimes parlent ou appellent à l'aide de manière détournée, elles se heurtent parfois au déni. Quels mécanismes sociaux empêchent les adultes de recevoir et de prendre en charge la parole des enfants? Comment expliquer que les dénonciations n'aboutissent que rarement à une plainte et une condamnation pénale? Quelles traces l'inceste laisse-t-il sur les victimes pour le reste de leur vie? 5 reportages de Raphaële Bouchet Réalisation: David Golan Production: Laurence Difélix Invité.es: Julie Doyon Maîtresse de conférences en Histoire moderne à l'université Lumière Lyon 2 & Muriel Golay Directrice du centre LAVI Émission en rediffusion du 19.02.2023

Abusée par son grand-père, la comédienne Sarah Marcuse a écrit et joué au théâtre «Holyshit», un spectacle qui raconte son chemin vers la transformation et la résilience. Elle y aborde sans tabou «le cœur de son trauma», l’orgasme enfantin. À Genève, au CTAS (Centre Thérapeutique Traumatismes Agressions sexuelles), le cadre bienveillant des groupes de parole permet de tout dire. Pour aller mieux. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

La psychologue Pascale Forni a codirigé l’unité des Boréales, qui dépend du CHUV, depuis sa création en 2010. À la veille de son départ à la retraite, elle reçoit Mia, une patiente qui a développé un TDI (trouble dissociatif de l’identité) à la suite de l’inceste dont elle a été victime. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Dans son livre «Miss à mort», Sarah Briguet, ex-miss Suisse, raconte les abus qu’elle a subis de la part de son père durant des années et le déni qu’elle a vécu quand elle a osé en parler. Elle milite aujourd’hui pour que les victimes puissent être entendues par la justice même quand les faits sont prescrits. Yannis, lui, vit toujours dans la maison où son grand frère l’a abusé durant des années. Trente ans après les faits, il a malgré tout trouvé la paix. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Durant 28 ans, Lydia Gouardo a été violée et torturée par son père dans un village de Seine-et-Marne, à l’est de Paris. De cet inceste sont nés six enfants. Lorsque l’affaire fait les gros titres en France, l’anthropologue Léonore Le Caisne part enquêter sur les lieux, où «tout le monde savait», mais personne n’a dénoncé. À Lausanne, pour que les abus sexuels ne restent pas enlisés dans le secret, l’Association ESPAS forme les enseignant.es à accueillir la parole des enfants. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Mère de deux filles, Jessica a découvert que son propre beau-père abusait d’elles depuis plusieurs années. Elle l’a dénoncé à la police et raconte son parcours de combattante jusqu’au jugement. En matière d’inceste, l’article 213 du Code pénal visait à l’origine à protéger les liens du sang. Pour l’avocate lausannoise Coralie Devaud, il est trop restrictif et archaïque, comme celui qui définit le viol. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

Le bénévolat, en Suisse, cʹest 9,8 milliards dʹheures non rémunérées et une équivalence monétaire de 434 milliards de francs. 41% de la population sʹinvestit gratuitement dans les activités dʹassociations sportives, culturelles, militantes, caritatives ou politiques. Or le monde du bénévolat ne répond pas aux mêmes codes et règles que le monde plus structuré du travail. Souvent, on nʹy compte pas ses heures et on se plie à des conditions difficiles. Qui sont ces bénévoles qui sacrifient une part de leur temps ? Que reçoivent celles et ceux qui sʹengagent en échange de leur travail et de leur disponibilité ? Donner serait-il plus facile que recevoir ? Les invités des échos: Sandrine Cortessis Maître dʹenseignement à la Haute école fédérale en formation professionnelle (HEFP). & Maëlle Meigniez Sociologue à la Haute école de travail social et de la santé à Lausanne

Pour Frédérique, la retraite n’est qu’une opportunité de continuer à apprendre et faire découvrir ses passions. À 76 ans, sa curiosité et son appétit de connaissances restent insatiables. Après s’être consacrée à ses petits-enfants, elle intègre le projet intergénérationnel « Win3 » de Pro Senectute, dont le concept a pour but de réunir trois générations à l’école : des enfants, un.e enseignant.e et une personne du troisième âge. Reportages : Vanessa Goetelen Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

La Suisse bénéficie d’un tissu associatif dense et dynamique, avec environ 100 000 associations qui toutes sont pilotées par un comité de membres bénévoles. C’est ici que se façonnent les stratégies, que se résolvent les problèmes et que se prennent des décisions parfois cruciales. Mais comités et assemblées ne sont pas exempts de jeux de pouvoir, comme à Nyon, à la séance de rentrée du Rugby Club. Reportages : Vanessa Goetelen Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Ce sont les épaules sur lesquelles vous pouvez pleurer. Derrière le numéro 143, celui de la Main tendue, des dizaines de bénévoles se succèdent pour garantir un soutien et une écoute 24 sur 24, 7 jours sur 7, dans le respect de l’anonymat et la confidentialité. Ces hommes et ces femmes consacrent chaque mois 25 heures et une nuit à tenir compagnie aux personnes en détresse. Pourquoi donner autant de temps? Comment la Main tendue arrive-t-elle à conserver l’engagement et la motivation de ses troupes? Reportages : Vanessa Goetelen Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Que serait le Paléo sans les 5500 bénévoles qui assurent la bonne marche du festival ? Aurélie a 15 ans, elle aime les maths et la physique et n’a jamais travaillé. Pour sa première expérience professionnelle, elle rejoint le staff junior de l’équipe du bar de la plage, un bar de prévention lié à l’alcool destiné aux ados. Reportages : Vanessa Goetelen Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

C’est motivée par le désir de réparer quelque chose, de redonner ce qu’elle a eu la chance de recevoir et de se sentir utile que Laure a décidé de s’investir dans plusieurs activités bénévoles. Elle qui vit dans un milieu aisé et a fait de bonnes études travaille gratuitement comme serveuse dans un restaurant qui sert des plats aux personnes démunies. Reportages : Vanessa Goetelen Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Lorsquʹune cyberattaque frappe, les questions fusent. Des hôpitaux aux communes, des grandes entreprises aux citoyennes et citoyens ordinaires, nul nʹest à lʹabri dʹun vol de données, dʹune arnaque numérique ou dʹune demande de rançon! Que peut-on faire face à ces attaques? Qui protège nos données et négocie avec ces organisations cybercriminelles? Et derrière lʹécran, qui tire les ficelles? Ce sont les hackers, figures mystérieuses et objets de beaucoup de fantasmes. Car au-delà de leur image de bandits à capuche se cache une communauté diverse et complexe, faite dʹadeptes du "bidouillage" informatique et de pirates éthiques qui protègent nos données. Une communauté issue de cette sous-culture née dans les années soixante et axée sur le partage, la connaissance et la liberté. Solange Ghernaouti Experte internationale en cybersécurité, cyberdéfense et lutte contre la cybercriminalité. Directrice de recherche. Professeure de lʹUniversité de Lausanne. Auteure de nombreux livres dont " Cybercriminalité. Comprendre. Agir. Réagir. " et avec Philippe Monnin le roman " OFF " paru cette année aux éditions Slatkine. & Sylvain Pasini professeur à la HEIG-VD, responsable du pôle de compétences en sécurité informatique. Président et organisateur de lʹévénement BLACK ALPS CTF - Ethical hacking contest.

Chaque année, les équipes de hackers les plus doués d’Europe se réunissent à Lausanne pour le concours Insomni’hack Capture the Flag. Ce défi rassemble quelque 750 geeks qui, durant toute une nuit et au son de musique techno, relèvent des challenges informatiques divers et variés. Adrénaline et jargon incompréhensible garantis. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Il existe une «porte d’entrée» souvent insoupçonnée qui permet aux hackers de pénétrer dans les systèmes informatiques d’une entreprise: les objets connectés. Une caméra de surveillance ou une machine à café peuvent donc devenir des cibles potentielles. Leurs vulnérabilités sont testées dans des laboratoires discrets, comme celui de Kudelski, à Lausanne. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Trop souvent associés à une image de cybercriminalité, les hackers sont avant tout des passionnés de technologies en tout genre. Visite de deux laboratoires dévolus au «hacking» et pourtant bien différents: l’Hackuarium, où des scientifiques mènent leurs expériences en dehors du cadre académique traditionnel, et le très secret Centre de surveillance de la sécurité de l’entreprise Elca Security à Genève. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Daniel Le Gall a commencé sa «carrière» à l’âge de 11 ans, en trichant dans des jeux vidéo. Il se définit aujourd’hui comme un hacker, mais il a choisi d’utiliser ses compétences de manière éthique, pour améliorer la sécurité des systèmes informatiques des entreprises. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Victime d’une attaque en ligne, Françoise a perdu des milliers de francs en quelques minutes… Comment les cybercriminels parviennent-ils à prendre le contrôle de nos ordinateurs? Pourquoi tant de personnes tombent-elles dans leurs pièges? Les explications de Sylvain Heiniger, analyste de sécurité informatique chez Compass Security. Reportages : Miruna Coca-Cozma Réalisation : Yves Roulin Production : Raphaële Bouchet

Alors quʹelle disparaît des programmes scolaires français, la langue latine est désormais obligatoire pour la majorité des élèves en première année du Cycle dʹorientation dans les cantons de Genève ou de Fribourg. Des jeux vidéo et des séries sur le monde antique enthousiasment le public. Des passionné.es tentent de réactiver sa pratique orale. Des fidèles se pressent pour suivre la messe en latin. Pourquoi cet attachement à la langue de nos ancêtres? Que nous apporte sa connaissance? Est-elle réservée à quelques hurluberlus, des mordu.es, des pédant.es? Est-elle encore un signe de lʹappartenance à une élite lettrée? Une trace dʹidéologie réactionnaire? Ou au contraire le choix de celles et ceux qui se libèrent des injonctions utilitaires de notre époque? Entre enjeux religieux, culturels, politique, patrimoniaux et pédagogique… Vacarme latine loquitur! Les invités des Echos: Emilie Suter Déléguée cantonale aux langues anciennes - Vaud & Jean-Jacques Aubert Professeur ordinaire de philologie classique et histoire ancienne à lʹUniversité de Neuchâtel, émérite depuis août 2023.

La logique grammaticale du latin est souvent comparée aux mathématiques. Elle permet l’expression rapide de raisonnements complexes. Dans les universités, celles et ceux qui en connaissent les secrets ne cessent de la vanter comme une langue permettant de développer la pensée et l’argumentation. Dans quelle mesure notre manière d’appréhender et d’organiser le monde découle-t-elle de cette langue? Reportages de?Laurence Difélix Réalisation?:?Matthieu Ramsauer Production :?Raphaële Bouchet

Alors que depuis Vatican II, les messes en français sont la règle dans l’église catholique francophone, plusieurs paroisses continuent à pratiquer la messe tridentine en latin, comme le fait la fraternité sacerdotale Saint-Pierre à Fribourg. Aux yeux des membres de la Fraternité Saint-Pie X d’Ecône, le latin est une langue sacrée, mystérieuse, qui permet un lien direct avec le divin. Reportages de?Laurence Difélix Réalisation?:?Matthieu Ramsauer Production :?Raphaële Bouchet

Le latin est la langue officielle du Vatican. Celle dans laquelle les encycliques sont publiées pour être communiquées au monde entier. Si radio Vatican propose un flash hebdomadaire en latin, c’est dans la section des latinistes de la Secrétairie d’Etat du Saint-Siège que sont rédigés les documents officiels, ainsi que les tweets du pape. Reportages de?Laurence Difélix Réalisation?:?Matthieu Ramsauer Production :?Raphaële Bouchet

Et si nous apprenions le latin comme nous apprenons l’allemand ou l’anglais, par l’apprentissage de la conversation? Avant d’être figé dans le marbre ou sur des parchemins, le latin a été utilisé comme une langue vivante. Alors que Pierre-Yves Fux, ambassadeur suisse en Algérie, donne des conférences en latin, les passionnés de l’Institut américain Paideïa à Rome pratiquent couramment la langue de Cicéron. Reportages de?Laurence Difélix Réalisation?:?Matthieu Ramsauer Production :?Raphaële Bouchet

Pour des raisons d’intérêt personnel ou de culture familiale, la filière latine continue à intéresser les jeunes des écoles secondaires romandes. Mais au niveau du post-obligatoire, alors que la branche n’est plus proposée dans tous les collèges, les chiffres s’effondrent. Pour convaincre les élèves de poursuivre jusqu’à la maturité, les enseignant.es doivent séduire, comme lors de ce Trivial Poursuit géant organisé pour les élèves fribourgeois.es. Reportages de?Laurence Difélix Réalisation?:?Matthieu Ramsauer Production :?Raphaële Bouchet

"Les Roms se heurtent, depuis plus de cinq siècles, à une discrimination, un rejet, une exclusion sociale et une marginalisation de caractère généralisé et tenace, dans le monde entier et dans tous les domaines de la vie." Ce triste constat a été dressé, il y a près de dix ans, par le Conseil des droits de lʹhomme des Nations Unies. Aujourdʹhui, 80% des Roms - qui composent la plus grande minorité ethnique sur le sol européen - vivent au-dessous du seuil de pauvreté et de nombreux stéréotypes perdurent à leur sujet. Qui sont les Roms qui tentent leur chance en Suisse? Sédentaires, victimes de racisme et de discriminations dans leur pays, la Roumanie, ces familles espèrent trouver un travail et scolariser leurs enfants. Mais leur statut précaire les contraint à des allers-retours constants avec la Roumanie, ce qui rend leur intégration très compliquée. Les invités Iulia Hasdeu Anthropologue Adjointe scientifique à la HETS Genève. & Yann Waechter Coordinateur-Médiateur Pôle Médiation Intercommunautaire Caritas - Genève.

Vasile Eugen Caian est un papa solo, sans travail et sans logement. Il raconte ses journées avec ses deux jeunes enfants dans les rues de Genève. Fira Rostas, elle, retourne dans le petit parc où elle a vécu avec son fils de 9 ans et sa fille de 1 an. Elle déroule les souvenirs de son arrivée à Genève, quand son aîné s’occupait de sa petite sœur dehors, pendant qu’elle-même enchaînait les petits boulots. Huit ans plus tard, elle a un permis B, un CDI et un appartement. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

En raison de leur statut très précaire, les Roms ont une espérance de vie de 50 à 60 ans. Mélanie Pinon, infirmière et doctorante, a créé, aux HUG, une consultation pour les sans-abri au sein de la Consultation ambulatoire mobile de soins communautaires. Elle explique que les Roms subissent des parcours de soins fragmentés et consultent souvent très longtemps après l’apparition des symptômes. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Les Roms sont très présents dans l’espace public genevois, mais la population les rencontre peu. Pour casser les clichés, le pôle de médiation intercommunautaire de Caritas a proposé à des Roms de prendre la pose devant un photographe et de raconter leur parcours de vie. Début septembre, les photos ont été exposées près de Plainpalais. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Chaque semaine à Lausanne, Véra Tchérémissinoff tient une permanence pour les Roms en difficulté. La présidente de l’Association Opre Rrom se bat pour leur cause depuis plus de quinze ans. Elle explique d’où viennent les Roms, dont la plupart sont analphabètes, qui cherchent à s’installer dans le canton de Vaud. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Mirabela, Bobi et Ilie vivent à Genève et dorment dans la rue, dans leur voiture ou dans des abris d’urgence. Faute de travail, ces Roms font parfois la manche. Or la mendicité est interdite dans les lieux stratégiques de l’espace public genevois. Les Roms sont donc régulièrement arrêtés et amendés par la police. Leur dette peut atteindre des sommes astronomiques et risque d’être convertie en jours de prison. Reportages : Samuel Socquet Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

En Suisse, 320 000 personnes ont survécu à un cancer et près de 70% de la patientèle est encore en vie cinq ans après le diagnostic. Selon les prévisions, leur nombre devrait se monter à près dʹun demi-million en 2030. Mais être en rémission ne signifie pas pour autant quʹon a recouvré la santé. Après la fin des traitements lourds de radio et chimiothérapies vient le temps de reprendre une vie normale. Alors que la fatigue et encore là, il faut parfois reprendre le travail avec des troubles neurocognitifs invisibles, mais bien réels. Notre société est-elle prête à réintégrer de manière souple et aidante ces ancien.nes malades, qui souffrent parfois de maladies chroniques? Au travail ou en privé, avons-nous conscience des séquelles physiques et psychiques que laisse une traversée du cancer? Reportages de Catherine Erard Les invité.es des Echos: Krenz Sonia Psychologue adjointe au Service de psychiatrie de Liaison du CHUV & Dr Oscar Matzinger Radiooncologue à la Clinique de Genolier et président de la Ligue vaudoise contre le cancer

L’oncologue du CHUV Khalil Zaman reçoit pour la dernière fois une patiente qu’il a suivie durant onze ans et désormais considérée comme guérie. Cette dernière visite et le point final d’un long chemin, où la peur de la récidive s’est éloignée progressivement. Reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

«Survivors», c’est le nom que se sont donné les personnes qui ont traversé un cancer durant leur enfance. 95% d’entre elles souffrent de séquelles. Et lorsque l’on a 18 ans et un cancer derrière soi, il faut continuer ou recommencer une formation professionnelle, se construire un avenir, malgré les tracasseries administratives et les problèmes de santé. Reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Le cancer constitue la troisième cause d’absence de longue durée au travail. Une personne qui a traversé un cancer a près de 40% de risque supplémentaire de se retrouver au chômage. Daniela a repris progressivement son travail depuis quelques semaines, sa direction a maintenu sa remplaçante en poste et celle-ci l’aide à retrouver ses marques. Reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Durant des semaines, l’agenda était rythmé par les chimiothérapies, les radiothérapies et les rendez-vous médicaux. À la fin des traitements lourds, l’agenda se vide et il faut recommencer à vivre normalement, c’est une phase délicate. Ce matin-là, les participant.es au programme de réhabilitation oncologique se retrouvent à Neuchâtel pour évoquer leurs troubles neurocognitifs. Reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Le cancer chamboule toute une vie: les valeurs, les priorités ne sont plus les mêmes. Il y a des déménagements, des séparations, des changements professionnels, et parfois une paupérisation. C’est ce qu’a vécu Robert, qui a pourtant retrouvé goût à la vie. De son côté, Anne-Françoise savoure le plaisir de lire des histoires à sa petite-fille, elle qui n’espérait même pas être grand-mère. Reportages de Catherine Erard Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Raphaële Bouchet

Étranger.es en Suisse, suisse.sses à l’étranger, les secondos et secondas se sentent «coincés» dans leur double appartenance, qui peut être vécue paradoxalement comme un manque d’appartenance. Tiago prépare ses valises pour amener son fils au Portugal. Elif écoute la musique kurde qui l’émeut tant. Tiago et Elif se sentent-ils suisses? Tiago peut-il ressentir du patriotisme pour la Suisse? Et Elif, comment se sent-elle lorsqu’elle retourne au pays? Reportages : Arditë Shabani Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Carlos Henriquez joue le spectacle Segundos à Cortaillod, dans le canton de Neuchâtel, pour les écoles de Gorgier. Ce spectacle a été écrit en hommage au parcours de ses parents, entrepreneurs. Il raconte aussi l’histoire de Carlos, et sa vie de « segundos ». Valdrin et Valmir, eux, ont créé Swissromande, un compte Instagram de «memes». Pour leurs presque 100 000 abonné.es, ils détournent des images pour parler de la Romandie mixte, et rire avec celles et ceux qui la composent. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Rien qu’en Suisse romande, on compte une septantaine de clubs de football amateur dont le nom fait référence à une région, une équipe ou un pays étranger. On les appelle les «clubs communautaires». S’agit-il de «communautarisme» pour autant? Sur le terrain se joue le dernier match de la saison pour l’US LECCE Genève, qui affronte le FC Union Sud-américaine. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

Pourtant nés en Suisses, les secondos se languissent d’un pays souvent connu qu’en vacances, ou à travers leurs parents. C’est pour nourrir cet attachement à la culture d’origine et à son folklore que l’école Teuta, à Lausanne, propose des cours de danse traditionnelle albanaise. Quant à Alberto, qui vit à Genève, il se demande ce qu’il lui reste de l’Espagne. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

C’est à Lyss, dans le canton de Berne, qu’Elif a ses bureaux. La cheffe d’entreprise biennoise, d’origine kurde de Turquie, pilote depuis là ses activités dans l’immobilier, l’intérim, et même la restauration. Elle est l’une de ces secondas dont la réussite scolaire, puis professionnelle, vient d’une motivation à sortir d’une situation désavantageuse au départ. Son expérience fait écho au travail de Philippe Wanner, démographe, qui a consacré une étude à la réussite professionnelle des secondos. Reportages : Arditë Shabani Réalisation : Sandro Lisci Production : Raphaële Bouchet

A quoi ressemblent ou ressembleront nos vieux jours ? Aujourdʹhui, en Suisse, les plus de 65 ans représentent presque 20% de la population. Ce vieillissement démographique place les politiques publiques face à des défis majeurs. Comment accompagner chaque individu dans le chemin qui le mène de lʹautonomie à la dépendance ? Comment répondre aux hausses des coûts de la santé et à la pénurie de personnel soignant dans les EMS ? Loin dʹici, en Côte dʹIvoire, les seniors ne sont que 3%. Quelles sont les réalités des personnes âgés dans ces deux pays que tout ou presque oppose, même si les besoins fondamentaux - habiter, se nourrir, se soigner, être en lien - y sont les mêmes ? Cette série de reportages a été réalisée dans le cadre de lʹopération " En Quête dʹAilleurs 2023 : 8 milliards sur Terre, un défi démographique ! "

Dans le centre de la Côte d’Ivoire se trouve le petit village d’Allangouassou, peuplé de quatre familles et de nombreuses générations. Si l’espérance de vie en Côte d’Ivoire était de 45 ans en 1960 et de 56 ans en 2014, aujourd’hui elle avoisine les 62 ans. Souvent, les personnes âgées vieillissent dans leur famille élargie. Mais les mutations rapides de la société fragilisent leurs conditions de vie et les forcent à travailler pour survivre. Ce reportage a été réalisé dans le cadre de l’opération « En Quête d’Ailleurs 2023 : 8 milliards sur Terre, un défi démographique ! » Reportages de Pauline Vrolixs avec la collaboration de Marthe Akissi (Radio Côte d’Ivoire / RTI) Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau

Poumon économique de l’Afrique de l’Ouest, Abidjan est une ville tentaculaire de plus de 6 millions d’habitants. En Côte d’Ivoire, 76% de la population a moins de 35 ans et les « personnes âgées » ne sont pas nombreuses. Comment et où vivent les aîné.es ? Avec quel argent ? Entre le quartier populaire d’Adjamé où vit une famille multigénérationnelle et le Ministère du Plan et Développement où se dessinent les priorités du pays, le démographe Bi Tozan Zah explique les enjeux d’un pays dont la population va doubler ces vingt prochaines années. Ce reportage a été réalisé dans le cadre de l'opération « En Quête d’Ailleurs 2023 : 8 milliards sur Terre, un défi démographique ! » Reportages de Pauline Vrolixs avec la collaboration de Marthe Akissi (Radio Côte d’Ivoire / RTI) Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau

Vivre chez soi le plus longtemps possible afin de retarder ou d’éviter l’entrée en EMS est le souhait de la majorité des Suisses. « Les Soins Volants » sont une structure privée de soins à domicile opérant dans les cantons de Vaud et du Valais. Sans hiérarchie, le personnel s’autogère et s’occupe de petits groupes de patient.es qu’il apprend à connaître intimement. Reportages de Pauline Vrolixs Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau

En mars 2023, le centre culturel de l’ABC à La Chaux-de-Fonds accueille la représentation unique de «Staging Age 1», une pièce de théâtre façonnée par le Théâtre de la Connaissance de l’Université de Neuchâtel sur le thème des appartements avec encadrement. Sur scène, un frère et une sœur cherchent une solution de logement pour leur mère fraichement veuve. L’occasion d’ouvrir le débat entre le public, une équipe d’ethnologues et des responsables politiques cantonaux en charge de la vieillesse. Reportages de Pauline Vrolixs Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau

Le démographe Michel Oris est clair : la plupart des trajectoires de vieillesse passent de l’autonomie à la fragilité et très souvent de la fragilité à la dépendance. A Neuchâtel, des résidentes de l’EMS des Charmettes essaient de trouver du sens à leur condition. Pendant ce temps, à la Capitane à Saint-Aubin-Sauge, on explique comment on est arrivé à préférer les appartements avec encadrement. Reportages de Pauline Vrolixs Production : Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau

Monter sur scène. Raconter son histoire. Exister face au public. A Genève, au printemps 2023, le collectif Elan a proposé à des populations fragiles, désociabilisées ou marginalisées de créer la pièce " Nos contes " présentée en juin à la Comédie. Durant trois mois et demi, des personnes âgées, migrantes ou souffrant de maladie psychique ont pu questionner leurs histoires et leurs vulnérabilités. Derrière lʹexpérience théâtrale, il y a des rencontres improbables, des moments de dévoilement comme de pudeur, de stress comme dʹaffirmation. Comment le théâtre permet-il de trouver sa place dans la société ?

Dernières répétitions. Dernières retouches chorégraphiques. Le jour de la représentation est arrivé, le trac monte. Familles, ami.es et connaissances se sont mêlés au public de la Comédie de Genève. Après trois mois et demi de travail, les participant.es vont enfin présenter leurs contes.

C'est l'effervescence à l'EMS de la Petite-Boissière. Le lieu habituellement calme reçoit la visite des jeunes migrant.es et des patient.es de la Clinique Belmont avec qui les pensionnaires s'apprêtent à monter sur scène. Malgré la barrière de la langue et la différence d'âge, l'aventure théâtrale leur offre un langage commun. Liliane s'est lancée dans sa première aventure théâtrale à 85 ans. Malgré son appréhension, elle désire partager son expérience, sa vie qui l'a menée aux 4 coins du monde.

Ce sont des adolescent.es de 16 et 19 ans. Certains.es sont en Suisse depuis quelques mois, d'autres depuis deux ou trois ans. Sans colère et toujours avec une pointe d'espoir, ces jeunes prennent la plume pour transmettre au public une partie de leur réalité. Ce jour-là, leur travail théâtral croise celui de Liliane, qui vit à l'EMS de la Petite-Boissière depuis deux ans. Elle a beaucoup voyagé, a toujours eu soif de nouvelles expériences.

Charline a 22 ans. Elle est suivie à la Clinique Belmont. Sa thérapeute soutient sa participation au projet théâtral qui est complémentaire aux thérapies classiques. Pour le premier atelier, les patient.es de la clinique ont un exercice à faire : se présenter en quelques minutes devant le reste du groupe, sans aucune autre consigne. Ce sont leurs histoires qui composeront la pièce présentée en juin. Mais " se présenter ", qu'est-ce que cela veut dire ? En quoi cet exercice est-il thérapeutique ?

Première étape de l'aventure, Radhia Chapot Habbes, metteuse en scène et Sébastien Veszely, chorégraphe, présentent aux participant.es les contours du projet : une pièce de théâtre regroupant des personnes âgées de l'EMS de la Petite-Boissière, de jeunes migrant.es ainsi que des personnes souffrant d'addictions, de troubles alimentaires ou comportementaux de la clinique Belmont. Entre motivation et appréhension, les peurs s'expriment déjà.

Première étape de l'aventure, Radhia Chapot Habbes, metteuse en scène et Sébastien Veszely, chorégraphe, présentent aux participant.es les contours du projet mis en place en collaboration avec la Comédie de Genève: une pièce de théâtre regroupant des personnes âgées de l'EMS de la Petite-Boissière, de jeunes migrant.es ainsi que des personnes souffrant d'addictions, de troubles alimentaires ou comportementaux de la clinique Belmont. Entre motivation et appréhension, les peurs s'expriment déjà. Reportages de : Géraldine Genetti Réalisation : Sandro Lisci Production : Laurence Difélix

La révocation du droit fédéral à lʹavortement aux Etats-Unis a démontré la fragilité de ce droit acquis de haute lutte et après des décennies de débats. En Suisse, lʹavortement a été partiellement décriminalisé en 2002, en votation populaire, mais il reste inscrit dans le Code pénal. Les mouvements féministes voudraient lʹen sortir, car ils le considèrent comme un soin qui relève de la santé. Tandis que les pro-life aimeraient restreindre lʹaccès à ce droit, voire le supprimer. Le débat est relancé dans la sphère politique, au Parlement et dans la rue. Les deux initiatives limitant lʹavortement soutenues par des membres de lʹUDC nʹont finalement pas abouti, mais leurs partisanes et partisans promettent de remettre lʹouvrage sur le métier. Pourquoi lʹIVG fait-elle toujours débat? Comment les femmes vivent-elles cet acte aujourdʹhui en Suisse? Existe-t-il encore des obstacles au droit dʹavorter? 5 reportages de Gabriela Cabré Réalisation: David Golan Production: Raphaële Bouchet Invité.es:

Il existe aujourd’hui quelques espaces de parole qui, en Suisse, permettent aux femmes qui ont avorté de partager leurs expériences. Mais s’il est sans doute plus facile d’en parler qu’il y a vingt ans, l’avortement reste un tabou. Julie avait déjà des enfants quand elle décidé de ne pas mener à terme une troisième grossesse. Elle a pu le dire à ses proches, mais elle a tout de même senti ce «côté honteux» qui entoure cet acte. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Avorter en Suisse est légal durant les douze premières semaines. Il faut se rendre chez un médecin pour un entretien approfondi et attester d’un état de détresse. Quel rôle joue alors le corps médical? Et que se passe-t-il lorsque le délai de trois mois est dépassé? À l’Hôpital Riviera-Chablais de Rennaz, médecins, sage-femmes ou conseillères en santé sexuelle prennent les décisions collectivement. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Avorter en Suisse est légal durant les douze premières semaines. Il faut se rendre chez un médecin pour un entretien approfondi et attester d’un état de détresse. Quel rôle joue alors le corps médical? Et que se passe-t-il lorsque le délai de trois mois est dépassé? À l’Hôpital Riviera-Chablais de Rennaz, médecins, sage-femmes ou conseillères en santé sexuelle prennent les décisions collectivement. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Des mouvements pro-life donnent de la voix en Suisse. Des groupes religieux, mais aussi des membres de partis politiques. Comment ces idées sont portées en 2023 ? Marie-Bertrande Duay a 27 ans, elle est la présidente des femmes UDC romandes et s’est engagée pour deux initiatives visant à restreindre le droit à l’avortement. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Alain Pfammatter, conseiller en santé sexuelle à la fondation PROFA dans le canton de Vaud, accueille Elodie* (prénom d’emprunt) pour un entretien de bilan après son avortement. Pour elle, comme pour beaucoup de femmes, la décision n’a pas été facile à prendre. Le doute ou la culpabilité peuvent s’installer. Comment les personnes qui avortent vivent-elles cette phase? Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Le MLF – le Mouvement de libération des femmes - est né au début des années septante en France et a fait des émules en Suisse. Entre autres combats, les militantes se sont mobilisées pour le droit à l’avortement, qui a finalement été dépénalisé en Suisse en 2002. Aujourd’hui, les féministes sont en colère. Le droit à l’avortement est remis en question et reste inscrit dans le Code pénal. Reportages de Gabriela Cabré Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Selon les estimations de la Société suisse de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique (SSCPRE), environ 90 000 interventions de chirurgie esthétique sont réalisées chaque année en Suisse. Un chiffre en augmentation surtout auprès dʹune patientèle jeune, mais aussi chez les plus de 40 ans, qui cherchent à gommer les signes du temps. Cette hausse des gestes médicaux révèle-t-elle un narcissisme croissant ou, plutôt, une société de plus en plus normative et exigeante en matière dʹesthétique? Du ressenti intime à lʹacte chirurgical, du cabinet médical au Parlement fédéral, des réseaux sociaux à la formation des médecins, comment appréhender ce phénomène complexe? 5 reportages de Laurence Difélix Réalisation: Samuel Morier-Genoud Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Dre Gailloud-Matthieu Spécialiste FMH chirurgie plastique reconstructive et esthétique, membre certifiée ISAPS &G Gil Bartholeyns Historien anthropologue. Maître de conférences à l'Université de Lille, rattaché à la Faculté des humanités

Au mois de juin 2022, des membres du groupe socialiste du Conseil national ont remis une interpellation au Conseil fédéral pour un meilleur contrôle de la publicité cachée pour la médecine esthétique. Le texte entend protéger les plus jeunes de l’influence de certaines personnalités des réseaux sociaux qui, comme l’influenceuse Era Edyla, sont partenaires de cliniques esthétiques privées. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Les jeunes de moins de 30 ans consomment désormais plus de médecine esthétique que les quinquagénaires. Pour une part importante de la génération Z, les injections d’acide hyaluronique, la toxine botulique préventive, les mésothérapies ou les «vampire lift» sont vécus comme des soins banals. Ces jeunes sont aussi conscient.es que dans une société où les normes esthétiques sont très sévères, leur beauté leur ouvrira des portes sur le marché du travail ou du cœur. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Pendant qu’à Nyon, une jeune femme de 25 ans consulte pour son augmentation mammaire, à Genève, les HUG reçoivent une patiente qui vient d’être opérée d’un cancer du sein et une femme souffrant de dorsalgies en lien avec sa forte poitrine. Comment placer la limite entre une chirurgie reconstructive, plastique ou esthétique? Qui peut juger de la souffrance physique ou psychique d’une personne? Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Aux Hôpitaux universitaires de Genève, cinq médecins se forment à la spécialisation en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique. Ce matin-là, leur colloque est consacré à la déontologie de leur profession. Comment se positionner face aux demandes parfois irréalistes de la patientèle? Ne pas encourager le recours à la chirurgie si elle n’est pas souhaitable? Et comment envisager le rôle d’une médecine qui soigne des corps qui ne sont pas malades? Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Dans le miroir, un visage ridé qui ne nous ressemble pas. Comment accepter cette peau, ces cernes, ce menton ou ces paupières qui s’affaissent? Alors que la durée de vie s’allonge et que l’on vieillit souvent en bonne santé, le décalage entre apparence et sentiment de soi va grandissant. Le bistouri ou les injections deviennent pour certain.es une manière de s’offrir un supplément de temps. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Raphaële Bouchet

Les écoles internationales suisses séduisent depuis plus de 100 ans les parents fortunés du monde. Au catalogue de leurs arguments: activités extra-scolaires propices au dépassement de soi, enseignement individualisé, sécurité, excellence relationnelle, diplômes recherchés, air pur et chambre avec vue. Souvent en uniforme, une jeune élite cosmopolite se prépare ici un précieux réseau dʹalumni (anciens élèves) et goûte aux valeurs de la philanthropie. A quoi ressemble la vie des élèves, des administrations et du corps enseignant, derrière les murs de ces internats de prestige? Comment les villages et stations de montagnes accueillent-ils les pensionnaires de ces espaces clos et privilégiés? 5 reportages de Jonas Pool Réalisation: Jean-Philippe Zwahlen Production: Laurence Difélix Invité.es: Anne-Sophie Delval Sociologue & Jean-Louis Dubler Président de l'Association Vaudoise des Ecoles Privées

Revenir à Villars-sur-Ollon pour la vie ou les vacances est une dynamique habituelle pour nombre d'ancien.nes élèves des écoles internationales du village et une garantie de fréquentation lucrative pour la station vaudoise. Aujourd'hui, quatre écoles de haut niveau subsistent sur le plateau de Villars qui en a compté jusqu'à trente-sept dans son histoire, dont le célèbre pensionnat Beau Soleil. Le villardou Michel Daetwyler et la moscovite Christina Ratishvili, racontent leurs souvenirs de cette scolarité à part. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

La philanthropie, une attitude de bienfaisance des personnes favorisées à l'égard des plus démunies, est fortement valorisée dans les écoles cosmopolites de Suisse romande. Le réputé Aiglon College à Villars-sur-Ollon accueille par exemple deux boursiers originaires du Bouthan et de Somalie, scolarisés gratuitement. Si son directeur Richard McDonald précise qu'humilité et modestie sont les principes qui doivent guider les actions humanitaires exigées dans le programme du baccalauréat international, la sociologue Caroline Bertron pointe du doigt les paradoxes gênants qui pèsent sur la charité bien-pensante des grandes fortunes. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

Les vertus du sport, entre équilibre personnel et apprentissage de la compétitivité, sont régulièrement convoquées par les écoles internationales. Apprendre à gagner et se relever après la défaite, voilà ce que défend notamment dans ses causeries l'ancienne légende du Servette FC, Eric Pédat, aujourd'hui coach de l'équipe de football du pensionnat Le Rosey. Autour du château qui abrite cette prestigieuse école fondée en 1880, Philippe Gudin (le père) et Christophe Gudin (le fils) observent leurs élèves courir lors du traditionnel cross de l'école, et mettent à distance la réputation mondaine de leur institut. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

À Moscou comme dans de nombreuses capitales, Swiss Learning promeut l'excellence de l'éducation helvétique lors d'évènements qui rassemblent ambassades, chocolatiers ou horlogers suisses et parents fortunés intéressés à scolariser leurs enfants près de nos lacs et montagnes. L'image d'une tradition pédagogique se dessine dans l'expérience de Bernhard Gademann, patriarche de l'Institut Monte Rosa à Montreux. Mais c'est aussi la reproduction d'une élite sociale et l'ancrage territorial que les familles choissisent. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

Si la figure du régent évoque l’enseignant monolithique dans son école un peu austère, c'est tout le contraire qui se dévoile de salle en salle lors de la visite de la jeune Régent International School à Crans-Montana. Depuis sa construction en 2015, élèves et professeur.es se confondent dans des activités extra-scolaires où entraide et harmonie sont de mise. Au quotidien, à des milliers de kilomètres de parents occupés par leurs affaires, les élèves cherchent dans l'internat réconfort social et exigence pour eux-mêmes. Reportages de Jonas Pool Réalisation : Matthieu Ramsauer Production : Laurence Difélix

En Suisse, un jeune de moins de 26 ans se suicide tous les trois jours. Pendant ce temps, combien dʹautres tentent de mettre fin à leurs jours? Les chiffres ne nous le disent pas. Le phénomène du suicide des ados met les adultes face à leurs responsabilités: pourquoi tant de jeunes passent-ils à lʹacte? Comment identifier et prévenir les risques? Comment accompagner les plus fragiles et leur apporter le soutien dont ils ont besoin pour se remettre dʹune tentative de suicide? Comment les parents, le corps médical, lʹécole peuvent-ils faire corps pour gérer et apaiser la souffrance des adolescent.es? Sans dramatiser ni minimiser, comment aborder cette question douloureuse et sensible? 5 reportage de Laurence Difélix Réalisation: Jean-Philippe Zwahlen Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Dre Anne Edan Médecin adjointe responsable de MALATAVIE-Unité de crise. Partenariat Public privé HUG-Children Action. Service de Psychiatrie de lʹEnfant et de lʹAdolescent & Raphaël Thélin Directeur de lʹassociation STOP SUICIDE Trouver de l'aide ... sur internet: Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch / 147.ch Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch ... par téléphone: 147: Pro Juventute - Écoute et conseils pour les jeunes 143: La Main Tendue - Écoute et conseils pour les adultes

Le suicide est la première cause de mortalité des jeunes de moins de 26 ans. Chaque décès laisse des proches dans la douleur et souvent dans l’incompréhension. Comment le passage à l’acte aurait-il pu être évité ? Quels sont les signes qui auraient dû alerter ? Eva, Juliette, Maïa et Julie ont perdu leur ami Gianni il y a une année. Elles se remettent doucement de ce choc qui les a toutes transformées. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet Trouver de l'aide ... sur internet: • Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch • Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch / 147.ch • Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch ... par téléphone: • 147: Pro Juventute – Écoute et conseils pour les jeunes • 143: La Main Tendue – Écoute et conseils pour les adultes

Les adolescent.es en crise ont beaucoup de mal à demander de l’aide. Difficile de passer par-dessus la peur du monde médical et de juger seul.e de la gravité de son état psychique. Mais il existe d’autres ressources, comme l’aide des proches et des ami.es, ou les lignes d’urgence comme le 147, qui propose chaque lundi soir un chat entre pairs. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet Trouver de l'aide ... sur internet: • Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch • Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch / 147.ch • Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch ... par téléphone: • 147: Pro Juventute – Écoute et conseils pour les jeunes • 143: La Main Tendue – Écoute et conseils pour les adultes

École, travail, famille, amour et relations sont les principaux sujets d’inquiétude des jeunes confronté.es aux pensées suicidaires. Comment répondre aux difficultés des ados sans modifier concrètement les conditions de vie qui les font souffrir? Pendant que l’unité PsyMobile du Réseau fribourgeois de santé mentale accompagne les jeunes à leur retour d’hospitalisation, le Cycle d’orientation genevois de Budé accueille l’association Stop Suicide et l’Unité Malatavie (HUG-Children action) pour mieux appréhender la problématique du suicide. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet Trouver de l'aide ... sur internet: • Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch • Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch / 147.ch • Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch ... par téléphone: • 147: Pro Juventute – Écoute et conseils pour les jeunes • 143: La Main Tendue – Écoute et conseils pour les adultes

À 16 ans, on peut trouver la souffrance romantique et séduisante. Sur les réseaux sociaux, TikTok, Insta, la détresse a la cote et rapporte du clic. Au point de mettre en danger des ados en détresse confronté.es à des contenus sans filtre. Alors que les pages d’apologie du suicide ou de l’automutilation fleurissent, l’association Stop Suicide fait campagne au sein des rédactions romandes pour encourager les journalistes à prendre conscience de leur responsabilité face au suicide des jeunes. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet Trouver de l'aide ... sur internet: • Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch • Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch / 147.ch • Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch ... par téléphone: • 147: Pro Juventute – Écoute et conseils pour les jeunes • 143: La Main Tendue – Écoute et conseils pour les adultes

La Chrysalide est l’Unité psychiatrique pour adolescents au Centre de soins hospitaliers de Marsens qui accueille, dans l’urgence, les jeunes de moins de 18 ans lorsque la crise suicidaire survient. Médecins, infirmier.ères et éducateur.trices accompagnent les adolescent.es durant leur convalescence. Un quotidien rythmé par les repas, les siestes, les ateliers artistiques et sportifs. En attendant que le goût de vivre reprenne le dessus. Reportages de Laurence Difélix Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet Trouver de l'aide ... sur internet: • Pour les enfants et les personnes adolescentes: ciao.ch • Pour les 18-25 ans: ontécoute.ch / 147.ch • Pour la prévention du suicide des jeunes: stopsuicide.ch ... par téléphone: • 147: Pro Juventute – Écoute et conseils pour les jeunes • 143: La Main Tendue – Écoute et conseils pour les adultes

En Suisse, le mariage reste la forme la plus répandue dʹunion entre deux personnes: selon une étude de 2016, elle concernerait les quatre cinquièmes des personnes qui vivent sous un même toit. Des chiffres qui ne prennent pas en compte la possibilité - récente pour notre pays (1er juillet 2022) - pour des couples de même sexe de se marier civilement. Pourtant, le nombre de divorces nʹa jamais été aussi élevé (plus de 40 % en 2021). Alors pourquoi se marie-t-on et divorce-t-on en 2023? Comment expliquer et comprendre la perpétuation de cet acte légal et symbolique entre deux personnes qui, aujourdʹhui comme hier, passent un contrat devant lʹÉtat et parfois devant Dieu? Quel sens prennent le jour J, lʹalliance, le bouquet et la robe? Comment décrypter la suite, les jours heureux ou malheureux, la force de lʹunion ou de la désunion? 5 reportages de Christophe Canut Réalisation: Rodolphe Bauchau Production: Laurence Difélix Invité.es: Valérie-Anne Ryser Enseignante chercheuse au Centre de compétences suisse en sciences sociales & Jon Schmidt Psychologue, thérapeute de famille, co-auteur du livre "Défis de Familles"

Alors que le nombre de mariages stagne depuis les années 1990, les salons du mariage ont la cote que ce soit en Valais, à Neuchâtel, à Genève et surtout Lausanne qui accueille, chaque automne, la plus grande manifestation de ce type en Suisse romande. Si, selon Marlene Thevenod, l’une des organisatrices du salon de Lausanne, le coût d’un mariage moyen s’élève aux environs de 35 000 francs, il varie énormément en fonction des origines sociales, des moyens et des envies des couples. Reportages de Christophe Canut Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Le divorce concerne plus de 40 % des couples de notre pays. Même banalisé, il n’est pas toujours facile de le réussir. Dans le cabinet de l’avocate lausannoise Véronique Fontana, une cliente cherche de l’aide pour finaliser les termes de son divorce après deux ans de séparation. L’occasion de revenir sur un rêve d’adolescence et 15 ans de vie commune, entre le meilleur et le pire... Reportages de Christophe Canut Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

«Je promets de te rester fidèle dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie et de t’aimer tous les jours de ma vie». C’est ce que doivent se dire Patricia et Eric, tous deux âgés de 28 ans, lors de la célébration de leur mariage à l’Eglise catholique de Renens. Ce moment symbolique est beaucoup plus important, à leurs yeux, que leur engagement mutuel une semaine plus tôt à l’état civil. Reportages de Christophe Canut Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Selon l’article 16 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, deux personnes majeures ont le droit de se marier « sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion ». Mais pas en Suisse. Car depuis la révision du Code civil en 2011 et la modification de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration en 2019, épouser une personne sans statut légal relève du parcours du combattant. Au CSP Vaud, Mirian Veloz, travailleuse sociale, accompagne une Suissesse qui attend depuis plus d’une année l’autorisation d’épouser son amoureux africain. Reportages de Christophe Canut Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Le 27 août 2022 au Domaine du Château de Vullierens-Portes des Iris, Julien Abegglen Verazzi célèbre la cérémonie laïque de mariage entre deux femmes au même prénom. Car depuis le 1er juillet 2022, les couples de même sexe peuvent se marier ou convertir leur partenariat enregistré en mariage. Que la fête commence ! Reportages de Christophe Canut Réalisation : Rodolphe Bauchau Production : Laurence Difélix

Il y a les admiratrices, les copieurs, les groupies, les collectionneurs, les érudites, les entrepreneurs: autant de profils différents qui se passionnent pour le sport, le cinéma, la musique… Les fans sont partout dans la culture populaire. On les représente souvent comme des personnes écervelées, un peu aliénées, voire hystériques. Souvent, les fans cherchent eux-mêmes reconnaissance et légitimité aux yeux du public. Mais leur passion les amène aussi à développer talent et créativité. Les fans se déplacent, se réunissent, réinventent des codes, créent des récits ou entreprennent des pèlerinages… Qui sont ces gens qui investissent du temps et de lʹargent pour se dévouer entièrement à un art ou à une idole? 5 reportages de Mathieu Truffer Réalisation: Jérôme Nussbaum Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Valérie Gorin Historienne et sociologue des médias, UNIGE & Mélanie Bourdaa Maitre de Conférences en Sciences de l'Information et de la Communication à l'Université Bordeaux 3, et chercheuse au Laboratoire MICA.

Acteur à 7 ans, aujourd’hui âgé de 24 ans, le Vaudois Kacey Mottet-Klein revient à Lausanne pour les Rencontres du 7e Art, pilotées par Vincent Perez. L’occasion pour lui de croiser ses admiratrices et admirateurs et de dialoguer avec eux. Que ne ferait-on pas pour plaire à ses fans… et à soi-même? Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet

Squeezie, Lena Situations, Joyca, Cyprien, le Grand JD: les youtubeurs et autres influenceuses passionnent des millions de fans, dont Eva, Simon, Rémy et Nathan, qui regardent leurs vidéos quotidiennement. À Genève, les organisateurs du Royaume du web mesurent cet enthousiasme débordant: pour accueillir ces jeunes stars, il faut prévoir un dispositif de sécurité très important. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet

Gaëlle Clément, enseignante et fan de culture japonaise, se passionne pour le cosplay. Elle crée des costumes issus de personnages de jeux vidéo et participe à des concours, comme à l’occasion de Japan Impact, à Lausanne. Pour elle comme pour beaucoup de fans de culture japonaise, se costumer représente bien plus qu’un simple jeu. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet

Être fan, c’est donner de soi-même. À la patinoire des Mélèzes, les supporters «ultras» du HC La Chaux-de-Fonds, menés au tambour et au mégaphone, espèrent par leur bruit et leurs cris peser sur le résultat des matches. De son côté, Philippe Robin, animateur radio, est un inconditionnel du groupe anglais Status Quo, auquel il a consacré une biographie. Le livre lui a permis d’obtenir, en retour, la reconnaissance des musiciens qu’il admire. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet

Voir les Beatles, Claude François, Pink Floyd, Elvis ou Johnny Hallyday? Ce n’est plus possible. Une alternative existe: les cover bands, qui proposent une copie plus ou moins exacte de musiciens disparus. Pour les fans de stars à jamais regrettées, les cover bands offrent la possibilité de croire, le temps d’un concert, à l’impossible retour. Reportages de Mathieu Truffer Réalisation : Jérôme Nussbaum Production : Raphaële Bouchet

Accès aux données des comptes bancaires, visites à domicile, enquêtes auprès de lʹemployeur ou du voisinage, surveillance des boîtes aux lettres : en Suisse, celles et ceux qui doivent faire recours à lʹassurance chômage, lʹassurance invalidité, lʹaide sociale, les prestations complémentaires ou les subsides se doivent de montrer patte blanche. Tout comme celles et ceux qui cherchent un appartement ou un emploi. Cette surveillance institutionnelle vise à se prémunir dʹéventuels abus. Mais pour les personnes les plus précaires, le déballage régulier de la vie privée et la multiplication des formulaires de contrôle peut se transformer en cauchemar. 5eportages dʹAntoine Harari Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Laurence Difélix Invité.es: Véréna Keller Professeure honoraire à la Haute Ecole de travail social Lausanne HETSL & Rausan Noori Avocate indépendante dans lʹétude zurichoise Advokaturbüro Kernstrasse

Au début du mois de mars, le Parlement a voté une loi permettant d’annuler des sous-locations de manière facilitée. Peu problématique en Suisse centrale, ce projet pourrait avoir un effet dévastateur sur l’Arc lémanique où le marché du logement est au bord de l’implosion. L’ASLOCA annonce déjà un référendum et ses membres organisent des rencontres avec les locataires qui racontent comment les régies les surveillent. Reportages d’Antoine Harari Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

En Suisse, près d’une personne sur sept (13,5%) vit dans un ménage ayant des arriérés de paiement. Or cet endettement peut marquer durablement un parcours personnel et professionnel, en privant les personnes endettées d’accès à la santé, au logement ou à une carte de crédit. Et une fois que les crédits sont remboursés, difficile de sortir des listes de mauvais payeurs qui circulent même si elles ne sont pas légales. Reportages d’Antoine Harari Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

Obtenir une rente de l’assurance invalidité est devenu un parcours du combattant. Les personnes concernées parlent de l’inadéquation des formulaires et de l’arbitraire des expert.es. Quels rôles jouent les médecins, les psychiatres, les expert.es de l’AI et les RH des entreprises dans cette décision qui change la vie des personnes qui ne peuvent plus travailler? Reportages d’Antoine Harari Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

En 2018 la Cour européenne des droits de l‘homme condamnait Genève et sa loi sur la mendicité jugeant qu’ « interdire la mendicité revient à punir la misère ». Pourtant, le Grand Conseil a durci cette loi l’été dernier. Désormais on peut accumuler 59’000 francs d’amende pour avoir fait la manche. Et dans leur quotidien, les sans-abris font face à la surveillance régulière et pas toujours cordiale de la police et des agents de sécurité. Reportages d’Antoine Harari Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

Comment à la fois soutenir et surveiller ? Les assistantes sociales et les assistants sociaux de l’Hospice à Genève, tout comme les gestionnaires, sont pris.es entre le marteau et l’enclume. Si leur métier les place aux premières loges pour constater les difficultés de leurs bénéficiaires, il les oblige à vérifier de manière intrusive la situation financière des personnes précaires pour déterminer leur droit à l’aide sociale. Reportages d’Antoine Harari Réalisation : Yves Roulin Production : Laurence Difélix

En Suisse, les femmes exercent, aujourdʹhui encore, environ 50% de plus de tâches domestiques que les hommes. Les foyers qui en ont les moyens délèguent le plus souvent ce travail à dʹautres femmes, les femmes de ménage. Ces travailleuses domestiques - le plus souvent migrantes - traversent nos villes et sillonnent nos routes pour effectuer trois heures de ménage par-ci, deux heures par-là. Leur emploi sʹeffectue dans des conditions précaires et souffre dʹune image peu valorisée. Quels enjeux de pouvoir découlent de cette relation patron.ne-employé.e asymétrique? Quels rapports de classes se déploient dans lʹintimité des maisons, des lieux qui échappent aux contrôles et aux regards extérieurs? 5 reportages de Raphaële Bouchet Réalisation: Marc frochaux Production: Laurence Difélix Invité.es: Alizée Delpierre Sociologue, autrices de plusieurs études sur le sujet, notamment du récent "Servir les riches: Les domestiques chez les grandes fortunes", Ed La Découverte & Julien Debonneville Docteur en études genre et sociologue

Le travail domestique concerne plus de 50 millions de personnes à travers le monde – dont 83% de femmes – qui travaillent pour des particuliers. Vivre chez ses patron.nes expose l’employé.e de maison à une vulnérabilité encore plus grande. Merry Rose en a fait les frais: quand la famille russe qui l’employait à Moscou a décidé de déménager en Suisse, elle a emmené sa bonne dans ses bagages… puis l’a licenciée du jour au lendemain. Quant à Lorena et Antonio, ils ont au contraire pu tisser des liens quasi familiaux avec leurs employeur.euses. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Souvent invisible, le travail des nettoyeuses a été mis en lumière au mois d’octobre dernier au Théâtre du Loup de Genève, dans la pièce «Malgré qu’on me traite comme de la merde, je suis quand même gentille», mise en scène par Jérôme Richer. Un spectacle qui parle grève et mobilisation syndicale. Comment vit-on le fait d’employer une femme de ménage quand on est un.e patron.ne «lambda»? Perçoit-on différemment ce travail quand on habite en ville ou à la campagne? À Saignelégier, dans le Jura, Maryvonne se considère comme une privilégiée. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

«Agent de nettoyage» ou «technicienne de surface», les termes ont beaucoup évolué pour qualifier le métier peu valorisé de femme de ménage. À la Fondation rurale interjurassienne, on forme de futur.es «gestionnaires en intendance» qui apprennent à la fois le circuit du linge, la cuisine ou l’entretien des locaux. Le métier attire peu, mais s’avère très demandé dans les EMS, les hôpitaux ou les hôtels. Quant à la plate-forme en ligne Batmaid, elle forme ses nouvelles recrues lors d’une «Académie» d’un jour dispensée par la responsable du recrutement et de la formation, Sophie Rémy. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Dans le monde des très riches, la vie des domestiques se déroule selon des codes très genrés et hiérarchisés. Les hommes sont chauffeurs ou majordomes, les femmes gouvernantes ou femmes de chambre. Lui-même ancien majordome, Morgan Richez a cofondé l’agence Morgan & Mallet International, qui recrute du personnel de maison un peu partout dans le monde. Mais c’est par le bouche-à-oreille que Noy, un Philippin de 62 ans, est entré au service de Claude il y a trois ans. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

La Suisse a ratifié en 2014 la Convention 189 de l’Organisation internationale du Travail sur les employé.es de maison qui exige protection et travail décent. Pourtant, au quotidien, les quelques 8000 femmes de ménage de Genève continuent de subir des petits et gros abus. A l’occasion de la Journée mondiale des employé.es de maison, le 16 juin, le Syndicat SIT prépare une conférence de presse avec ses militantes. Reportages de Raphaële Bouchet Réalisation : David Golan Production : Laurence Difélix

Environ 150 000 personnes travaillent dans lʹagriculture, en Suisse. Un quart dʹentre elles sont des femmes. Leur travail sur les exploitations, souvent gratuit, est longtemps resté invisible et peu reconnu. Mais le statut de celles quʹon appelle parfois les dames paysannes ne cesse de sʹaméliorer. Elles sont mieux formées, reprennent plus souvent des exploitations familiales et gagnent des combats politiques pour leur protection sociale. Pourtant, elles doivent continuer à faire leurs preuves dans un monde largement masculin où il faut savoir sʹimposer. Et les vieux schémas persistent: les épouses dʹagriculteurs ont du mal à revendiquer un salaire pour le travail accompli à la ferme. Elles se retrouvent encore largement pénalisées en cas de divorce. Comment ces femmes vivent-elles leur métier? Leur lente montée en puissance est-elle en train de changer le visage de lʹagriculture? 5 reportages de Catherine Erard Réalisation: Matthieu Ramsauer Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Mireille Ducret Présidente de lʹassociation des Paysannes Vaudoises & Jérémie Forney Professeur en anthropologie de l'environnement à l'Université de Neuchâtel et co-directeur du CEDD, spécialisé sur les thématiques agricoles en Suisse et dans les pays industrialisés.

Virginie Mastroianni a repris l’exploitation de son père. Enceinte, elle réalise qu’il lui est impossible d’utiliser des pesticides et choisit de passer au bio. Laura et Raymond Papaux élèvent des vaches nourrices. Un choix qu’ils ont fait après la naissance de leurs enfants, et la difficulté éprouvée par Laura à séparer les veaux de leurs mères.

Certaines agricultrices s’engagent en politique et tentent de faire bouger les lignes. Anne Challandes est de celles-là. Présidente de l’Union suisse des paysannes et femmes rurales, vice-présidente de l’Union suisse des paysans, elle se bat, entre autres choses, pour une meilleure prévoyance sociale pour les femmes.

Claude-Alain Baume, conseiller en gestion et reprise d’exploitation à la Fondation Rurale Interjurasienne, a réuni à Courtemelon, dans le Jura, des jeunes femmes qui terminent leur brevet d’agricultrice et qui s’apprêtent à reprendre l’exploitation familiale. Comment leur entourage a-t-il vécu leur choix ? A quels stéréotypes sont-elles confrontées ?

Tous les jeudis, à Vuiteboeuf, dans le canton de Vaud, les paysannes vaudoises parcourent quelques kilomètres à pied ensemble pour échanger, rire, s’entraider. Les nombreuses activités qu’elles accomplissent au sein de leur association leur ont permis de tisser des liens forts. Ruth, dont le mari s’est suicidé, a trouvé auprès des « dames paysannes » un soutien indéfectible.

Martine est une retraitée célibataire et désargentée. Toute sa vie, elle a trimé dans les exploitations agricoles de ses deux maris successifs sans jamais être rémunérée, ni cotiser pour sa retraite. Laurence et Claude Péguiron, eux, sont passés tout près d’une séparation: Laurence ne supportait plus d’être l’employée bon marché de son mari…

AICS. Ces quatre lettres, dans le jargon des professionnel.es de la santé psychique, signifient auteur dʹinfractions à caractère sexuel . Cʹest lʹacronyme utilisé pour désigner ces hommes - car ce sont des hommes dans une écrasante majorité de cas - que notre société désigne sous les termes de "pédophile", de "violeur", voire de "monstre". Si, faute de dénonciation, la plupart des auteurs ne sont jamais inquiétés par la justice, la stigmatisation et les réactions très émotionnelles que suscite la délinquance sexuelle sʹavèrent une barrière énorme à la demande dʹaide et au dépistage. Lorsque les AICS sont jugés, ils sont parfois contraints par la justice de suivre une thérapie. Après des années de traitement, quel regard portent ces hommes sur les actes quʹils ont commis? À quoi ressemble leur prise en charge? Y a-t-il des espoirs de changement? Que faire pour agir en amont du passage à lʹacte? 5 reportages de Raphaële Bouchet Réalisation: Jérôme Nussbaum Production: Laurence Difélix Invité.es: Catherine Renaville Criminologue et sexologue & Pascal Roman Professeur de Psychologie clinique, psychopathologie et psychanalyse à l'Unil, psychologue - psychothérapeute au département de psychiatrie du CHUV (SMPP)

La première fois que Gilles Miauton, avocat spécialisé en droit pénal à Lausanne, s’est retrouvé face à un AICS, il n’a pas pu échapper à certaines questions éthiques : peut-on défendre un homme qui a violé et maltraité des enfants? Doit-on militer pour une peine légère ou une peine juste? Jeanne, elle, n’a pas pu bénéficier de l’intervention de la justice pénale, car les agressions qu’elle a subies de la part de son frère aîné étaient prescrites. Elle s’est donc engagée dans une procédure de justice restaurative.

Lorsqu’une personne est arrêtée pour une infraction à caractère sexuel, la justice peut demander qu’une expertise soit effectuée pour déterminer le risque de récidive et si un trouble psychique a pu altérer la responsabilité de l’auteur. Dans son bureau, le professeur Philippe Delacrausaz, directeur de l’Institut de psychiatrie légale du CHUV, à Cery, et le psychiatre Benjamin Lavigne, médecin adjoint, examinent le cas d’un jeune auteur présumé avant son jugement.

Le trouble pédophile concernerait entre 1 et 5% de la population. Il se caractérise par des comportements, des pulsions ou des fantasmes sexuels intenses et récurrents impliquant des enfants. Afin de prévenir le passage à l’acte, l’association Disno propose une première écoute et une aide aux personnes préoccupées par une attirance. L’association ESPAS offre un suivi thérapeutique à des adolescents auteurs d'infraction à caractère sexuel qui lui sont envoyés par la justice. Elle forme également les professionnel.les qui les encadrent.

Les délits qui concernent l’intégrité sexuelle suscitent des réactions épidermiques de dégoût, de rejet, de colère. En prison, ces délits sont également très mal vus par les autres détenus, en particulier lorsqu’ils concernent les enfants. Dès lors, comment travailler avec les auteurs de ces infractions lorsqu’on occupe une fonction d’assistante sociale ou d’agent de détention en milieu carcéral?

Monsieur Martin a découvert sa pédophilie à l’adolescence. Après deux arrestations, une peine de prison de cinq ans et une astreinte aux soins, il revient sur son long cheminement personnel avec Evelyne Fois, thérapeute au Centre de consultation post-carcérale de Belle-Idée dans le canton de Genève. Mais peut-on guérir d’un comportement sexuel déviant ou faut-il se contenter d’apprendre à le gérer?

« Au nom de Dieu Tout-Puissant! » sont les premiers mots de la Constitution helvétique. Pourtant, un quart des Suisses se déclare aujourd’hui sans appartenance religieuse, alors que les personnes sans confession représentaient 1% de la population en 1970. Si la liberté religieuse est un droit fondamental, la Suisse n’est pas un pays laïc puisqu’elle ne connaît pas une séparation stricte entre l’Eglise et l’Etat. Le religieux peut se retrouver dans l’espace public, à l’école ou dans les hôpitaux. Mais, fédéralisme oblige, la place des religions diffère selon les cantons : c’est à ces derniers que revient la décision d’octroyer aux communautés religieuses des statuts de reconnaissance publique, instaurant ainsi une différenciation entre les communautés religieuses reconnues et les autres. 5 reportages de Grégoire Molle Réalisation: Jérôme Nussbaum Production: Laurence Difélix Invité.es: Sarah Scholl Professeure associée en histoire du christianisme, Université de Genève. Spécialiste des relations entre religieux et politique en Suisse ainsi que des transformations du christianisme et des mutations de la culture religieuse au XIXe siècle. & Philippe Gonzalez Sociologue des religions. Maître d'enseignement et de recherche à la Faculté des sciences sociales et politiques de lʹUNIL.

Il n’est pas nécessaire de passer les portes d’une église pour être exposé à la religion. À la gare Cornavin de Genève, les Témoins de Jéhovah se relaient du matin au soir pour parler avec les passant·e·s qui le veulent. Ailleurs, des affiches géantes transmettant des messages religieux s’imposent à qui veut – ou ne veut pas – les voir.

Un.e aumônier.e a sa religion mais, à l’hôpital, son rôle est d’être au service de chacun.e, en dehors de tout critère confessionnel. La présence d’aumônier·e·s dans le milieu non-religieux qu’est l’hôpital public répond à la dimension spirituelle de l’être humain reconnue par l’OMS.

La prière peut-elle avoir sa place à l’université, lieu où les étudiant.e.s passent une bonne partie de leurs journées ? La réponse est négative pour l’Université de Genève, dont le recteur estime que mettre à disposition de ses étudiant.e.s un lieu autorisant la prière contreviendrait à la neutralité religieuse. L’approche est différente sur le site de l’Université de Lausanne/EPFL, où des salles de méditation accueillent, entre autres, les personnes souhaitant prier.

En mars 2023, la section romande de l’Association suisse de la Libre Pensée a tenu, pour la première fois, un stand au Salon du livre de Genève, pour partager ses valeurs : esprit critique, humanisme et laïcité. Mais difficile pour elle de faire sa place aux côtés des communautés religieuses lorsqu’il s’agit de travailler sur les lois qui réglementent les rapports entre les Eglises et l’Etat, comme celle qui est actuellement en révision partielle à Fribourg.

La place accordée à la religion à l’école diffère selon les cantons. Elle est abordée lors du cours d’Ethique et cultures religieuses, qui vise à faire mieux connaître les principales religions pratiquées dans le monde et à aborder des sujets de société à travers le prisme du religieux, et qui est inscrit au Plan d’études romand (PER). Mais le religieux est aussi présent dans le milieu scolaire à travers des cours confessionnels, comme c’est le cas dans des écoles primaires publiques, par exemple à Fribourg.

Touriste ! C'est presque une insulte. Que nous partions pour un week-end dans notre région ou pour une expédition lointaine, nous préférons dire que nous voyageons plutôt que de nous percevoir comme des touristes. Nous voudrions être autre chose que l'idiot du voyage, échapper au mépris de classe qui condamne le tourisme de masse et nous oublions que l'authenticité tant recherchée est pétrie d'artifices. Mais qu'on ne se fasse pas d'illusion: le tourisme, même estampillé "solidaire" ou "écologique" participe au malentendu qui fait de nos vacances "ailleurs" une grande scène de théâtre. 5 reportages de Jonas Pool Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Laurence Difélix Invité.es: Isabelle Sacareau Professeure de géographie à l'Université Bordeaux Montaigne, membre de de l'UMR5319 Passages (Unité Mixte de recherche du CNRS Passage ), présidente du Conseil scientifique du GIS-Étude touristiques & Rafael Matos Wasem Chercheur indépendant, expert en tourisme

Le Latourex, c’est le laboratoire de tourisme expérimental, un organisme scientifique non-gouvernemental fondé par le strasbourgeois Joël Henry. Avec Maya, sa compagne de voyage, il nous donne rendez-vous à la gare de Bâle pour une excursion inattendue. Sous ses aspects surréalistes, l’opération révèle qu’au classement des lieux touristiques dignes d’intérêt, un banal coin de la rue peut rivaliser avec les sites exotiques les plus spectaculaires.

Le Guide du Routard fête ses 50 ans. L’occasion de revisiter quelques conseils étonnants donnés dans les toutes premières éditions et de suivre une rédactrice dans son discret travail sur le terrain. Le Forum du Routard est lui un espace virtuel idéal pour illustrer les questions éthiques que se posent voyageurs et voyageuses.

Fuir le tourisme de masse, en quête de rencontres authentiques et solidaires, en harmonie avec la nature : la formule semble tirée d’un prospectus d’écotourisme. Mais le rêve d’un voyage vertueux peut dissimuler un catalogue de contradictions où plane l’ombre du colonialisme et l’instrumentalisation des populations locales.

L’agence internationale Pissup Voyages est spécialisée dans les week-ends festifs à Prague, Budapest, Barcelone, Amsterdam. C’est à Palma de Majorque que seize trentenaires se rendent pour célébrer l’enterrement de vie de garçon (EVG) d’un ami. Au programme, sangria à volonté, paintball et fête matinale sur un bateau-discothèque.

Durant l’été, les cascades du Jura français attirent des milliers de voitures de touristes chaque jour. La photogénie de ces sites fragiles a fait boule de neige sur les réseaux sociaux et dans les classements journalistiques des plus belles sorties pour se mettre au vert après le déconfinement. Brochure de sensibilisation de l’office du tourisme, conférence sur l’anti-tourisme : dans la région, la question du surtourisme préoccupe.

Protéger et réprimer. En lʹespace de quelques heures, la police peut interpeller des voleurs, mettre des contraventions, intervenir lors dʹune agression ou annoncer un décès. Elle est aimée et détestée à la fois. Policières et policiers détiennent lʹautorité, la force et donc une forme de pouvoir quʹil faut savoir gérer à bon escient. Quand parfois une intervention dérape, la perte de confiance de la population se répercute sur toute la profession. Excès de zèle, délits de faciès, abus dʹautorité: à lʹautre bout de la chaîne, il y a des victimes de violences de cette même police, qui se doit pourtant dʹêtre exemplaire. Quel est le quotidien dʹune police cantonale? Comment ses membres gèrent-ils cette autorité qui leur est confiée? Quel regard portent-ils sur leurs pratiques et leur métier? 5 reportages de Maya Chollet Réalisation: Jean-Philippe Zwahlen Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Frederic Maillard Analyste des organisations et des pratiques policières & Philippe Hebeisen En préparation d'une thèse de doctorat à l'UniNE, sur la construction des polices d'Etat en Suisse entre 1848-1914 à partir du cas neuchâtelois. Historien pour une grande marque d'horlogerie et responsable du Dictionnaire du Jura

Ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le poste des Pâquis est situé dans l’un des quartiers réputés difficiles de Genève. Alcool, drogue ou prostitution rendent le travail de la police peu banal. Comment garder confiance en l’être humain – et en son métier – quand on n’en voit que les facettes les plus sombres?

Les plaintes contre la police sont en nette augmentation depuis quelques années. Quand la police dérape, il y a, de l’autre côté, une victime qui restera marquée à vie. Mais les violences, l’abus d’autorité, l’usage excessif de la force et de la contrainte restent difficiles à dénoncer, en particulier lorsqu’on est sans-papiers.

Lors d’une interpellation, les policières et policiers doivent rester calmes et gérer la situation pour éviter toute violence. Comment rester exemplaire en toutes circonstances? Comment cibler les contrôles sans tomber dans le délit de faciès? Comment doser la fouille ou le menottage sans en faire trop, ni trop peu? Deux policiers parlent sans tabou de la réalité de leur métier.

La brigade routière genevoise, la BRA, intervient sur tous les accidents avec personnes blessées. Les interventions s’enchaînent, de la plus banale à la plus grave. Appréciée quand elle porte secours, détestée quand elle traque les excès de vitesse, la Routière vit un quotidien intense, qui peut devenir pesant au fil des années de service.

Perchée sur son rocher qui domine la plaine du Rhône, l’Académie de Savatan, sise en Valais, ressemble à une forteresse. Cet ancien site militaire accueille chaque année près de 200 aspirant.es. Les policières et policiers y apprennent les bases du métier, comme rédiger une contravention ou la technique de menottage. Une formation qui a beaucoup évolué, mais qui est souvent critiquée pour être trop éloignée de la réalité du terrain ou trop militaire.

Selon les estimations de la Société suisse de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique (SSCPRE), environ 90 000 interventions de chirurgie esthétique sont réalisées chaque année en Suisse. Un chiffre en augmentation surtout auprès dʹune patientèle jeune, mais aussi chez les plus de 40 ans, qui cherchent à gommer les signes du temps. Cette hausse des gestes médicaux révèle-t-elle un narcissisme croissant ou, plutôt, une société de plus en plus normative et exigeante en matière dʹesthétique? Du ressenti intime à lʹacte chirurgical, du cabinet médical au Parlement fédéral, des réseaux sociaux à la formation des médecins, comment appréhender ce phénomène complexe? 5 reportages de Laurence Difélix Réalisation: Samuel Morier-Genoud Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Dre Gailloud-Matthieu Spécialiste FMH chirurgie plastique reconstructive et esthétique, membre certifiée ISAPS &G Gil Bartholeyns Historien anthropologue. Maître de conférences à l'Université de Lille, rattaché à la Faculté des humanités

Au mois de juin 2022, des membres du groupe socialiste du Conseil national ont remis une interpellation au Conseil fédéral pour un meilleur contrôle de la publicité cachée pour la médecine esthétique. Le texte entend protéger les plus jeunes de l’influence de certaines personnalités des réseaux sociaux qui, comme l’influenceuse Era Dyla, sont partenaires de cliniques esthétiques privées.

Les jeunes de moins de 30 ans consomment désormais plus de médecine esthétique que les quinquagénaires. Pour une part importante de la génération Z, les injections d’acide hyaluronique, la toxine botulique préventive, les mésothérapies ou les «vampire lift» sont vécus comme des soins banals. Ces jeunes sont aussi conscient.es que dans une société où les normes esthétiques sont très sévères, leur beauté leur ouvrira des portes sur le marché du travail ou du cœur.

Pendant qu’à Nyon, une jeune femme de 25 ans consulte pour son augmentation mammaire, à Genève, les HUG reçoivent une patiente qui vient d’être opérée d’un cancer du sein et une femme souffrant de dorsalgies en lien avec sa forte poitrine. Comment placer la limite entre une chirurgie reconstructive, plastique ou esthétique? Qui peut juger de la souffrance physique ou psychique d’une personne?

Aux Hôpitaux universitaires de Genève, cinq médecins se forment à la spécialisation en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique. Ce matin-là, leur colloque est consacré à la déontologie de leur profession. Comment se positionner face aux demandes parfois irréalistes de la patientèle? Ne pas encourager le recours à la chirurgie si elle n’est pas souhaitable? Et comment envisager le rôle d’une médecine qui soigne des corps qui ne sont pas malades?

Dans le miroir, un visage ridé qui ne nous ressemble pas. Comment accepter cette peau, ces cernes, ce menton ou ces paupières qui s’affaissent? Alors que la durée de vie s’allonge et que l’on vieillit souvent en bonne santé, le décalage entre apparence et sentiment de soi va grandissant. Le bistouri ou les injections deviennent pour certain.es une manière de s’offrir un supplément de temps.

Proximités frontalière et linguistique aidant, les Suisses sont aujourdʹhui plus de 200 000 à vivre en France, dont environ 47 000 à Paris. Un lien qui vient de loin. Traditionnellement, et depuis lʹAntiquité, "une chaîne migratoire sʹest établie entre les deux pays", rappelle lʹhistorienne Anne Rothenbühler. Aujourdʹhui encore, pour construire une famille, fonder une entreprise, étudier, aimer ou simplement plonger dans lʹinconnu, des milliers dʹHelvètes font le choix de sʹinstaller à Paris. Dʹautres, qui nʹosent pas tout à fait sauter le pas, sont néanmoins tellement accros à la ville quʹils y viennent tous les week-ends. Pourquoi Paris? Quʹy cherche-t-on? Paris agit-elle comme un aimant? Que représente Paris dans lʹimaginaire collectif suisse? Plongée dans le quotidien de celles et ceux qui ont choisi Paris comme ville dʹadoption. 5 reportages d'Olivia Müller Réalisation: Jean-Philippe Zwahlen Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Anne Rothenbühler Historienne, spécialiste de la diaspora suisse en France & Laurent Martin Enseignant Paris III Sorbonne-Nouvelle Chercheur au laboratoire Intégration et Coopération des espaces européens (ICEE, Paris III) de lʹuniversité de Paris III Sorbonne-Nouvelle, et chercheur associé au Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS, Paris III / V)

Au sein de l’Union sportive suisse de Paris, l’équipe cosmopolite de football helvético-parisienne, longtemps dirigée par le Lucernois Martin Strebel, les joueurs défendent le fair-play. À quelques pas du stade, les jeunes résidents de la Cité internationale universitaire, se plongent dans la culture helvétique grâce à la projection, au Pavillon suisse, d’un documentaire sur Jean-Luc Godard.

Christian Page, un SDF suisse installé à Paris depuis des années, auteur de Belleville au cœur (Ed. Slatkine, 2018), décrypte les difficultés humaines et sociales qu’il rencontre quotidiennement dans les rues de la capitale française. À la Société helvétique de bienfaisance, on lutte pour préserver la dignité de nombreux compatriotes en difficulté à Paris.

Pendant vingt ans, le chef zurichois Pierre Jancou y a trouvé sa place et son style, bâtissant jour après jour une solide renommée. À la quarantaine passée, avec le sentiment urgent de devoir quitter l’agitation parisienne, il rachète un petit bar tabac dans un village occitan. Au cœur des manifestations contre la réforme des retraites, Richard Werly, correspondant de Blick, ex-correspondant du Temps à Paris, et auteur de La France contre elle-même (Ed. Grasset, 2022) décrypte l’actualité parisienne et ses enjeux.

Ville refuge pour de nombreux artistes, Paris a toujours été une terre d’asile culturelle et intellectuelle. Yann Marguet, humoriste, rencontre un franc succès au Théâtre libre dans le 10e arrondissement de la capitale. Au Centre culturel suisse, une programmation surprenante et exigeante permet d’intégrer la culture suisse dans l’espace artistique parisien.

Les centaines de monuments, parcs, cinémas, salles de concert et bars rendent la vie étudiante parisienne grisante et excitante. C’est le constat dressé par Europe et Mathias, futur.es artistes de cirque, et Rose, étudiante en photographie. Mais Paris est aussi une ville complexe et vertigineuse, dans laquelle il n’est pas facile de se faufiler.

Ils ont disparu de la surface de la Terre il y a 65 millions dʹannées et pourtant les dinosaures sont toujours là, dans nos esprits, nos rêves, nos médias, nos recherches, nos jeux et nos films. Ces animaux impressionnants, qui ont laissé leurs traces dans plusieurs sites suisses, semblent à la fois familiers et étranges. Pourquoi les vélociraptors, les tyrannosaures rex ou les diplodocus nous fascinent-ils? Quʹa-t-on appris de nouveau sur leur vie et leur extinction? Que pensent les paléontologues de la mise sur le marché de leurs os et de leurs traces fossiles? Est-ce vrai que les oiseaux en sont les descendants? Que représentent-ils sur les plans scientifiques, culturels et sociétaux? 5 reportages de Witold Langlois Réalisation: Jean-Philippe Zwahlen Production: Laurence Difélix Invité.es: Camille Huygen Historienne du cinéma, et responsable de Planète cinéma au FIFF & Thierry Adatte Géologue, professeur à la Faculté des Géosciences et de l'environnement à lʹuniversité de Lausanne.

Véritable révolution cinématographique, Jurassic Park est devenu un objet incontournable de la pop-culture du XXème siècle. En 1993, le film de Steven Spielberg ne faisait pas l’unanimité. Trente ans après sa sortie, on peut l’analyser aussi bien sous l’angle scientifique que culturel, ce que s’amusent à faire Maxime Morisod de la Cinémathèque suisse et le paléontologue Frédéric Pittet.

Objet de tous les fantasmes, le dinosaure est souvent associé à un monstre indomptable. Les peurs qu’il suscite font rêver petit.es et grand.es depuis toujours. Il est devenu une figure majeure et intemporelle du monde du loisir et du divertissement. L’équipe du GameLab de l’Université de Lausanne se fait une joie d’aborder sa place dans les jeux vidéo alors que les animatroniques règnent en maîtres, rugissent et impressionnent le public de l’exposition itinérante « Dinosaurs World ».

Les enfants jurassiens le savent et en tirent une certaine fierté : les dinosaures sont passés sur leur terre ! Empreintes gigantesques de sauropodes à Courtedoux à découvrir à l’issue d’un sentier didactique en pleine nature lors d’une sortie de classe, sculptures réalistes à rencontrer dans la forêt du Préhisto-Parc de Réclère… Tous les chemins mènent aux dinos !

Un fossile peut-il être considéré comme un objet d’art ? Doit-il avoir un prix ? Peut-on posséder et vendre des fossiles comme on veut ou seuls les musées d’histoire naturelle ne devraient en posséder afin de les étudier et d’en faire profiter tout le monde ? Le débat est vif entre les collectionneurs et les scientifiques réunis à l’occasion d’une vente aux enchères à Genève.

Pour étudier les dinosaures il faut d’abord creuser. Profond. Il faut remonter le temps, couche par couche, strate par strate …Un travail ingrat mais passionnant qui demande calme, patience et minutie. Paléontologue ou amateur, tout le monde peut récolter des fossiles. En Suisse, un chantier de fouille près de Porrentruy est exploité depuis 2021. Alors que des étudiant.es s’y rendent pour la première fois après l’hiver, à Genève, le jeune Naël, 6 ans, a déjà toute une collection.

Notre société est très sexualisée, les tabous semblent tomber peu à peu, mais sommes-nous pour autant libérés sexuellement? Ou du moins plus que nos aînés ayant vécu Mai 68? À travers ces cinq épisodes, nous explorons des pratiques sexuelles a priori marginales, mais qui tendent à se normaliser - le BDSM par exemple (pour bondage, domination, sadisme, masochisme) nʹest plus considéré aujourdʹhui comme un trouble mental. Libertinage, échangisme, polyamour, domination-soumission… Entre adultes consentants, tout est possible, mais nos barrières mentales, notre éducation, notre morale nous empêchent souvent dʹexpérimenter pleinement notre sexualité. Celles et ceux que nous avons rencontrés parlent librement de leur plaisir et de la vie sexuelle quʹils se sont construite souvent en redéfinissant les codes de la monogamie hétéronormée. 5 reportages de Bastien Confino Réalisation: Didier Rossat Productio : Raphaële Bouchet Invité.es: Zoe Blanc-Scuderi Directrice et sexologue à SexopraxiS & Pr. Francesco Bianchi Demicheli Spécialiste de la médecine sexuelle et de la sexologie

La domination soumission fait partie du BDSM. Maître Starck et David entretiennent une telle relation. David voue une dévotion sans limites à son «maître». Il peut lui faire son ménage, lui porter ses bagages ou lui lécher les bottes, au sens littéral du terme. Si Maître Starck n’est pas satisfait, David sera puni, parfois violemment. David fait montre d’une abnégation qui questionne même son «maître».

Très en vogue depuis la série de livres et de films «50 Nuances de Grey», le BDSM (pour bondage, domination, sadisme, masochisme) reste une pratique à l’image décadente. Nicky et Jeff nous prouvent le contraire. Ils sont mariés. Ils possèdent un donjon, lieu de toutes les expériences BDSM. Dans leur relation, la douleur que Nicky inflige à Jeff à travers des coups plus ou moins violents déclenche en lui, paradoxalement, un état de bien-être suprême.

Le Traffik, à Lausanne est un club échangiste et libertin. Il nous ouvre ses portes, le temps d’une soirée, à la découverte de pratiques non conventionnelles. L’image «déviante et glauque» de ce type de lieu est révolue. On y arrive bien habillé, on y respecte les femmes et les protections contre les IST sont obligatoires. Nous y rencontrons une femme qui vante les bienfaits d’une sexualité libérée, dans le dialogue et le respect d’autrui.

Maxence et Kim nous accueillent dans leur appartement. Ils sont amoureux. Maxence et Morgane sont aussi amoureux, ils se voient une à deux fois par semaine. Tous trois sont des polyamoureux. Leur leitmotiv: se libérer de la norme pour vivre pleinement leurs relations romantiques et amoureuses, sans jalousie.

La sexualité des femmes s’arrête à la ménopause, pense-t-on, et cette vieille croyance populaire a la peau dure. Pourtant, l’âge avançant, de nombreuses femmes s’épanouissent sexuellement. Notre témoin a 72 ans. Issue d’une famille conservatrice, elle a vécu Mai 68 avant de s’émanciper. Aujourd’hui, elle profite pleinement de sa sexualité et veut montrer que c’est possible à tout âge.

Passer des milliers dʹheures, assis.es entre quatre murs pour apprendre à lire, écrire, compter et socialiser…Est-ce encore le modèle scolaire adéquat? Avec les années Covid et la crise environnementale, lʹécole à lʹextérieur suscite un regain dʹintérêt de la part des enseignant.es, des responsables dʹétablissements et des parents. Dʹautant que les études menées à lʹinternational montrent les avantages pour les jeunes en terme dʹapprentissage et de bien-être.. Que raconte cette école en nature quand certains prônent le tout numérique? Comment proposer une pédagogie en plein air au plus grand nombre? 5 reportages de Cécile Guérin Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Laurence Difélix Invité.es: Pascale Marro Secrétaire générale de la CIIP (Conférence intercantonale de lʹinstruction publique de la Suisse romande et du Tessin) & Olivier Maulini Professeur ordinaire à lʹUniversité de Genève dans le domaine Analyse du métier dʹenseignant.e

Des élèves du gymnase de Bussigny ont troqué crayons et cahiers pour bottes et sac à dos. En silence, les ados crapahutent dans la nuit à travers la forêt de Grand Sève, avec la professeure de biologie Vanessa Bongcam et le garde-faune Stéphane Mettraux. Une expérience sensorielle en résonance avec leur travail de cartographie réalisé sur une zone humide de ce lieu. Au-delà de cette sortie, 17 classes de ce gymnase romand participent à une semaine spéciale d’activités en nature avec les acteurs locaux pour se relier à leur proche environnement.

Les premières écoles de plein air ont existé dès le début du 20ème siècle à Lausanne. Pour répondre aux besoins des élèves malades de la tuberculose une première école est créée en forêt, puis au bord du lac, avant de devenir l’école en plein air de l’Arzillier à Epalinges. Mise en avant par les médecins et politiciens à son ouverture, cette école ferme ses portes en 2014. Matthieu Vaucher, chargé de cours à la HEP Vaud revient sur l’histoire de l’éducation en plein air.

Un cours d’économie dans un parc, de l’expression écrite près d’un potager ou de l’histoire à travers la ville, ce sont quelques exemples d’enseignements en extérieur proposés dans les collèges genevois André-Chavanne, Henri Dunant et Nicolas Bouvier. A la clé, plus de créativité et d’échanges avec les élèves, mais aussi plus de stress, d’organisation et de flexibilité pour le corps enseignant.

Des rondins de bois sous un arbre, des planches posées sur des cageots, une yourte et un chalet chauffés au bois pour les jours d’hiver, c’est dans ce jardin à ciel ouvert que 26 enfants entre 4 et 8 ans apprennent, jouent et grandissent. L’école de l’association Educaterre Chablais existe depuis deux ans sur le site «?la Pepi?» à Bex. Une école en nature créée par des enseignantes et des parents convaincus de la pédagogie en extérieur. Certains parents planchent déjà sur l’ouverture prochaine de deux autres classes de la 5P à la 8P.

Ce week-end de février, une vingtaine de personnes expérimentent des activités pédagogiques dans la neige tout en développant leur projet personnel avec Sabine Muster et Hélène Sironi, formatrices à la fondation Silviva, spécialisée dans l’éducation à la nature. En ville, des étudiant.es de la Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud testent un parcours urbain avec Ismaël Zosso, responsable du centre de compétences en « outdoor education ».

Nous sommes la première génération dans lʹhistoire de lʹhumanité à disposer des outils technologiques qui pourraient permettre de prouver lʹexistence dʹune forme de vie extraterrestre. Alors que la dispendieuse conquête spatiale se contenterait dʹidentifier un fossile de bactérie à des milliards de kilomètres, le rêve des plus optimistes est dʹentrer en contact avec une altérité non terrienne hors du système solaire. Par message, via dʹimmenses radiotélescopes, au contact dʹobjets volants non-identifiés, par lʹintermédiaire de la science-fiction ou en convoquant les thèses de lʹarchéologie fantastique, lʹhumanité se cherche dans une quête existentielle aussi folklorique que vertigineuse. 5 reportages de Jonas Pool Réalisation: Marc Frochaux Production: Laurence Difélix Invité.es: Emeline Bolmont Astronome Docteur en astrophysique, elle est spécialiste de climatologie des exoplanètes. Professeure assistante membre de l'équipe Exoplanètes du département d'astronomie de l'Université de Genève et du pôle de recherche national PlanetS & Thibaut Gress Spécialiste de philosophie moderne, professeur de philosophie en khâgne, docteur et agrégé de philosophie. Directeur de la revue "Actu-Philosophia" et auteur avec Paul Mirault dʹun livre intitulé "La philosophie au risque de l'intelligence extraterrestre" paru chez Vrin.

L’imaginaire est au centre de notre rapport aux extraterrestres. On peut faire confiance au cinéma et à la littérature pour dessiner les contours de ces créatures, des mondes qu’ils habitent, des sociétés qu’ils composent. L’autrice Laurence Suhner cherche la meilleure façon de communiquer avec eux. Le dessinateur Panpancucul fait débarquer des Martien.nes sur Terre. Le festival du film fantastique de Neuchâtel (NIFFF) célèbre les quarante ans du film E.T. l’extraterrestre.

À Interlaken, Erich Von Däniken termine à 87 ans son quarante-cinquième livre sur les extraterrestres. Son thème, traduit au fil des décennies en 32 langues, c’est celui d’extraterrestres qui auraient visité la Terre pour « aider » les civilisations antiques à construire les temples et pyramides dont l’ingénierie impressionne toujours aujourd’hui. Si cette ambiguë archéologie fantastique confisque à certaines civilisations la capacité d’avoir érigé elles-mêmes ces monuments, elle questionne aussi le rôle du rationalisme européen dans la destruction des cultures non-occidentales.

Patiemment, dans les laboratoires de la Division recherche spatiale et planétologie de l’Université de Berne ou sous la coupole de l’Observatoire de Genève, les scientifiques calculent, mesurent, innovent, testent, rêvent aussi, pour prouver que nous ne sommes pas seul-es dans l’Univers. Mais la science doit se plier aux distances vertigineuses qui nous éloignent des mondes potentiellement habitables. Encelade, une des lunes de Saturne est à 1,2 milliards de kilomètres de la Terre. Europe, un des satellites de Jupiter, à 628 millions de kilomètres. Quant au prometteur système Trapist-1, il ne brille dans nos plus puissants télescopes que comme une pâle lueur à 39 années lumières de notre système solaire.

Comment faire passer un message de paix à d’éventuelles formes de vies intelligentes dans l’espace ? Alors que la sonde Pionner 10 vole en direction d’Aldébaran depuis cinquante ans (contact perdu en 2003), l’organisation METI International (Messaging Extraterrestrial Intelligence) mise sur la musique pour son prochain message vers les étoiles, qui sera émis en octobre 2022. L’artiste Pauline Tralongo construit de son côté des pistes d’atterrissage pour souhaiter la bienvenue aux voyageurs stellaires. Le Mouvement Raëlien Suisse vibre lui au projet d’une ambassade pour assurer un retour pacifique sur Terre de leurs prétendus créateurs extraterrestres.

S’il existe des ufologues amateurs en Suisse, le CUSI au Tessin est l’unique structure disponible pour recueillir les récits de témoins d’objets volants non-identifiés. Ce centre privé a collecté environ 800 phénomènes inexplicables depuis 1995. Ce jour-là, c’est par téléphone qu’on lui signale d’étranges boules lumineuses filmées depuis un balcon lausannois. Bruno Mancusi est lui ufologue depuis 1984. Rationnel, il raconte la détresse psychologique de certains témoins et leur systématique sincérité.

Le jeûne volontaire est de plus en plus prisé dans nos sociétés dʹabondance alimentaire. Quʹil soit intermittent ou quʹil dure plusieurs jours, le jeûne vise à corriger un excès dʹapports caloriques continu, néfaste pour la santé. Une partie du monde médical a longtemps contesté les bienfaits de cette pratique en raison du manque de preuves scientifiques. Elle est pourtant utilisée et expérimentée depuis des millénaires - on vantait déjà ses mérites dans lʹAntiquité. Depuis quelques années, il existe, en Suisse, des structures qui organisent des séjours de jeûne de plusieurs jours. Nous nous sommes immergés dans lʹune dʹelles durant une semaine. Sur quels principes physiologiques le jeûne alimentaire repose-t-il? Quelles sont les motivations des personnes qui tentent lʹexpérience? Comment la vivent-elles? 5 reportages de David Golan Réalisation: David Golan Production: Raphaële Bouchet Les invité.es : Ophélie Bidet Doctorante en sociologie à lʹuniversité de Neuchâtel Spécialisée dans les pratiques et régimes alimentaires particuliers. & Tinh-Hai Collet Médecin adjoint de l'Unité de nutrition aux HUGaux Hôpitaux Universitaires de Genève Endocrinologue / diabétologue

Après un jeûne, la reprise alimentaire s’avère un enjeu crucial. Il s’agit de réintroduire les aliments progressivement et d’adopter ou de maintenir un comportement alimentaire sain. Une étape parfois compliquée à gérer. Quand on se retrouve seul, le risque est grand de reprendre ses bonnes vieilles (et mauvaises) habitudes…

Au fil des jours, le jeûne déploie ses effets positifs: les symptômes s’amenuisent, le teint s’améliore, le moral aussi. C’est avec fierté que le groupe arrive au bout du processus, soit sept jours de jeûne. Un repas de reprise alimentaire est préparé par les encadrantes. Et tout à coup, la nourriture, même frugale, révèle une saveur particulière.

Au bout de trois ou quatre jours, l’expérience du jeûne provoque souvent des symptômes désagréables. Le changement de régime de l’organisme a des effets divers sur le corps: nausées, sommeil perturbé, douleurs. Le moment est délicat. Sophie Balestro, qui encadre le séjour, accueille et soutient les participant.es lors du rendez-vous «bobologie» du matin.

À Champoussin, dans les Alpes valaisannes, le quotidien du groupe s’organise. Aux premiers jours du jeûne hydrique, on éprouve déjà les sensations liées à la privation de nourriture. Le rythme de vie est plus lent. L’attention est portée sur soi-même. Après le jus du matin et la séance d’éveil, la randonnée est l’occasion d’exprimer attentes et impressions.

Jennifer et Laura s’apprêtent à commencer un jeûne de sept jours en groupe à Interlude Bien-Être, en Valais, une structure qui va les encadrer. Après une semaine de descente alimentaire, elles se retrouvent pour un dernier repas avant le saut dans l’inconnu. Quant à André, il a déjà pratiqué deux fois le jeûne. Il a convaincu sa fille de l’accompagner dans sa troisième expérience.

Il y a les admiratrices, les copieurs, les groupies, les collectionneurs, les érudites, les entrepreneurs: autant de profils différents qui se passionnent pour le sport, le cinéma, la musique… Les fans sont partout dans la culture populaire. On les représente souvent comme des personnes écervelées, un peu aliénées, voire hystériques. Souvent, les fans cherchent eux-mêmes reconnaissance et légitimité aux yeux du public. Mais leur passion les amène aussi à développer talent et créativité. Les fans se déplacent, se réunissent, réinventent des codes, créent des récits ou entreprennent des pèlerinages… Qui sont ces gens qui investissent du temps et de lʹargent pour se dévouer entièrement à un art ou à une idole? 5 reportages de Mathieu Truffer Réalisation: Jérôme Nussbaum Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Valérie Gorin Historienne et sociologue des médias, UNIGE & Mélanie Bourdaa Maitre de Conférences en Sciences de l'Information et de la Communication à l'Université Bordeaux 3, et chercheuse au Laboratoire MICA.

Acteur à 7 ans, aujourd’hui âgé de 24 ans, le Vaudois Kacey Mottet-Klein revient à Lausanne pour les Rencontres du 7e Art, pilotées par Vincent Perez. L’occasion pour lui de croiser ses admiratrices et admirateurs et de dialoguer avec eux. Que ne ferait-on pas pour plaire à ses fans… et à soi-même?

Squeezie, Lena Situations, Joyca, Cyprien, le Grand JD: les youtubeurs et autres influenceuses passionnent des millions de fans, dont Eva, Simon, Rémy et Nathan, qui regardent leurs vidéos quotidiennement. À Genève, les organisateurs du Royaume du web mesurent cet enthousiasme débordant: pour accueillir ces jeunes stars, il faut prévoir un dispositif de sécurité très important.

Gaëlle Clément, enseignante et fan de culture japonaise, se passionne pour le cosplay. Elle crée des costumes issus de personnages de jeux vidéo et participe à des concours, comme à l’occasion de Japan Impact, à Lausanne. Pour elle comme pour beaucoup de fans de culture japonaise, se costumer représente bien plus qu’un simple jeu.

Être fan, c’est donner de soi-même. À la patinoire des Mélèzes, les supporters «ultras» du HC La Chaux-de-Fonds, menés au tambour et au mégaphone, espèrent par leur bruit et leurs cris peser sur le résultat des matches. De son côté, Philippe Robin, animateur radio, est un inconditionnel du groupe anglais Status Quo, auquel il a consacré une biographie. Le livre lui a permis d’obtenir, en retour, la reconnaissance des musiciens qu’il admire.

Voir les Beatles, Claude François, Pink Floyd, Elvis ou Johnny Hallyday? Ce n’est plus possible. Une alternative existe: les cover bands, qui proposent une copie plus ou moins exacte de musiciens disparus. Pour les fans de stars à jamais regrettées, les cover bands offrent la possibilité de croire, le temps d’un concert, à l’impossible retour.

Voir les Beatles, Claude François, Pink Floyd, Elvis ou Johnny Hallyday? Ce n’est plus possible. Une alternative existe: les cover bands, qui proposent une copie plus ou moins exacte de musiciens disparus. Pour les fans de stars à jamais regrettées, les cover bands offrent la possibilité de croire, le temps d’un concert, à l’impossible retour.

Accès aux données des comptes bancaires, visites à domicile, enquêtes auprès de lʹemployeur ou du voisinage, surveillance des boîtes aux lettres : en Suisse, celles et ceux qui doivent faire recours à lʹassurance chômage, lʹassurance invalidité, lʹaide sociale, les prestations complémentaires ou les subsides se doivent de montrer patte blanche. Tout comme celles et ceux qui cherchent un appartement ou un emploi. Cette surveillance institutionnelle vise à se prémunir dʹéventuels abus. Mais pour les personnes les plus précaires, le déballage régulier de la vie privée et la multiplication des formulaires de contrôle peut se transformer en cauchemar. 5eportages dʹAntoine Harari Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Laurence Difélix Invité.es: Véréna Keller Professeure honoraire à la Haute Ecole de travail social Lausanne HETSL & Rausan Noori Avocate indépendante dans lʹétude zurichoise Advokaturbüro Kernstrasse

Au début du mois de mars, le Parlement a voté une loi permettant d’annuler des sous-locations de manière facilitée. Peu problématique en Suisse centrale, ce projet pourrait avoir un effet dévastateur sur l’Arc lémanique où le marché du logement est au bord de l’implosion. L’ASLOCA annonce déjà un référendum et ses membres organisent des rencontres avec les locataires qui racontent comment les régies les surveillent.

En Suisse, près d’une personne sur sept (13,5%) vit dans un ménage ayant des arriérés de paiement. Or cet endettement peut marquer durablement un parcours personnel et professionnel, en privant les personnes endettées d’accès à la santé, au logement ou à une carte de crédit. Et une fois que les crédits sont remboursés, difficile de sortir des listes de mauvais payeurs qui circulent même si elles ne sont pas légales.

Obtenir une rente de l’assurance invalidité est devenu un parcours du combattant. Les personnes concernées parlent de l’inadéquation des formulaires et de l’arbitraire des expert.es. Quels rôles jouent les médecins, les psychiatres, les expert.es de l’AI et les RH des entreprises dans cette décision qui change la vie des personnes qui ne peuvent plus travailler?

En 2018 la Cour européenne des droits de l‘homme condamnait Genève et sa loi sur la mendicité jugeant qu’ « interdire la mendicité revient à punir la misère ». Pourtant, le Grand Conseil a durci cette loi l’été dernier. Désormais on peut accumuler 59’000 francs d’amende pour avoir fait la manche. Et dans leur quotidien, les sans-abris font face à la surveillance régulière et pas toujours cordiale de la police et des agents de sécurité.

Comment à la fois soutenir et surveiller ? Les assistantes sociales et les assistants sociaux de l’Hospice à Genève, tout comme les gestionnaires, sont pris.es entre le marteau et l’enclume. Si leur métier les place aux premières loges pour constater les difficultés de leurs bénéficiaires, il les oblige à vérifier de manière intrusive la situation financière des personnes précaires pour déterminer leur droit à l’aide sociale.

Des journées à se dépêcher, à courir, à sʹimpatienter, pour terminer ce qui, en se couchant, restera à faire. Depuis le XIXème siècle, les progrès techniques ont permis dʹaccélérer les cadences de production, les vitesses de déplacement, la transmission des informations et des données, les exploits sportifs et mécaniques. Nous n'avons pas pour autant plus de temps à disposition. Quel impact l'accélération du temps a-t-elle sur nos vies professionnelles et privées? Sommes-nous capables de tenir le rythme effréné de notre siècle? 5 reportages de Christophe Canut Réalisation: Jean-philippe Zwahlen Production: Laurence Difélix Invité: Christophe Bouton Professeur de philosophie à l'Université de Bordeaux III

« La vie de nos ancêtres devait être moins stressante parce qu’ils n’avaient pas de montre pour savoir quelle heure il était. » affirme l’un des élèves de 9ème qui visite, avec sa classe, le Musée international d’horlogerie de la Chaux-de-Fonds. Mais est-ce si sûr ? L’emballement du rythme de nos vies est-il vraiment dû à la mesure du temps qui se fait de plus en plus précise au fil des siècles (on en est aujourd’hui à la femtoseconde - soit 0,000 000 000 000 001 seconde) ?

99 % du flux intercontinental des données numériques (plates-formes de vidéo à la demande, réseaux sociaux, transactions boursières…) circule grâce à des câbles sous-marins, à la vitesse de la lumière, sous les océans. Comment mettre en place et entretenir ce réseau d’1,2 million kilomètres de fibres optiques ? Cet accès quasi instantané aux données virtuelles dépend d’une infrastructure bien réelle, comme celle que gère la flotte de l’opérateur français Orange.

Même si en Suisse, lors de tests, des trains ont atteint la vitesse de 275 km/h, les plus rapides en circulation ne dépassent pas les 200 km/h, et ce sur quelques tronçons de voie seulement. Alors que nos voisins français fêtent les 40 ans du TGV qui roule désormais à 320 km/h et qu’en Chine certains trains atteignent les 350 km/h, la direction des CFF ne privilégie pas la vitesse, mais la cadence…

Philippe May, 36 podiums en Coupe du monde, a découvert le kilomètre lancé (KL) lors des Jeux olympiques d’Albertville de 1992. Impressionné par les tenues futuristes des compétiteurs et leurs performances, il a décidé de se lancer dans cette quête de la vitesse où la moindre erreur peut coûter cher. Originaire de Verbier, il a longtemps exercé sa pratique sur les hauteurs de la station et la piste de KL du Mont Fort.

31 janvier 2023, des salarié.e.s se retrouvent devant l’entrée principale du CHUV pour manifester. La raison de leur courroux ? Un refus du gouvernement du Canton de Vaud d’indexer la hausse de leur salaire sur celui de l’inflation. Mais derrière ces questions financières se cachent d’autres enjeux, notamment celui des conditions de travail et de la compression du temps pour réaliser telle ou telle tâche. Au point de remettre en cause la qualité des soins.

Bon marché, pratique, malléable, le béton domine le secteur de la construction depuis plus de septante ans. Il coule à flots sur les chantiers: quelque 40 millions de tonnes de béton sont utilisées chaque année en Suisse. Le béton existe depuis plus de deux millénaires, les Romains lʹemployaient déjà, mais sa composition a évolué. Au XIXe siècle, on lui ajoute des armatures en métal - le fameux béton armé. La fabrication du béton, à base de sable et de ciment, a un très fort impact environnemental. On creuse montagnes et rivières pour obtenir le sable. On transforme le calcaire à 1450 degrés pour fabriquer le ciment. Certains architectes le remplacent par de la pierre et avertissent: si on ne peut se passer totalement du béton, il faut absolument réduire son usage. 5 reportages de Samuel Socquet Réalisation: Samuel Morier Genoud Production: Raphaële Bouchet Invité.es: Armelle Choplin Géographe et urbaniste. Professeure à lʹuniversité de Genève, associée au Département de géographie et environnement et au Global Studies Institute. Auteure de "La vie du ciment en Afrique. Matière grise de lʹurbain.", MetisPresses, 2020 & Salvatore Aprea Architecte et historien de l'architecture

À Plan-les-Ouates, dans le canton de Genève, le cabinet Archiplein a construit quatre immeubles en pierres de taille qui abritent 68 logements. Le plus haut culmine à 7 étages. C’est une alternative au béton et une prouesse architecturale: tous les murs porteurs sont en pierre. Pour mettre en œuvre un tel chantier, les équipes ont dû être formées à cet usage oublié de la pierre.

A l’image du viaduc de Riddes en Valais, tous les ouvrages en béton armés souffrent de l’humidité. Comment les entretenir? Comment recycler le béton? Certains entrepreneurs concassent les bétons de démolition, y ajoutent du ciment et obtiennent du béton recyclé. Mais pour l’architecte Célia Küpfer, il est préférable de découper délicatement des panneaux de béton dans de vieux bâtiments pour les réassembler tels quels dans les nouvelles constructions.

Le ciment est la branche de l’industrie qui rejette le plus de gaz à effet de serre. La cimenterie d’Eclépens tente de réduire cet impact. A des dizaines de milliers de kilomètres de la colline du Mormont exploitée par Holcim, quatre pêcheurs indonésiens dont l'île est menacée par la montée des eaux ont déposé une plainte contre la multinationale pour sa contribution au réchauffement climatique.

Le béton est constitué à 80% de sable, devenu l’or gris du XXIe siècle. Sur le site des Paujes, à Grône, en Valais, Lionel Lathion exploite une carrière familiale où l’on dynamite la montagne pour fabriquer du sable. Mais la Suisse manque déjà de cette ressource épuisable. Face aux limites administratives et légales, certains fabricants de béton doivent importer leur sable de l’étranger.

Une fois mélangés à de l’eau, le sable et le ciment forment cette pâte grise que les ouvriers ont quelques heures pour poser. A Lausanne, Alfredo Gomes fait la visite du chantier Métamorphose, dans le quartier des Plaines-du-Loup. A Genève, l’architecte Andrea Bassi pose un regard de poète sur le béton préfabriqué, sa matière préférée.

"Hégémonique", "toxique" ou "déconstruite", la masculinité slalome, pas tout à fait à lʹaise, au milieu dʹadjectifs et de questionnements omniprésents dans le débat public. Ou plutôt, les masculinités. Car elles sont plurielles et diverses. Dʹailleurs, quʹen disent les hommes? Si le prix fort des inégalités de genre est à payer pour les femmes, quel est le coût de la virilité pour ceux qui la performent avec plus ou moins de succès depuis tout petit? Quels en sont les effets et les résistances? Que prennent en charge les hommes pour tenter de produire de nouveaux modèles? De lʹécole primaire aux vestiaires jusque dans des thérapies pour hommes violents, des garçons dʹaujourdʹhui, des mecs, des pères et des pairs prennent la parole. 5 reportages dʹAntoine Bal Réalisation: Jean-Daniel Mottet Production: Laurence Difélix Invité.es: Alessandra Cencin Cheffe de projets au sein du deuxième Observatoire, Institut romand de recherche et de formation sur les enjeux de genre & Sébastien Chauvin Professeur associé à lʹInstitut des Sciences Sociales de lʹUniversité de Lausanne.Coprésident de la plateforme en études genre de lʹUniversité de Lausanne